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Témoignages

La guérison de François, accro au porno depuis 25 ans !

Accro au porno depuis 25 ans… il est soudainement guéri !

C’est tout simple. Nous sommes en août 2021. A l’occasion d’un dîner, un convive parle de SOSporno.net et des premières guérisons de cette addiction obtenues par l’intercession du bienheureux Carlo Acutis. Un prêtre présent retient le nom de la plateforme pour ses fidèles…

Quelques jours plus tard, un certain François, 45 ans, lui dit qu’il est addict au porno depuis l’âge de 20 ans, soit plus de 25 ans. Il n’a jamais réussi à s’en sortir vraiment. Sa vie en est très affectée. Le prêtre lui propose donc la petite prière de délivrance sur SOSporno.net. François la dit avec tout son coeur :

« Heureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Evangile de Matthieu, chap. 5, verset 8)

Dieu de tendresse et de bonté, par le Cœur immaculé de Marie, Mère de Miséricorde,

Viens briser le fléau de la pornographie qui sévit dans le monde.

Nous te prions pour tous ceux qui en sont esclaves, et en particulier pour ….

Daigne leur accorder la guérison du cœur et des sens, ainsi que la force dans les tentations, par l’intercession du jeune bienheureux Carlo Acutis, missionnaire de ton Cœur tout donné à Marie.

Amen.

Il se passe quelque chose… Sept mois plus tard, il annonce à ce prêtre qu’il est entièrement guéri grâce à Carlo et SOSPorno.net ! Sa vie en est transformée !

N’est-ce pas fantastique ? Alors, si vous aussi vous êtes concerné(e) de près ou de loin à cette addiction, vous pouvez demander cette prière à un bénévole sur cette plateforme, qui la dira avec vous par chat’. Ou la dire simplement de votre côté, avec tout votre cœur. Pourquoi pas essayer ? Vous n’avez rien à perdre !

Et si vous connaissez quelqu’un qui souffre de cette addiction, vous savez aussi ce qu’il vous reste à faire… parlez-lui en !

Et vous pouvez commencer par nous en parler, anonymement, sur le chat’ :

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Actus

Le porno déconstruit la sexualité et la vide de l’intérieur

Le porno s’affiche partout. Banalisé, il impose ses stéréotypes sexuels à de jeunes ou moins jeunes. Pourtant, loin de permettre l’accession à une sexualité variée, la pornographie emprisonne l’individu dans des schémas réducteurs, le privant de la richesse de ses fantasmes.

Comme le précise la philosophe Michela Marzano dans son ouvrage Alice au pays du porno, le terme pornographie signifie selon l’étymologie grecque “un écrit concernant les prostitués”. À partir du XVIIIe siècle, ce mot est utilisé pour indiquer les représentations explicites des organes ou des actes sexuels. Cependant la pornographie va bien au-delà de cette représentation car elle présente l’acte sexuel dans son intégralité en effaçant tout ce qui l’entoure. L’acte sexuel n’y est pas représenté comme le fruit d’une rencontre. “La personne est réduite à son corps et son corps est vécu comme un objet sans intentionnalité”, explique la philosophe. “Il n’est plus qu’une chose interchangeable. Au point que ce n’est plus cette personne que l’on désire mais un corps qu’on veut utiliser afin de jouir.” L’acte sexuel se résume à une performance physique. En caricaturant un certain nombre de comportements sexuels, la pornographie frappe le spectateur en créant en lui une impression forte et durable. Nombre d’adolescents reconnaissent être marqués par les images pornographiques. “Il m’est arrivé de regarder des passages d’un film porno”, confie Gaëlle, 16 ans. “J’ai trouvé cela très violent. J’ai été choquée par certaines images qui m’ont poursuivie longtemps.”

Entre séduction et répulsion

“L’adolescent regarde les images pornographiques comme une anticipation de la sexualité génitale à laquelle il est en train d’accéder et il est porté à leur donner une place excessive”, souligne le psychanalyste Gérard Bonnet dans son ouvrage Défi à la pudeur. “On a visionné une cassette juste pour rigoler”, relate Yannick, 17 ans. “On était en groupe et ça nous a excités.” La pornographie crée chez les jeunes une véritable ambivalence. Ils sont à la fois séduits par ces images, car elles leur procurent des sensations fortes, et bouleversés, parce qu’ils reconnaissent que les scénarios sont violents et fondés sur la domination et la possession. Ils se retrouvent alors dans une impasse, ce qui les amène parfois à séparer totalement l’affectif et le sexuel.

Préserver sa sexualité

Malgré les discours de certains libertaires très “tendance”, la pornographie ne permet pas d’accéder à une sexualité libre et épanouissante. Elle risque même d’appauvrir l’imaginaire sexuel du jeune adolescent. Car la pornographie ne donne pas à voir la sexualité dans sa globalité. Comme l’explique Michela Marzano : “En voulant tout montrer, la pornographie ne fait que déconstruire la sexualité en la vidant de l’intérieur.” La sexualité est une énergie au service de la relation. Elle est faite de mystère, de désir, de peurs et d’attentes mais aussi de manque. Elle sollicite notre personne dans sa totalité car elle est union du corps, du cœur et de l’esprit. Elle fait appel à nos cinq sens mais aussi à notre imaginaire peuplé de fantasmes extraordinaires. Sachons donc la préserver et refusons l’envahissement pornographique que la société nous impose.

Et toi, qu’en penses-tu ? T’arrive-t-il de regarder du porno ? Viens en parler avec nous sur le live chat’ ! (discussion anonyme et gratuite)

Pour aller plus loin :


Source :d’après un article d’Il est vivant! paru en février 2007.

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Bannissons les tabous sur le sexe !

Les tabous sur le sexe ne nous permettent pas d’être totalement attentifs au monde qui nous entoure. Voulons-nous voir ce monde changer au sujet du sexe, de la pornographie et de la masturbation ?

Voici une question à vous poser avant de commencer à lire cet article : Avez-vous déjà eu dans votre placard ou votre commode un objet qui a dépassé sa durée de vie utile, mais que vous refusez de jeter ?

Il s’agit peut-être d’un sous-vêtement un peu trop fin et trop étiré, d’un t-shirt ou d’un pantalon tâché. Il s’agit aussi peut-être d’une paire de vieux chaussons ou baskets ?

Pour moi, c’était un t-shirt de concert Metallica à manches longues, que j’avais acheté à un vendeur ambulant après un concert il y a des années.

J’adorais ce t-shirt, il n’était pas totalement ajusté, était troué. Mais c’était l’une de mes choses préférées à porter à la maison, au grand malheur de ma femme.

Pourquoi ?

Parce qu’il était franchement agréable !

Le malaise !

Il y a 5 ans, cette chemise a mystérieusement disparu. Je pense que ma femme l’a jetée, mais elle prétend que non. Quoi qu’il en soit, quand il s’agit de chemises, de pantalons, de chaussures ou même de sous-vêtements, il n’y a rien de mal à s’accrocher à quelque chose qui apporte un peu plus de confort.

Mais lorsqu’il s’agit d’aborder les sujets du sexe, du porno ou de la masturbation, le confort n’est souvent pas une bonne chose. En fait, c’est souvent le contraire.

  • Nous ne discutons pas du sexe et de la pornographie avec nos enfants suffisamment jeunes parce que cela les met mal à l’aise.
  • Ensuite, nous ne parlons pas à nos amis de nos luttes sexuelles secrètes parce que cela nous met mal à l’aise.
  • Nous n’avons pas de conversations honnêtes avec nos conjoints sur notre vie sexuelle terne parce que, là encore, c’est gênant.
  • Et nous n’abordons pas ces questions à l’église, en dehors d’un petit groupe secret, parce que cela nous mettrait incroyablement mal à l’aise.

Changer ou rester dans le confort ?

L’inconfort n’est pas amusant et donc, plutôt que de déchirer l’emballage de ce tout nouveau t-shirt qui crie “je suis prêt à changer”, nous enfilons à nouveau le vieux t-shirt de concert, évitant ainsi tout scénario gênant et inconfortable.

Mais si nous voulons voir un réel changement dans la façon dont la société et nous tous abordons le sexe, la sexualité et l’intégrité sexuelle, nous devons abandonner le t-shirt de concert et essayer quelque chose de nouveau.

Nous devons ignorer la raideur du moment qui semble abrasive au début, et intégrer ces conversations dans la vie de tous les jours. Nous serons ainsi mieux équipés pour répondre aux questions honnêtes qui parviendront à nos oreilles.

L’alternative à cette démarche ?

Une chose simple : rester à l’aise et coincé dans notre complaisance.

Voici trois raisons simples pour lesquelles vous devriez songer à vous débarrasser de ce manteau confortable que vous avez enveloppé autour des sujets du sexe, de la pornographie et de la masturbation la prochaine fois qu’une occasion de dialogue sain se présentera :

Vous permettez des moments de croissance.
Reconnaissez…

  • Si vous ne donnez pas votre maximum dans la salle de sport, vous ne deviendrez pas plus fort.
  • En ne gérant pas l’inconfort émotionnel, vous n’augmenterez pas votre résilience.
  • Si vous n’agissez pas avec foi, vous ne verrez jamais Dieu agir dans votre vie.

Ce n’est pas facile, et ce n’est pas amusant, mais la croissance ne se produit que lorsqu’il y a des déchirures et des étirements de vos fibres musculaires physiques et/ou métaphoriques.

Se lancer dans les discussions gênantes pour grandir

Et lorsqu’il s’agit de grandir dans une compréhension saine du sexe, de la sexualité et de l’intégrité sexuelle, cela est particulièrement vrai. Vous devez vous lancer dans ces conversations et perdre le besoin de confort pour pouvoir poursuivre pleinement l’honnêteté et la grâce.

Vous ouvrez la voie à une confiance et une connexion accrues.

L’intimité et la connexion ne peuvent exister que là où il y a de la confiance. Et la confiance ne peut exister que lorsqu’il y a un sentiment de sécurité. C’est pourquoi le chat’ sur notre site existe, il est anonyme et un lieu d’écoute sans jugement.

La vérité est que vos enfants, vos amis et même votre conjoint ne se sentiront pas en sécurité à 100 % avec vous s’ils savent que certains sujets sont tout simplement hors limites. Vous ne pouvez pas promettre à quelqu’un un amour total, la grâce et la confiance si vous n’êtes pas prêt à vous salir un peu quand la situation l’exige.

Parents, ceci est particulièrement important pour vous lorsqu’il s’agit de parler de sexe, de pornographie et autres sujets avec vos enfants. Vous savez quelle est la meilleure chose que vous puissiez faire pour les aider en ce qui concerne leur intégrité sexuelle ?

Être le lieu sûr où ils peuvent venir, quel que soit le sujet. Et oui, cela signifie un certain inconfort initial pour vous deux.

Vous montrez votre volonté d’écouter et d’aider au lieu de faire passer le message clair que vous voulez vous en sortir le plus rapidement possible.

Tant qu’existeront des tabous sur le sexe et la pornographie, nous aurons du mal à dire à ceux qui en ont besoin que nous sommes-là pour eux.

Ensemble, apprenons à jeter notre vieux vêtement pour revêtir un vêtement nouveau, prêt à écouter et à aider ceux dans le besoin.

Besoin de parler d’une addiction au porno ? Viens en parler avec nous sur le chat’, en toute confidentialité :

Pour aller plus loin :


Source : d’après un article de xxx-church.com

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Coeur Hackeur – Tanguy Lafforgue

Tanguy-Lafforgue-Coeur-Hackeur.jpgInterview de Tanguy Lafforgue, Coach et thérapeute. Diplômé de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, il a exercé comme officier dans l’Armée de terre pendant 10 ans (blindés, troupes de montagne) puis comme responsable de communication dans le monde associatif pendant 9 ans. Depuis plusieurs années, des rencontres et des événements l‘ont sensibilisé à l’addiction à la pornographie et à la problématique de l’accompagnement.  En 2018, il a décidé de se reconvertir pour s’investir dans cette cause.

 

Coeur Hacker est un cabinet qui aide de nombreuses personnes souffrant d’addictions. D’où vient ce nom ? Peux-tu nous en dire plus ?

Dès le début de l’aventure, j’ai voulu mettre le « cœur » en bonne place dans le nom et le logo de mon cabinet. Ce mot évoque à la fois l’aspiration de toute personne à aimer et être aimé, les conséquences de l’addiction sur l’affectivité, et l’exigence de s’engager avec toute sa personne pour reprendre le contrôle de soi. 

Le terme « hackeur » rappelle qu’une addiction est toujours un moyen de détourner le plaisir pour contourner une difficulté, pour anesthésier un malaise émotionnel. Mais il véhicule aussi un message positif : avec de la motivation, on peut « pirater » son addiction, mettre un grain de sable dans la machine addictive devenue incontrôlable et arrêter les comportements compulsifs. Comme je l’ai écrit sur la page d’accueil de mon site, « il est possible se reprogrammer » car le cerveau est incroyablement plastique. À condition de travailler !

Enfin, l’association ludique des deux mots a plusieurs significations : elle fait penser au « corps-à-corps », c’est-à-dire la lutte improductive contre soi-même souvent observée dans une addiction. Le « cœur-à-cœur », à l’inverse, invite à cesser ce combat interne fratricide pour mieux se retrouver soi-même, s’unifier, prendre soin de sa personne. Il dit aussi quelque chose du compagnonnage fraternel que j’ai à cœur de faire vivre à mes accompagnés. 

Quel a été l’élément déclencheur de ta reconversion ?

Une reconversion radicale comme la mienne, à 41 ans, trouve forcément ses origines assez loin. Elle s’inscrit dans un parcours cohérent et vient concrétiser des aspirations anciennes mais jusque-là non conscientisées : faire des rencontres, accompagner les autres dans le non-jugement et le respect de leur liberté, révéler le meilleur de chacun, faire une œuvre utile pour la société sans se mettre sur le devant de la scène. 

Je peux partager ici deux des principaux déclencheurs de cette reconversion. 

À partir de 2017, j’ai parrainé plusieurs jeunes qui suivaient le parcours « Libre pour aimer ». Ce livre destiné à des personnes voulant faire une démarche pour sortir de la pornographie encourage à se choisir un parrain. Pour remplir sa mission, la personne choisie n’a pas besoin d’être « compétente » : son rôle est d’abord d’écouter et encourager. J’ai tenu trois fois ce rôle de parrain dans le cadre d’une aumônerie étudiante à Aix-en-Provence. Cela a été un véritable déclic. Ma vocation d’accompagnement s’est cristallisée à ce moment-là. Assez passif avec le premier étudiant, je me suis ensuite approprié le contenu du parcours et j’ai basculé instinctivement en mode « coach » avec les deux autres. 

Ce sont aussi mes convictions et mes valeurs personnelles qui m’ont poussé dans cette direction. J’ai foi en l’homme, l’espérance m’habite. Je crois à la dignité de toute vie, de toute personne. Je suis convaincu que l’homme et la femme sont complémentaires, que la sexualité a pour fonction de renforcer la communion entre des personnes engagées dans des relations respectueuses et responsables. 

Les personnes que j’accompagne sont issues d’horizons très différents. J’accueille chacune d’elle de manière inconditionnelle, je respecte sa situation et ses valeurs, et je l’aide à atteindre ses objectifs de reprise de contrôle. 

Pour finir, voici les quatre grandes intuitions qui m’ont guidé en 2019 quand je me suis lancé :

  • Il y a besoin de davantage d’hommes dans les métiers d’accompagnement !  Par exemple, la plupart des personnes engagées dans le conseil conjugal sont des femmes. 
  • La visioconférence est compatible avec l’accompagnement (la crise du Covid l’a confirmé…). Je crois même que la distance facilite la demande d’aide chez certaines personnes. 
  • Je ne manquerai pas de boulot tant les besoins sont gigantesques… Malheureusement, cette intuition se vérifie tous les jours. 
  • Enfin, en me spécialisant d’emblée dans l’addiction à la pornographie, et donc en me faisant connaître comme tel, je transmets un double message aux personnes concernées : vos souffrances sont réelles, elles correspondent à une vraie pathologie, donc vous pouvez mettre des mots sur ce que vous vivez ; il est possible de se faire aider et d’en sortir : ne restez pas seules !  

Tu as écrit un livre : Délivré ! peux-tu nous en parler ?

Méthode pour arrêter la pornographie

« Délivré ! » est une proposition d’auto-accompagnement. Ce livre est destiné aux personnes de plus de 16 ans qui veulent reprendre le contrôle d’un comportement compulsif lié à la sexualité. La consommation de pornographie, associée en général à la masturbation compulsive, n’est – de loin – pas la seule pratique concernée. Elle est « l’arbre » qui cache une vaste forêt. En effet, il existe en réalité une grande variété de comportements sexuels, virtuels ou avec des personnes réelles : tchat, webcam, sites et applis de rencontres, histoires érotiques. Sans oublier des pratiques telles que le recours à la prostitution (on parle des « escorts », c’est moins sordide…) ou aux salons de massage. 

Délivré ! invite à une démarche d’unification et de croissance en travaillant sur toutes les dimensions de la personne : mentale (ou cognitive), émotionnelle, corporelle, comportementale et enfin spirituelle (le spirituel étant le sens que chaque personne, croyante ou non, veut donner à sa vie). Le livre déploie une méthode structurée, cohérente et progressive, que je qualifierais aussi de « globale » puisqu’elle intègre ces différentes dimensions de la personne. 

L’un des intérêts du livre est de permettre un travail de fond sur soi grâce à un assemblage d’outils et de techniques qui fonctionnent. De plus, je m’appuie sur mon expérience de thérapeute : le contenu du livre n’est pas « hors-sol », je présente des exemples et témoignages recueillis « sur le terrain ». 

Enfin, je crois qu’une des originalités du livre provient du ton employé : dédramatisant, déculpabilisant, bienveillant, encourageant – et en même temps exigeant. C’est capital ! En effet, les personnes touchées par une addiction sexuelle sont prisonnières de la honte et de la culpabilité, elles manquent de confiance en elles et de foi en leur avenir. Il faut donc les aider à retrouver un cap et reprendre contact avec leurs ressources personnelles. J’utilise volontiers l’humour et je m’adresse également au lecteur en le tutoyant (c’est un tu fraternel, pas un tu familier et démagogue). Dans mes accompagnements, j’essaie de faire vivre un véritable compagnonnage à mes patients – que j’appelle d’ailleurs mes « accompagnés ». Je souhaitais retrouver cette dimension fraternelle dans mon livre. J’espère y être parvenu !

Une petite remarque pour finir : ce qui est frappant dans ce livre, c’est qu’on peut remplacer le terme « pornographie » par « téléphone portable », « réseaux sociaux », « jeux vidéo », « séries » ou « grignotage » : dans ces domaines, les outils proposés peuvent aussi aider. Les comportements compulsifs ont des mécanismes similaires, et chacun de nous a ses petites addictions sur lesquelles il peut travailler…

Qu’est ce qui t’as poussé à écrire ce livre ?

Tout simplement, c’est le désir de rejoindre les personnes qui souffrent en secret, de leur apporter de l’espoir, de les aider à se libérer de la honte et de la culpabilité. 

Aujourd’hui, on constate que dans le domaine des addictions sexuelles les besoins thérapeutiques sont énormes (et ça ne va pas s’arranger, malheureusement) mais les offres d’accompagnement et les compétences réelles sont au contraire encore trop peu nombreuses. 

Les visiteurs de SOS Porno.net savent sans doute quelque chose des souffrances liées à une addiction sexuelle : de la honte, de la honte, toujours de la honte. Sans oublier ce mauvais sentiment de culpabilité, la sensation de ne plus contrôler ni sa vie ni sa propre personne, et beaucoup d’autres désagréments… 

C’est enfin une raison très personnelle qui m’a poussé dans l’aventure de l’écriture… À travers ce livre, je me suis lancé un défi. S’il y avait bien une chose que je me croyais incapable de faire un jour dans ma vie, c’était écrire un livre. Pour me mettre en situation d’échec, il me suffisait de me fixer cet objectif. J’étais en effet tiraillé depuis longtemps par des croyances contradictoires qui m’inhibaient : d’un côté, « tu ne sais pas écrire et tu n’as rien d’intéressant à dire » ; et de l’autre, « pour être quelqu’un de bien, tu dois savoir écrire, tu dois devenir un grand écrivain ». Il faut savoir que je partage une ascendance commune avec Victor Hugo (son grand-père est l’un de mes aïeux…). Du coup, depuis tout petit, je me croyais obligé de devenir un grand écrivain pour être quelqu’un de valable… C’est lourd à porter. Il m’a donc fallu faire un énorme travail pour écrire ce livre : technique bien sûr, mais aussi mental. Pour relever le défi, j’ai testé sur moi certains conseils que je donne dans le livre : entretenir sa motivation, faire le tir dans ses pensées, soigner son hygiène de vie, développer la patience et la persévérance, etc. 

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En quoi une thérapie peut aider à sortir de cette addiction ?

On peut sortir d’une addiction sans thérapie mais une thérapie est bénéfique – voire indispensable à un moment – pour une personne qui a été addicte. En effet, basculer dans une addiction vient toujours révéler des vulnérabilités et des limites. Le comportement compulsif est la manifestation d’une partie de soi blessée, immature, tyrannique. Ce faux-moi envahissant prend de temps en temps le contrôle, dans des situations trop difficiles à gérer sur le plan émotionnel. Dit autrement, une addiction est l’histoire d’une rencontre entre un malaise et un plaisir. Le cerveau associe les deux et finit par avoir besoin systématiquement du second pour anesthésier le premier, pour fuir au lieu d’affronter le problème. 

Par conséquent, un travail psychologique de fond est nécessaire. Souvent, il y a chez les personnes addictes une profonde blessure de l’estime de soi, un déficit d’identité. Les sentiments de honte, de culpabilité et d’illégitimité prennent trop de place. On constate aussi toujours un manque de confiance en soi et d’estime de soi. Pour reprendre le contrôle, il est donc nécessaire de travailler sur ces différents aspects, tout en développant la motivation. 

Découvrir la thérapie que propose Tanguy

Peut-on vraiment en suivant ces 10 étapes, arrêter la pornographie ?

Je veux souligner d’abord que la méthode proposée dans Délivré n’est pas une recette miracle ! Il ne « suffit » pas de l’appliquer à la lettre pour s’en sortir. Je suis très vigilant vis-à-vis des excès du développement personnel associées à ceux du marketing. C’est un très mauvais cocktail : promesses à gogo, slogans ronflants, satisfaction garantie, grandes incantations, etc. Ces techniques bien rodées sont borderline sur le plan éthique quand on les utilise dans un contexte de souffrances psychologiques. Comment peut-on faire des promesses quand on parle d’addiction ?! Le message parfois véhiculé est le suivant : si tu fais exactement ce que je te dis, ça marchera, mais si ça ne marche pas, alors c’est ta faute ! À la clé, on retrouve souvent les émotions dont on cherche à se débarrasser : culpabilité, déception, désillusion. Il est nécessaire de rappeler aussi que le changement s’inscrit toujours dans le temps long : on travaille à l’échelle du mois, de l’année… de la vie ! Comme je le dis en introduction de mon livre, « gens pressés, passez votre chemin… ». 

Des difficultés à reprendre complètement le contrôle de son addiction peuvent subsister malgré une implication sérieuse dans la méthode : ce n’est pas honteux ! Cela peut signifier qu’il est temps de se tourner vers un professionnel compétent. Nous ne fonctionnons pas tous de la même façon : certaines personnes ont davantage besoin que d’autres d’être épaulées, de recevoir un regard complémentaire pour prendre de la hauteur. Une aide extérieure sera de toute façon bénéfique car elle permet de sortir de la toute-puissance enfantine, d’arrêter de tourner en rond en ayant comme seul référent la partie de soi addictive.

Une des conditions pour s’en sortir enfin est de renforcer sa motivation. Les personnes prisonnières d’une addiction ne manquent pas de volonté, mais… toujours de motivation. La motivation constitue le premier ingrédient du changement. L’une des dix étapes du livre est d’ailleurs consacrée à cette question. Une addiction constitue un dérèglement de la motivation. L’enjeu consiste donc à rééduquer son circuit de la récompense : celui-ci a pris la mauvaise habitude de consommer des plaisirs faciles et non mérités et de se détourner d’activités moins attirantes mais plus bénéfiques…

Aurais-tu un conseil à donner à ceux qui souhaitent sortir de ces comportements compulsifs liés à la sexualité ?


Dans mon livre, on trouve
toute une série de petites démarches à envisager pour enclencher une dynamique de libération. Exemples : 

  • Reconnaître la réalité de la perte de contrôle : oui, mon comportement compulsif est un moyen de fuir mais il ne règle pas mes difficultés. 
  • Accepter l’idée qu’une partie de soi, blessée et immature, entraîne parfois dans des comportements non désirés : je renonce à éradiquer cette partie de moi, je me convaincs plutôt qu’il est possible de prendre soin d’elle sans la laisser me diriger. 
  • Recenser toutes les conséquences négatives de l’addiction : je prends conscience que j’aurai davantage de bénéfices à arrêter qu’à continuer. 
  • Sortir de l’isolement mortifère en parlant à une personne de confiance : prendre la parole va me permettre de commencer à me libérer. 
  • Se demander : quelle personne ai-je envie d’être dans deux ans ? 
  • Enfin, se répéter qu’il ne faut pas attendre d’être prêt et capable pour se jeter à l’eau : c’est le saut dans l’inconnu, la prise de risques qui vont me rendre prêt. En osant, je vais me prouver à moi-même que je suis capable. 

Et enfin le conseil bonus : à partir du moment où la décision d’arrêter est effective, il est capital de ne plus tomber dans le piège de la dramatisation après chaque accident compulsif. Les dérapages font en effet partie intégrante du processus de sevrage. On ne perd pas une mauvaise habitude « comme ça », du jour au lendemain : le changement est forcément long et progressif ! C’est tout à fait normal qu’il y ait des envies et des accidents. Savez-vous quel est le point commun des personnes qui ont réussi à s’en sortir ? Elles se sont relevées après chaque accident… jusqu’à finir par ne plus tomber. Comme un enfant qui apprend à marcher, finalement ! Nous resterions tous à quatre pattes toute notre vie si nous baissions les bras à la première chute pendant l’apprentissage de la marche ! Il faut remplacer la dramatisation (s’enfermer dans la colère, la honte, la culpabilité, la tristesse, etc.) par le débriefing responsable et la réparation : pourquoi suis-je tombé cette fois, quelle mesure corrective puis-je prendre ? Un accident n’est pas un échec si on en tire une leçon. Débriefer transforme un dérapage en une expérience utile ! On peut remplacer la fausse promesse qui suit la glissade (« je ne recommencerai jamais ») par une initiative concrète pour améliorer sa stratégie. C’est tout le sens de l’un des protocoles d’urgence que je présente dans mon livre : le PRADO (« protocole pour repartir après un dérapage olé olé »).

Tanguy Lafforgue, Coach et thérapeute

www.coeur-hackeur.fr

 

 

Pour lire plus :

le porno la société
Porno

Pourquoi notre société fabrique-t-elle du porno ?

On peut y réfléchir comme un détective. Quel est le mobile ? Et à qui profite l’opération ? Et ainsi remonter jusqu’au coupable. La société nous pousse-t-elle réellement à consommer du porno et pourquoi ?

Une demande forte en corrélation avec…..

La pornographie répond à une demande de plus en plus forte. Pourquoi les humains d’aujourd’hui éprouvent detectivetoujours davantage le besoin de consommer de la pornographie ? Cette hausse de la consommation est en corrélation avec la baisse de la virilité, l’augmentation du stress, des frustrations, de l’angoisse, de l’ennui, avec bien sûr un pic avec les confinements qui prouve ce lien.

Individualisme 

La pornographie répond également au message véhiculé par les publicités et la société, qui invite à rechercher le plaisir maximum et de façon individuelle. Elle renforce l’individualité, pourquoi être en couple ou rechercher à le devenir avec des joies mais aussi des contraintes, si l’on peut jouir seul et sans entrave ?

L’argent, un des motifs de notre société

L’industrie du porno engendre des bénéfices conséquents, et la pornographie gratuite ne la dérange pas, car au contraire, elle attire les futurs clients par la suite à un produit plus haut de gamme en payant.

Ainsi, avec la pornographie, la société répond à un besoin de compensation d’un stress, angoisse, ennui…. trop élevé qu’elle a elle-même créé et favorisé ; et dont elle ne fait pas grand-chose pour l’atténuer, ou qu’elle n’est plus capable de résoudre. Et au passage, les « professionnels » du secteur engendrent des bénéfices. On en arrive à la question suivante :

A qui profite le crime ?

A première vue, à l’industrie du porno pour l’argent, et aux dirigeants pour tenir ses citoyens en esclavage avec cette « drogue » accessible à tous pour évacuer le mal être. Imaginons qu’un pays entier soit privé d’internet pendant un mois. Cherchons plus loin qui tire les ficelles des pantins de l’argent et du pouvoir ?

Le bien et le mal, élément de réponse ?!

L’Eglise nous enseigne l’existence du bien et du mal, de Dieu et du diable. Sans ces vérités, on ne peut comprendre l’état du monde d’aujourd’hui. Qui cherche à maintenir l’humain dans l’angoisse et l’inactivité, et lui propose en remède le porno qui le rend toujours davantage dépendant tout en le laissant malheureux après la jouissance éphémère ?

Vous ne savez plus comment faire pour vous en sortir ? Vous avez besoin de parler avec quelqu’un ? N’hésitez pas, nous sommes-là pour vous. Venez nous parler sur le chat’ (discussion anonyme et bienveillante) :

 

 

“Tu me bousculais pour me faire tomber, mais le Seigneur m’a secouru. Le Seigneur est ma force et le sujet de mes louanges, c’est lui qui m’a sauvé”.

 

Pour aller plus loin :

cerveau
Actus

Le cocktail sexuel de ton cerveau

Dans cet article, nous vous proposons de comprendre ce qu’il se passe dans notre cerveau. Découvrons ensemble le cocktail sexuel de notre cerveau.

Les substances neurochimiques à l’origine du sexe

L’expérience habituelle n’est qu’une partie de l’équation de l’apprentissage. Après tout, les gens font l’expérience d’une variété d’activités qui ne restent jamais. En fait, vous faites probablement certaines choses encore et encore dans le but d’apprendre quelque chose de nouveau et vous êtes incroyablement frustré de ne pas y arriver, par le manque de progrès. 

Alors pourquoi le porno a-t-il un tel impact ? Pourquoi de nombreux thérapeutes, psychologues et neuroscientifiques insistent sur le fait qu’il crée une dépendance ? En bref, cela a beaucoup à voir avec le terme thérapeutique “attachement”. Les thérapeutes et les neurologues utilisent ce terme pour décrire comment le cerveau se lie neurochimiquement et se souvient de la façon de réagir à un stimulus.

Ce n’est pas tant la stimulation [l’image, la vidéo, l’expérience,etc.], c’est ce qui est fait avec la stimulation“, a déclaré Weiss. “L’excitation initiale de la nouveauté est présente, mais elle ne constitue pas une menace tant qu’elle n’est pas liée à l’expérience sexuelle [par la masturbation].

L’attachement à la pornographie peut être très fort car la masturbation et l’orgasme produisent un feu d’artifice d’éléments neurochimiques et la répétition construit des voies neuronales permettant la mise en place de  modèles de comportement.Les épisodes sont encore renforcés avec d’autres sentiments, dont la peur de se faire prendre, le secret et la nouveauté. Cette explosion chimique et hormonale amène l’apprentissage à un tout autre niveau. Les gens se souviennent souvent de leur premier orgasme, y compris où ils étaient et comment cela s’est passé, même si cette expérience a eu lieu il y a plusieurs dizaines d’années. Pourtant, ils ne se souviennent probablement pas beaucoup d’autres souvenirs de ce jour-là, sauf si c’était le jour de leur mariage ; ou que les événements aient été traumatisants.

Cette chimie du cerveau joue un rôle majeur dans la création de voies neuronales qui établissent les schémas de comportement et les déclencheurs qui incitent une personne à adopter un comportement spécifique. Pour mieux comprendre comment ces substances chimiques permettent l’apprentissage sexuel, voici la liste de base et les rôles qu’elles jouent.

Dopamine – super-héros !

La dopamine est l’un des super-héros du cerveau car elle possède de nombreux pouvoirs.

Si quelqu’un pouvait siphonner votre dopamine, ce serait pire que d’être assis dans une chambre forte de Kryptonite. Même Superman ne ferait pas grand chose. Il ne pourrait même pas manger ou boire. La dopamine concentre votre attention sur n’importe quelle tâche à portée de main et vous motive à aller de l’avant.

Elle active ou renforce les récompenses des circuits qui vous font vous sentir bien, et elle joue également un rôle majeur dans la mémoire. Elle nous aide à nous rappeler ce qui est important dans notre environnement, et à se souvenir de la réponse appropriée face à un stimulus, selon le Dr Williams Struthers, bioneurologue.

La dopamine “alimente la tension et l’envie de satisfaire un besoin“, écrit-il dans Wired for Intimacy : How Pornography Hijacks the Male Brain. C’est la raison pour laquelle la dopamine est libérée en réponse à toutes les drogues de dépendance, et joue un rôle dans de nombreux troubles affectant la motivation et l’attention, tels que les troubles obsessionnels compulsifs et les addictions comportementales.

Essentiellement, la dopamine aide le cerveau à se rappeler ce qui est intéressant et comment y répondre. Elle concentre l’esprit sur une tâche spécifique tout en ignorant les autres préoccupations, en disant : “Hé, fais ceci maintenant !” Elle fournit une récompense neurologique qui fait du bien, et aide à avoir envie d’une plus grande activité.

Sans aucun doute, la dopamine est soit un super-héros, soit un super-ennemi, selon qu’une activité affecte une personne positivement ou négativement.

Testostérone – l’hormone de l’excitation et du désir sexuels

Souvent citée comme l’hormone masculine (bien que les femmes en aient en quantité moindre), la testostérone augmente de façon spectaculaire l’excitation et le désir sexuels, écrit Mark Kastleman dans The Drug of the Nouveau millénaire : The Brain Science Behind Internet Porn Use. Il s’agit d’une hormone qui est libérée chez les hommes tout au long de la journée ; mais lorsque des signaux sexuels sont captés par le cerveau, les testicules augmentent leur production.

C’est pourquoi la castration est utilisée pour supprimer la pulsion sexuelle chez les eunuques et les délinquants sexuels, explique Struthers.

La pornographie (et l’imagination fantaisie mentale qu’elle permet) fabrique un cerveau qui génère constamment de la testostérone et augmente le désir sexuel. Avec ce désir sexuel omniprésent, le cerveau est prêt à interpréter n’importe quel signal (externe ou interne) et augmenter l’importance du  besoin perçu d’une activité sexuelle. Il est intéressant de noter que les hommes ayant un fort sentiment d’engagement envers leur épouse ont tendance à avoir des niveaux de testostérone plus faibles. C’est peut-être une raison pour laquelle ces hommes sont moins susceptibles de commettre l’adultère. 

La testostérone étant lente à se dissiper, les hommes qui regardent régulièrement de la pornographie provoquent leur propre déséquilibre chimique. Ce niveau élevé de testostérone augmente leur conscience sexuelle bien au-delà de la normale. Les objets du quotidien suscitent des fantasmes sexuels et même les femmes habillées modestement sont considérées comme provocantes.

Norepinephrine – hormone de la vigilance

La norépinéphrine est un neurotransmetteur souvent associé au stress et à une situation de combat / fuite, nous aidant à être plus vigilants. Elle agit également comme une hormone pour l’excitation et la mémoire sexuelle, et elle nous aide à graver les expériences émotionnelles dans notre esprit. Qu’il s’agisse d’une merveilleuse expérience sexuelle avec notre épouse ou une image sexuelle provocante, l’information est stockée avec un accès facile à l’aide de la norépinéphrine.

Ocytocine – hormone du lien affectif

L’ocytocine est souvent appelée l’hormone du lien affectif, et elle est libérée en grande quantité lorsque les mères et les pères tiennent leur nouveau-né dans leurs bras. On l’appelle souvent l’hormone du câlin parce que le taux d’ocytocine augmente lorsqu’un couple se blottit, se tient la main ou exprime d’autres formes d’intimité. L’ocytocine est l’une des raisons pour lesquelles un baiser est si puissant.

Elle joue également un rôle important dans l’attachement sexuel au partenaire et déclenche les contractions pendant l’orgasme masculin. Dans ses séminaires, le Dr Todd Bowman du Lifeline Counseling Center encourage les couples mariés à avoir des rapports sexuels en face à face, avec un maximum de contact avec la peau, afin de libérer au maximum cette substance chimique qui crée le lien.

L’ocytocine étant également libérée lors de l’orgasme, elle peut avoir un impact négatif pour l’utilisateur de porno. Au lieu de se lier à un partenaire réel, le cerveau du spectateur de porno se lie à l’image, à la vidéo ou à la situation, surtout lorsque l’activité est renforcée.

Vasopressine – sentiment d’attachement et de liberté

Travaillant de concert avec l’ocytocine, la vasopressine favorise également les sentiments d’attachement et est libérée lentement pendant l’activité sexuelle et au moment de l’orgasme. Comme pour l’ocytocine, la libération de la vasopressine pendant le visionnage de porno et la masturbation contribue à renforcer l’attachement d’une personne à ce comportement.

Opiacés endogènes – soulagement de douleur

L’être humain a été conçu pour vivre une expérience sexuelle extraordinaire. Le corps produit des opiacés naturels où opiacés endogènes qui, pendant l’orgasme, soulagent la douleur et procurent un sentiment de transcendance et d’euphorie. Pensez à l’opium, produit naturellement par le corps.

Sérotonine – calme et bien-être

La sérotonine est libérée après l’orgasme et apporte des sentiments de calme, de bien-être et de satisfaction. Des niveaux élevés de sérotonine diminuent la motivation sexuelle. Ces facteurs expliquent pourquoi les hommes sont souvent accusés d’être d’être prêts à faire une sieste après le sexe. 

Un récapitulatif chimique

Bien sûr, il y a plus en jeu que cette liste neurochimique de base, mais elle fournit un point de départ pour comprendre comment les gens perçoivent les signaux sexuels, permettant à ces signaux d’attirer notre attention, ce qui nous permet d’agir.

Lorsqu’un homme voit sa compagne ou de la pornographie et qu’il est stimulé sexuellement, y compris par l’imagination, son excitation est accrue et ses pensées sont focalisées par la dopamine, la testostérone, et la norépinéphrine. Si le sexe ou l’auto-sexualité est recherché, ces substances chimiques focalisent encore plus l’attention de son cerveau et restreignent ses pensées sur l’expérience sexuelle. Ces substances chimiques et d’autres sont également actives chez les femmes pendant l’excitation ; de plus, les perceptions, les sentiments, les longs souvenirs, et les choix cognitifs jouent un rôle majeur.

Pendant les rapports sexuels ou la masturbation, les gens ont la version sexuelle de la vision en tunnel, car beaucoup de ces produits chimiques initiaux sont combinés avec la libération lente d’ocytocine et de vasopressine. Les inquiétudes et les préoccupations s’évanouissent souvent et l’esprit se concentre sur la détente sexuelle.  Les contractions de l’orgasme sont liées à la libération par le cerveau d’opiacés endogènes. De même, ces opiacés et dopamine désactivent les parties du cerveau responsables de l’anxiété, ajoutant l’euphorie à l’élimination de la peur.

Bien sûr, votre crâne est plus qu’une baignoire chimique. Toutes ces hormones et neurotransmetteurs interagissent en fait avec le cerveau physique et ses connexions neuronales. Le chapitre suivant explorera comment le cerveau forme sa compulsion et sa dépendance à la la pornographie. 

Pour aller plus loin :

 

 


Source : Porn Circuit – Covenant Eyes – traduit de l’anglais au français par Lights in the Dark

Homme et femme - gérer sa sexualité
Porno

Gérer sa sexualité : pourquoi et comment ?!

Gérer sa sexualité est un élément clé pour vivre pleinement sa vie affective.

Chaque homme et chaque femme sur cette terre fait l’expérience de cette « force » intérieure et intime qui s’appelle sexualité. Une force vitale qui, à certains moments de notre vie, est très puissante comme pendant l’adolescence et en d’autres très faible comme pendant la dépression. Essayons d’en savoir plus sur la sexualité.

La sexualité n’est pas uniquement du « sexe » !

En effet, la sexualité ce n’est pas avant tout et surtout lié aux « relations sexuelles » en tant que telles. Elle touche à tout ce que je suis : corps, âme et esprit. Notre sexualité exprime l’être homme/femme que nous sommes, masculinité et fémininité. Je ne suis pas seulement un corps qui bouge, je suis une psyché qui réfléchit et raisonne et je suis aussi un esprit qui aime et qui désire. La sexualité embrasse tous ces aspects.

Notre corps n’est pas un objet

Cette unité spirituelle-matérielle de la personne fait que la façon dont nous gérons notre corps a des conséquences aussi sur notre partie spirituelle. Si j’ ”utilise” mon corps uniquement comme un instrument de plaisir, je verrais vite que dans mon âme grandissent des angoisses et un sens de vide. Avec le temps je risque de devenir esclave de mes pulsions et vivre une sorte de « schizophrénie », une séparation en moi-même entre la partie émotionnelle et sensorielle, qui me rend aride et diminue même le plaisir.

Des conseils pour gérer sa sexualité

Il est nécessaire d’apprendre à gérer sa sexualité, notamment pour notre bonheur personnel. Mais comment faire ? 

Avant tout reconnaître ce lien intime entre l’extérieur et l’intérieur de moi-même ; ce que je fais avec mon corps peut-il blesser mon esprit ?

Deuxièmement, ce qui pousse à une sexualité « désordonnée », c’est souvent la solitude et la frustration, il faut donc s’éduquer à vivre des relations avec les autres sincères et profondes. 

Troisièmement, reconnaître la sacralité de notre être, en respectant ce que je suis, et ce qu’est l’autre.

La sexualité est une manifestation de l’amour

Une sexualité bien gérée fortifie notre capacité d’aimer, de respecter les autres, de valoriser chaque geste qui exprime mon être homme/femme. La manifestation de ma sexualité passe par des étapes progressives où j’apprends chaque jour à me donner aux autres et ne pas « me servir » des autres ou me servir de moi-même.

Pour apprendre à gérer sa sexualité, vous pouvez vous rapprocher de spécialistes pour comprendre ce qu’est la vraie sexualité et ainsi avoir un regard renouvelé sur sa nature profonde.

Et toi, qu’en penses-tu ? Viens en parler avec nous sur le chat’ ! (écoute anonyme et gratuite) :

Pour aller plus loin :

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MÉTHODES pour combattre le porno
ActusPorno

Comment arrêter de regarder du porno : 10 méthodes !

Top des 10 méthodes infaillibles pour sortir du porno.

« Mais arrête d’en regarder ! » On t’a sans doute déjà dit ça un jour, ou alors c’est peut-être toi qui te le répètes. Comme si c’était simplement une question de décision… Bien sûr, c’est un choix d’arrêter de regarder du porno. Mais ça ne se fait pas en un claquement de doigts et la volonté seule ne suffit pas.

Alors juste pour toi, voici un top 10 des meilleures méthodes pour arrêter d’en regarder. Chacune de ces tactiques est le barreau d’une échelle qui t’aidera à retrouver ta liberté.

Cet article s’adresse tout aussi bien aux hommes qu’aux femmes.

1. En parler

Ça parait simpliste mais c’est la base. Se libérer de la pornographie ça commence par s’ouvrir sur le sujet, mettre des mots sur ce qu’il se passe, les difficultés, les prises de conscience, les souffrances. En parler permet de mettre de la lumière sur cette habitude qui est trop souvent notre petit secret ténébreux. En le gardant pour toi tu risques de développer des vies parallèles, des habitudes de mensonge : cacher cette partie de ta vie peut devenir une obsession. Bref, parler de ta consommation de pornographie va te libérer et te mettre dans de bonnes dispositions pour arrêter.

2. Installer des bloqueurs

Si tu souhaites mettre toutes les chances de ton côté et réduire radicalement le temps que tu passes devant du porno, je te recommande de mettre en place des bloqueurs sur tous tes accès à internet qu’ils soient sur ton ordinateur personnel, professionnel, ton smartphone, ta tablette… Il existe d’excellents systèmes comme Covenant Eyes ou Cold Turkey. Ces systèmes ne sont pas la solution mais ils t’aideront à te déshabituer et à ne pas céder à la moindre pulsion sexuelle.

3. Cultiver un mode de vie sain

Le porno fait parfois irruption dans nos vies pour une raison toute simple : la biologie. Oui, notre mode de vie a des conséquences directes sur notre consommation de pornographie. Ne t’étonne pas de regarder souvent du porno si tu te couches tard régulièrement, si ton alimentation est désordonnée et si tu ne fais aucun sport. Prendre soin de soi et de son rythme/style de vie est une deuxième pierre à l’édifice de ta liberté. Fixe-toi une routine de sommeil, trouve un sport que tu as du plaisir à pratiquer, mets-toi à la cuisine plutôt que de t’enfiler des burgers. Pour faire simple : reprends le contrôle de ton quotidien. Ces trois ingrédients ont un impact sur ta consommation de pornographie. Ils jouent sur ton état physique, psychique et émotionnelle et te faciliteront la tâche pour mieux maîtriser tes pulsions.

Je suggère pour commencer :

  • Coucher 23h
  • Lever 7h
  • Courir tous les deux jours
  • Ne pas grignoter

Une fois ces nouvelles habitudes en place, les effets des tensions physiques, des frustrations et des échecs seront moins puissants et t’amèneront donc moins facilement vers le porno.

4.Se renseigner

Nous ne sommes pas les seuls à nous poser des questions sur la place du porno dans nos vies. Beaucoup de gens sont passés par là avant toi. Certains ont développé des ressources passionnantes : qu’ils soient chercheurs, experts, témoins, anciens addicts… Internet est aussi un outil vertueux où tu trouveras facilement des contenus qui te donneront les armes intellectuelles et mentales pour faire face à tes pulsions. Quelques petites questions pour commencer tes recherches : sais-tu ce qui se cache derrière ces vidéos ? Quelles sont les ficelles de l’industrie pornographiques ? Comment fonctionne son business model ?  Bref, je te laisse mener ton enquête comme tout bon internaute du XXIème siècle. 

5. Identifier les patterns

Tu as sans doute déjà remarqué que tu regardes du porno à certaines heures de la journée, en certaines occasions, après certains évènements… Tu as peut-être mis en place un rituel codifié avec tes règles et tes habitudes. Chaque consommateur a ses propres patterns. Es-tu conscient de cela ? Parfois les raisons pour lesquelles nous regardons du porno ne sont pas claires. En tout cas, il y a bien des moments où nous sommes plus propices à en regarder que d’autres. Note-les sur un cahier, ton carnet de combat. Chaque jour, fais le point sur ce qui « se passe. » En priorité, note ce qui est observable : les lieux, les heures et le contexte de chacune de tes rechutes. Ensuite, essaye d’analyser ce qui s’est produit : pourquoi est-ce que j’ai eu envie d’en regarder ?

6. Distinguer les idées reçues

Tu te dis peut-être que c’est peine perdue et qu’il n’y a pas de porte de sortie. C’est faux. Ton corps s’est habitué à la pornographie. Il peut tout aussi bien s’en déshabituer. Est-ce que tu crois ce que tu viens de lire ? Il y a au fond de chacun d’entre nous des certitudes à identifier et à déconstruire. L’objectif de cette étape est de changer la vision de ton rapport au porno. Note dans ton carnet toutes ces idées préconçues que tu arrives à identifier. Au besoin, parles-en avec un ami. Cela t’aidera à mettre le doigt dessus. Je te donne quelques exemples :

  • Je n’arriverai jamais à arrêter de regarder le porno parce que je suis trop faible
  • Je regarde du porno de temps en temps parce que ça m’apprend à être plus performant au lit
  • J’ai besoin du porno pour gérer mes pulsions sexuelles
  • J’ai des blessures trop profondes pour pouvoir me passer de pornographie
  • Je n’arriverai jamais à avoir de copines, je suis donc condamné à regarder du porno quand j’ai une pulsion sexuelle
  • Le porno m’aide à gérer des émotions négatives, je ne peux plus m’en passer au risque de faire des crises ou de passer par des moments trop douloureux
  • Les hommes d’aujourd’hui doivent regarder du porno sinon ils ne sont pas virils
  • Je suis sale car je regarde du porno alors que je suis une femme

Il y en a des centaines… A toi d’identifier les tiennes.

7. Identifier les blessures

Tu l’auras compris, il nous arrive de regarder du porno pour des raisons parfois difficiles à expliquer. Tout te réussit, tu es heureux et épanoui et pourtant tu ressens parfois ce besoin irrépressible de regarder du porno. Evidemment, il y a parfois des facteurs simples d’ordre biochimique, par exemple :

« Je vois cette publicité dans la rue, elle éveille en moi une pulsion sexuelle, j’arrive chez moi, j’ouvre mon ordinateur et je me masturbe de manière compulsive. »

 Il s’agit des rechutes les plus faciles à expliquer et à comprendre. Mais il y a également en trame de fond des causes plus profondes souvent liées à notre histoire personnelle et aux premières années de notre vie. Il s’agit de blessures affectives qui nous orientent vers des attitudes de protection face aux souffrances rencontrées à l’époque de la blessure. Il peut s’agir de blessures de rejet, d’abandon, de trahison, d’injustice ou d’humiliation. La grande majorité d’entre nous sont concernés par ces blessures. La pornographie intervient souvent comme un palliatif et une porte de secours lorsque les effets de ces blessures se font ressentir de manière trop pénible. Je te conseille de creuser cette question avec des livres et pourquoi pas un thérapeute. 

8. Consulter un spécialiste

Arrivé à ce stade, il est important de pouvoir s’appuyer sur le regard, l’oreille et la sagesse d’un spécialiste. Tu peux faire beaucoup tout seul et je dirais même qu’il est bon d’expérimenter la solitude dans ce combat pour sortir de la pornographie, de puiser en soi-même le plus de solutions possibles. Ensuite, il est certain que nous ne pouvons pas aller très loin sans un compagnon de route, un confident. Mais cet ami n’a pas le recul nécessaire pour t’aider à passer le cap suivant.

Pour cela, tu vas avoir besoin d’un expert, d’un homme ou d’une femme qui a déjà accompagné des gens vers la liberté vis-à-vis de la pornographie. Il peut s’agir d’un psychologue, d’un sexologue, d’un addictologue, d’un gynécologue, bref, d’un professionnel. Cette personne t’aidera à sortir de tes schémas de pensée, à les mettre à distance, à remettre en cause certaines certitudes, à aborder le sujet autrement, à défaire certains nœuds…

9. Sortir et voir des gens

Pour certaines personnes, la consommation de pornographie peut aller de pair avec une certaine forme d’isolement ou du moins une préférence pour la solitude. Les raisons peuvent être diverses, la honte, la peur du regard des autres, certaines pensées d’autodénigrement, des peurs… Dans tous les cas, je te recommande de faire l’effort d’aller vers les autres et de développer ta vie sociale que ce soit par ton réseau professionnel ou universitaire, le sport et tout type d’activités extra-professionnelles. Si tu n’as pas ce genre de réseaux, à toi de chercher une activité qui te plait et qui te permettra par la même occasion de rencontrer du monde.

L’isolement et la solitude prolongée sont propices aux rechutes. D’une manière générale, dis-toi que tu es plus fort face à tes envies de regarder du porno lorsque tu n’es pas seul. Peut-être qu’il est temps pour toi de te mettre en collocation si tu habites seul…

10. Prendre des douches froides

Voici le joker ultime, ton dernier atout : la douche froide. En cas d’urgence critique, tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins. La douche froide est semblable à l’arme nucléaire. Tu peux l’utiliser comme un moyen de dissuasion efficace et te fixer comme règle de passer par la case « douche froide » si le reste ne suffit plus. Elle va avoir un effet vasoconstricteur, c’est-à-dire que les réseaux sanguins se contractent au contact du froid afin de préserver la chaleur. Cela va apaiser instantanément les tensions physiques sexuelles et évacuer le stress. C’est ton ultime garde-fou, à toi d’en faire bon usage maintenant…

A la prochaine pour la suite de l’aventure…

Si tu as besoin de parler de ces méthodes, nous sommes-là pour toi via le chat (anonyme et gratuit).

Pour aller plus loin :

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PornoTémoignages

Marie-Madeleine : « le Christ m’a guérie de mon addiction à la pornographie »

Tombée dans l’addiction à la pornographie, Marie-Madeleine en souffre, jusqu’au jour où elle ouvre sa bible et lance un appel à Dieu pour la délivrer. Témoignage.

 

Toute mon enfance j’ai suivi mes parents à la messe, dans leurs activités dans l’Eglise. C’est au lycée, avec des amis dont je connaissais certains depuis le primaire, que j’ai basculé dans la pornographie, d’abord en bandes dessinées, mangas à connotation érotique et pornographique.

Ce dont des amis qui avaient une influence toxique sur moi, je tombais rapidement dans l’alcool avec des soirées très arrosées… Je me suis rendue compte que quelque chose clochait dans ma relation avec mes amis : ils n’acceptaient pas mes convictions, ma foi, toute cette relation que je pouvais avoir avec Dieu.

Ayant arrêté mes études, ça été très difficile pour moi, j’ai beaucoup pleuré, et un jour ma mère me tire de mon lit, me met devant mon coin prière et me dit : « Il faut que tu demandes des choses au Seigneur pour qu’il t’aide et te guide ». Du coup j’ouvre j’ouvre la Bible et je tombe sur la parabole de la vigne véritable (1), dans laquelle le Seigneur dit que tous les sarments qui porte du fruit, Dieu va les émonder, et ceux qui n’en portent pas, il va les arracher et les brûler. Je me suis alors rendue compte que les sarments qui ne portaient pas de fruit était ma relation avec mes amis. Du coup j’ai décidé du jour au lendemain de couper les ponts avec eux. Ça m’a énormément attristée, arrivent mes nouvelles études en œnologie, influencée par cette parabole de la vigne véritable.

Mais je continuais, je n’avais pas arrêté cette mauvaise habitude de pornographie bien que j’avais coupé la relation avec eux. Un jour, je me suis rendue compte que quelque chose ne se passait pas bien, et dans ma prière quotidienne,  j’ai reçu la parabole de la femme adultère. J’ai senti un appel à la confession. Je suis donc allée me confesser. J’ai enfin mis des mots sur ce que je vivais, j’ai senti une délivrance. Mais la délivrance n’était pas totale, il restait toujours quelque chose dans mon cœur.

De rechutes en rechutes, la délivrance au bout du chemin

Il y a eu plusieurs rechutes. Jusqu’à l’année dernière, nouvelle rechute, à Noël, je prends la route pour rentrer de chez mes parents. Sur l’autoroute, je suis projeté plusieurs fois contre la glissière de sécurité, où là je me rends compte de l’état de la voiture, qui est maintenant une épave, je regarde tout ce qui est éparpillé sur la route, je regarde cette glissière, la voiture, la route, et là je me dis « je vais me jeter sous une voiture ». Mais une main se pose sur mon épaule, d’une personne qui s’était arrêtée pour me porter secours, et je ressens vraiment la présence du Christ qui une seconde fois me sauve la vie et m’empêche de passer à l’acte.

« Seigneur, vraiment, viens me guérir du porno ! »

Faire face à la mort m’a ouvert les yeux, et je me suis dit « là c’est plus possible, il faut que je passe à autre chose ». Un jour dans ma prière, je demande au Christ : « Seigneur, vraiment, viens me guérir du porno ! ». Je n’avais jamais osé le faire. Et le lendemain, pendant une prière avec mes colocataires, on pioche une petite parole de Dieu et je tombe sur « je le veux, soit guérie ! ».  Je n’avais jamais osé demandé d’être délivrée de mon addiction à la pornographie, mais depuis ce jour, je suis entièrement guérie. Je ne dis pas que le combat n’est pas présent, il est là, c’est comme une addiction, mais je me bas et depuis ce jour, aucune rechute. Je me suis vraiment rendue compte qu’il fallait oser de demander au Christ, et quand on lui demande, il nous le donne !

Et toi, qu’en penses-tu ? Veux-tu aussi demander à Jésus de te guérir de ton addiction à la pornographie ? Viens en parler avec nous par le chat’ ! (écoute anonyme et bienveillante) :

 

Découvrir aussi ces autres témoignages :

Pour aller plus loin :


Notes :

La Bible, Evangile de Jean, chaptire 15, versets 4 à 6 (Jn 15, 4-6)

alpiniste-addiction
Témoignages

Marcelin : « C’est possible de sortir du porno »

Possible de sortir du porno ? Marcelin*, 27 ans, nous a adressé directement son témoignage. Il est sorti de dix ans d’addiction à la pornographie grâce au parcours Libre pour aimer.

« C’est possible d’en sortir »

Je crois que ce que nous attendons tous, nous les personnes marquées au fer rouge par l’addiction à la pornographie et à la masturbation, c’est que quelqu’un nous dise que c’est possible d’en sortir, et que c’est vrai. Que d’autres l’ont déjà fait et que d’autres encore sont aujourd’hui même en route pour s’extraire de cette torpeur malsaine, comme nous.

Quand nous n’arrivons pas à trouver la force d’en sortir nous-même, nous avons avant tout soif d’espérance, d’un regard sur nous qui ne juge pas et en qui nous pouvons avoir confiance. D’un regard qui y croit pour nous et dans lequel nous pouvons puiser cette première goutte d’espoir. C’est pourquoi il est essentiel de mener ce combat en étant accompagné, et si je voulais qu’il ne reste qu’une chose de ce témoignage, ce serait que vous puissiez croire que c’est possible !

Un jour, n’en pouvant plus de m’enfoncer intérieurement dans cette addiction, j’ai décidé d’utiliser ce même outil qui me détruisait au quotidien – Internet – en y cherchant une solution avec force et rage, suppliant Dieu de m’aider, ne désirant que m’extirper de cette paralysie intérieure. Dix ans, je fêtais mes dix ans d’addiction à la pornographie et à la masturbation, après avoir découvert à l’âge de onze ans que mon propre père était lui-même une victime de ce fléau.

Ce fut un héritage immensément lourd à porter pour l’enfant que j’étais. L’image du père et la cohérence de l’éducation que j’avais reçue s’effondrèrent. Soudain, je n’étais plus enfant. Ce que j’avais vu avait violé mon enfance et détruit ma relation avec mon père, la remplaçant par de l’incompréhension, puis de la violence. Je sais aujourd’hui que ce qui anime ma démarche, c’est d’épargner ce fardeau à mon enfant, de rompre le maillon de la chaine de l’héritage.

Une camisole de force intérieure

Avec le temps, ma dépendance se transforma peu à peu en une seconde peau, m’empêchant d’être moi-même, de naître au monde, d’ouvrir les bras à l’existence. L’addiction à la pornographie était comme une camisole de force intérieure. Tout mon être était tourné vers une boule en moi-même que je haïssais, qui me dominait, mais dans laquelle je me réfugiais. Tout le mouvement de mon corps et de mon esprit se tournait au dedans, tel un fœtus apeuré, incapable de vivre dans notre monde. Ce fut cela pendant des années. L’addiction était une prison dans laquelle je fuyais et me réfugiais, dans laquelle je me fuyais moi-même et fuyais le monde. C’était un auto-enfermement, j’étais mon propre geôlier, prisonnier et malheureux.

Vraiment, après dix ans, je n’en pouvais plus. Ma peau comme prison, esclave d’une force en moi-même bien plus forte que moi. Ce jour-là, en cherchant, je suis tombé sur plusieurs sites et plusieurs ouvrages que j’ai rapidement achetés et consultés. J’étais prêt à tout. Tout valait mieux que de continuer comme ça. C’est cet élan qui m’a sauvé en réalité. Ce n’était pas un élan de volonté au sens où je promettais à tous les dieux et à moi-même une fois de plus de ne plus jamais aller sur des sites pornographiques. Ça ne marchait jamais et j’en sortais déçu et dégouté de moi-même. Non, c’était différent. C’était la volonté d’en sortir coûte que coûte, de prendre d’autres armes, d’autres moyen que la confrontation directe qui ne faisait que me décevoir et me rabaisser.

Je peux dire que ma vie a changé en décidant d’ouvrir le livre Sortir de la pornographie aux Éditions de l’Emmanuel et de vivre sur la période de Carême le parcours « Libre pour Aimer ».

Un filet de lumière

Pour moi, c’était la première fois qu’une porte apparaissait devant moi, laissant entrevoir en son entournure un filet de lumière porteur d’espérance. Pour la première fois, je me suis mis à y croire, après dix ans de pratiques masturbatoires, de relations sexuelles plus ou moins équilibrées et d’addiction à la pornographie. Je sais que, le dernier jour, au soir de Pâques, quand j’ai brûlé dans mon petit jardin la lettre que j’avais écrite et qui comportait le récit confessé de ces années d’aliénation, je sentais que la suite n’allait plus être pareille.

Le poids n’était plus le même. Un goût de liberté me fit sourire, je ressentais au cœur une joie vraie et authentique. Ce fut là mon erreur que de penser que le dernier jour, la dernière page du parcours tournée étaient en réalité la fin du chemin. J’ai toujours aimé l’efficacité, les cases cochées, les listes rayées, les points finals… J’aime finir une étape, ne plus y penser et en commencer une nouvelle. En réalité, après avoir tourné la dernière page du livre, il y avait toutes les pages blanches de ma vie qui se présentaient à moi ; et si le parcours m’avait guidé et soutenu quelques temps, c’était à moi de prendre le relais, comme une invitation de passer de l’enfance à l’âge adulte. Ce parcours n’était pas une case à cocher. C’était le bâton que m’offrait Dieu pour poursuivre la route. C’était le premier (grand) pas sur le chemin, ouvrant sur les pages blanches de nos vies à écrire. C’était le nouveau parcours qui s’ouvrait à moi, c’était le parcours d’une vie. Mon erreur était de croire que je n’aurais plus besoin de bâton.

« Prends ton brancard et marche. »

– Jésus, Evangile de Marc, chapitre 2, versets 1 à 12

Mais Jacob à la hanche blessée par le combat avec l’ange dans l’Ancien Testament (1) boitera sans doute le restant de sa vie. Et Jésus au paralytique lui dit bien : « Prends ton brancard et marche. » (2). Moi je devais comprendre humblement que cette blessure, même si elle était guérie, m’accompagnerait avec le bâton de marche. Les dures soirées d’hivers solitaires où elle me brûlerait à nouveau, j’aurai ce bâton qui sera aussi ma mémoire.

J’ai fait un parcours exemplaire. Je l’ai fait assidûment, presque orgueilleusement, me sentant fort, en brave combattant vainqueur bataille après bataille de cet ennemi en moi qui m’avait asservi toutes ces années. J’achetais toutes les références bibliographiques, les lisais, prenant des notes, prévoyant des retraites spirituelles… Le dernier jour du Carême passé, je rangeais mon épée, me croyant libéré de mon ennemi définitivement vaincu. Je ne le voyais plus, j’étais sorti de la pornographie, c’est alors que je ne me méfiais plus. Les mois ont passé et, ma garde baissée, j’ai perdu une bataille, puis deux, puis trois… Ce que l’on appelle des « chutes », des genoux à terre. Et comme nous sommes des êtres terriblement intelligents, nous cherchons les moyens de déguiser le nouveau virage que nous prenons pour ne pas voir que, finalement, nous ne sommes pas encore libres et que la liberté face aux addictions n’est pas quelque chose qui est gagné en une seule bataille. Ce n’est pas une case qui se coche, il faut en faire le deuil.

La bataille pour la liberté c’est chaque jour, je dirais presque chaque regard. Et, finalement, la gloire baignée d’orgueil s’est petit à petit transformée en humilité et en miséricorde envers moi-même, de reconnaître que je n’étais « que » humain et donc pauvre.

Trois conseils pour y arriver

Alors le premier conseil que je me permets de vous donner à l’occasion de ce témoignage, ce serait de rester prudent et de ne pas oublier qu’il n’y a pas de dernières pages au parcours. Ne partons pas sans bâton, même si nous pensons en avoir la force. Notre première force sera l’humilité.

Mon deuxième conseil que j’ai moi-même bien du mal à appliquer parfois, c’est de diminuer sa confiance en nos propres forces pour augmenter notre foi en la grâce et les fruits de notre relation à Dieu à travers la prière. C’est de changer de logique : passer de la force à l’abandon et à la tendresse, du besoin de maitrise à l’acceptation que le temps est un allié et qu’il faut travailler avec. C’est de passer d’une posture inhibée et repliée à un déploiement du regard sur le monde. Il n’est plus question d’efficacité mais de chemin. Mais je vois, et ma vie en témoigne, qu’a posteriori les fruits sont plus grands que ceux que j’ai pu récolter par mes propres forces.

Mon troisième conseil serait de ne pas oublier qu’après avoir tout fait, il s’agit de ne pas oublier le but ultime qui est d’aimer avec toutes les déclinaisons que cela peut comporter. De ne pas oublier le titre du parcours… Je m’étais tellement concentré sur cette addiction que j’en oubliais la cause : la liberté pour aimer. Vouloir être le plus pur possible mais le cœur sec d’amour en oubliant de vivre, de travailler, de cultiver nos talents et leur mise au service, d’aimer une femme « comme le Christ a aimé l’Église et s’est livré lui-même pour elle » (2), et de mettre notre force dans la venue du Royaume de Dieu. Pour finir, j’ai le sentiment que nous avons à redécouvrir le sens des rituels. Le parcours en propose un certain nombre. Je crois que c’est une bonne chose de faire des pas qui s’inscrivent dans le concret qui balisent le chemin au fil du temps et à travers la réalité. Ils donnent la sensation d’avancer, et donc la force de continuer. Des rituels de passage, des petits rituels réguliers qui nous aident et nous font du bien. Ils sont autant de petits pas sur le chemin, de lumières éclairant la route déjà parcourue.

Possible d’en sortir… avec d’autres !

Alors je vous assure, je vous écris ce que j’ai toujours rêvé de lire, oui, c’est possible d’en sortir, oui. Oui c’est possible d’avancer, de changer les choses, d’évoluer. Oui, c’est possible de sortir de la pornographie, la question est : le voulons-nous vraiment ? Que désirons-nous ardemment au fond de nous pour notre vie ? Comment voulons-nous aimer l’être aimé ? Quels moyens sommes-nous prêts à mettre en œuvre ? Sommes-nous aujourd’hui prêts à faire un premier pas, même petit, minuscule à la hauteur de ce que nous pouvons ? Être en chemin c’est déjà en être sorti dans un recoin de notre âme.

Nous ne sommes pas des êtres parfaits, mais il y a trois petites choses qui font la différence : nous ne sommes plus seuls, nous sommes en chemin, et nous croyons en l’espérance que les choses peuvent changer. C’est ce chemin qui construit qui nous sommes, et c’est un chemin à reprendre tous les jours. La garde se doit de rester levée car sur ce monde l’ennemi est proche et notre hanche boitera toujours. C’est le constat que je fais deux ans après avoir vécu ce parcours. Nous serons toujours marqués, mais non plus terrassés. Alors fort de ce qui se vit dans ce parcours, je ne peux que vous souhaiter la bienvenue sur le chemin escarpé de ceux qui veulent être libre pour aimer !

Et toi, qu’en penses-tu ? Crois-tu qu’il est possible de sortir du prono ? Aimerais-tu aussi être délivré de cette addiction ? Viens en discuter avec nous par le live chat’ (écoute anonyme et gratuite) !

Pour aller plus loin :

A propos du parcours Libre pour aimer :


* Le prénom a été changé.

(1) La Bible, Livre de la Genèse, Gn chap. 32, versets 25-29.

(2) La Bible, Lettre de Saint Paul aux Ephésiens, Eph 5, 25