Catégorie : Foire aux questions

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Foire aux questions

Quelles violences engendre le porno ?

Le porno peut engendrer ou amplifier des violences sur plusieurs niveaux, à la fois sur le plan individuel, relationnel et sociétal. Voici donc une analyse des principales formes de violences associées à la pornographie.

1. Violence physique dans l’industrie

L’industrie pornographique est souvent marquée par des conditions de travail précaires, si toutefois on peut encore parler de travail, étant donné qu’il s’agit en réalité plutôt d’un genre de prostitution, et donc, bien souvent, d’un esclavage moderne. De nombreuses actrices et acteurs porno subissent des abus physiques sur les plateaux, allant de pratiques forcées à des comportements dangereux pour leur santé physique ou mentale, en matière de maladies ou d’infections sexuellement transmissibles, mais aussi en cas de viols. En effet, les scènes explicites peuvent inclure des actes de violence, parfois sans consentement clair ou sous contrainte économique. Payer une personne pour des actes sexuels n’empêche pas, bien au contraire, de respecter sa dignité humaine. Tout est souvent permis, même le pire !

2. Objectivation et déshumanisation

La pornographie repose souvent sur l’objectivation des corps (rendus à des objets), en particulier ceux des femmes. Cela peut promouvoir une vision déshumanisante, où les individus sont réduits à des objets de plaisir, renforçant ainsi des attitudes sexistes et violentes. En effet, réduire la femme à un objet la prive du respect de sa dignité humaine, intrinsèque à toute personne.

3. Violences sexuelles dans la société

Une consommation excessive de pornographie peut banaliser les comportements violents ou non consensuels. Cela peut influencer certains consommateurs à reproduire ces actes dans leur vie réelle, en couple ou sinon conduisant à une augmentation des agressions ou abus sexuels. Or l’amour vrai, l’amour véritable, don échangé entre deux personnes qui s’aiment, dans le secret de l’union des cœurs, de l’âme et du corps, n’a rien à voir avec les scènes pornographiques, dans lesquelles l’accent est bien souvent porté sur le seul acte sexuel et les organes génitaux.

4. Renforcement de la culture du viol

La pornographie mainstream met souvent en scène des rapports où les notions de consentement sont floues, voire absentes. Elle peut légitimer l’idée que la violence ou la domination sont des composantes normales des relations sexuelles, contribuant ainsi à une culture qui minimise les violences sexuelles. Pourtant là encore, c’est tout le contraire d’une véritable relation sexuelle vécue dans le don partagé de soi-même et la tendresse. Il est à noter également que 50% des agressions sexuelles sont dues à l’addiction au porno.

5. Exploitation des personnes vulnérables

L’industrie pornographique exploite fréquemment des personnes en situation de vulnérabilité : précarité économique, manipulation psychologique ou dépendance. Cela conduit à un esclave moderne. Des cas de trafic humain sont également courants, où des individus non consentants sont contraints de participer à des tournages. Il peut même s’agir d’enfants.

6. Impact sur les relations intimes

La consommation de pornographie peut entraîner des attentes irréalistes, ce qui peut se traduire par des demandes coercitives ou violentes dans les relations intimes. Certaines personnes, influencées par des contenus explicites, peuvent insister pour reproduire des actes violents ou dégradants sans tenir compte du consentement de leur partenaire. Tous les fantasmes ne sont pas bons à reproduire !

7. Violence psychologique

La pornographie peut engendrer une pression psychologique, notamment pour les jeunes, en véhiculant des idéaux inatteignables en termes de performance, d’apparence physique ou de pratiques sexuelles. Cette pression peut être vécue comme une forme de violence intérieure, affectant l’estime de soi.

8. Normalisation de la violence sexuelle

Certaines catégories pornographiques popularisent des scénarios violents, tels que le viol simulé ou la domination extrême. Ces contenus de porno hard, bien que fictifs, peuvent influencer les spectateurs à percevoir ces comportements comme acceptables ou séduisants. Les regarder, c’est contribuer à leur succès par leur nombre de vues, et donc les cautionner. D’autres part,

9. Diffusion de contenus non consensuels

Avec l’émergence des nouvelles technologies, la pornographie inclut de plus en plus des vidéos non consenties, comme la diffusion de revenge porn ou de contenus capturés à l’insu des individus. Ces pratiques constituent une forme de violence grave, avec des répercussions psychologiques et sociales importantes, notamment en cas de chantage et/ou de harcèlement.

10. Violence liée au chemsex et à la consommation de porno

Le porno peut aussi conduire à la consommation de drogues et à toutes les violences qui en découlent, pour soi, pour les autres, pour sa santé physique et mentale, comportements coercitifs notamment en milieu collectif, etc.

12. Violences conjugales, divorces, séparations

La consommation de porno peut également engendrer des pressions sur un membre du couple, liées aux pratiques sexuelles, réduire l’autre à un objet, des frustrations et de la colère. De fait, l’impact psychologique sur le couple est potentiellement explosif : blessures affectives (il s’agit après tout d’une forme d’infidélité), érosion de la confiance, détachement émotionnel, comparaisons dévalorisantes, etc. Rappelons ici que 50% des divorces ou des séparations sont dues à une addiction à la pornographie.

Conclusion : le porno engendre de multiples violences

Le porno peut engendrer des violences multiples : physiques, psychologiques et structurelles. Cela met en lumière la nécessité de régulations dans l’industrie, ainsi que d’une éducation sexuelle adaptée, pour déconstruire ces dynamiques et promouvoir des relations fondées sur le consentement et le respect mutuel, l’amour vrai, la relation fondée sur le don réciproque.

Et toi, qu’en penses-tu ? Sais-tu qu’on peut sortir du porno ? Viens en discuter avec nous sur le chat’ ! (discussion anonyme et gratuite) :

Pour aller plus loin :

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Foire aux questions

Quelles sont les conséquences du porno sur le cerveau ?

Les effets de la consommation de porno sur le cerveau sont souvent méconnues. Voici une synthèse des principales conséquences, qui suscitent un intérêt croissant, tant chez les scientifiques que dans le grand public, la pornographie étant malheureusement en pleine expansion.

1. Activation du système de récompense

La pornographie stimule fortement le système de récompense du cerveau, en libérant de grandes quantités de dopamine, un neurotransmetteur associé au plaisir et à la motivation. Cette surstimulation peut, avec le temps, entraîner une désensibilisation, rendant les expériences sexuelles naturelles moins gratifiantes. Et ce, d’autant plus que la plupart des scènes pornographiques sont surjouées, avec un accent mis sur le voyeurisme et les parties génitales. Le cerveau ne fait donc plus bien le tri en la réalité et le fantasme !

2. Addiction

Une consommation excessive peut entraîner une addiction comportementale, semblable à celle observée pour des substances comme les drogues. Cela se manifeste par un besoin accru de contenu pornographique pour obtenir la même stimulation. Au delà du  seul cerveau, engendre une perte de contrôle de soi-même, et des répercussions négatives sur la vie quotidienne, dans son travail, sur la vie sociale et le regard porté sur les autres. Le cerveau est alors victime des conséquences psychologiques et sociales de l’addiction, avec souvent le risque de la dépression.

3. Impact sur les circuits neuronaux

Comme pour la consommation de drogue, une exposition répétée au porno peut remodeler les circuits neuronaux, renforçant les comportements compulsifs liés à la consommation. Cela peut également diminuer la capacité à ressentir du plaisir dans d’autres domaines de la vie, un phénomène appelé anédonie. Et donc, en conséquence, cela peut accentuer la dépression de la personne accro au porno, souvent augmentée par un sentiment plus ou moins fort de culpabilité. L’état de bien-être mental n’est plus présent.

4. Altération des relations interpersonnelles

Le porno peut modifier les attentes sexuelles et relationnelles, entraînant des difficultés à établir des relations intimes authentiques. Une étude a montré que cela peut augmenter la satisfaction envers la pornographie tout en diminuant celle envers un partenaire réel. En effet, les comportements sexuels mis en avant dans la pornographie sont souvent accentués avec excès sur l’aspect physique et performant voire même violent, alors que dans une relation sexuelle vraie et épanouie, il s’agit de douceur et de tendresse. L’état mental est donc altéré.

5. Effets sur la mémoire et la concentration

Une consommation excessive peut entraîner des troubles de la mémoire de travail, car l’esprit devient envahi par des pensées obsessionnelles liées au contenu pornographique, réduisant ainsi la capacité de concentration. L’esprit vagabonde et la recherche de nouveaux fantasmes prennent souvent le pas sur la vie quotidienne, au détriment du temps passé avec ses proches, de son travail ou de son devoir d’état. Le cerveau est en surchauffe !

6. Tolérance et escalade

Avec le temps, certains consommateurs développent une tolérance, les poussant à rechercher du contenu de plus en plus explicite ou extrême pour obtenir le même niveau de stimulation. C’est une spirale qui mène à la consommation de contenus porno de plus en plus en hard, et qui peut même avoir des conséquences sur les comportements dans la vie physique.

7. Impact sur l’estime de soi

La pornographie peut exacerber des complexes liés au corps ou à la performance sexuelle, car elle véhicule souvent des standards irréalistes. Cela peut affecter l’estime de soi et la confiance en soi dans des contextes intimes. Avec même une perte de plaisir sexuel dû au stress de ne pas arriver « à faire comme les autres ». L’état mental en pâtit là encore.

8. Effets chez les jeunes

Chez les adolescents, dont le cerveau est encore en développement, la consommation peut altérer la perception de la sexualité et influencer des comportements à risque ou des attitudes problématiques par rapport au consentement. Ainsi, dans plusieurs pays d’Europe, la consommation excessive de pornographie est à l’origine de la moitié des agressions sexuelles perpétrées par les mineurs.

9. Potentialité de troubles érectiles

Chez certains hommes, une consommation excessive peut entraîner des troubles érectiles psychogènes, car le cerveau associe davantage l’excitation à des stimuli virtuels qu’à des interactions réelles. Il en est de même pour les femmes, qui sont également concernées par l’addiction au porno : la recherche de l’orgasme avec un partenaire est également perturbée par les images enregistrées dans leur mémoire. Le cerveau est perturbé !

Conclusion : des conséquences profondes sur le cerveau

La pornographie, bien que culturellement omniprésente et souvent perçue comme anodine (alors qu’il n’en est rien), peut avoir des conséquences profondes sur le cerveau et la vie psychologique, notamment lorsqu’elle est consommée de manière excessive ou compulsive. Une sensibilisation aux nombreux risques que fait courir le porno sur le cerveau, comme aussi la santé physique et mentale, peut aider à éviter le danger de cette addiction.

Et toi, qu’en penses-tu ? Viens en discuter avec nous sur le chat’ ! (discussion anonyme et gratuite) :

Pour aller plus loin :

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Foire aux questions

Les deepfakes pornographiques, c’est quoi ?

Les deepfakes pornographiques sont des vidéos créées à l’aide de technologies d’intelligence artificielle (IA) capables de générer des images réalistes en remplaçant le visage ou le corps d’une personne par ceux d’une autre. Ce procédé repose sur des algorithmes avancés de machine learning, comme les réseaux adverses génératifs (GAN), qui apprennent à imiter l’apparence et les expressions faciales d’un individu à partir d’un ensemble de données, comme des photos ou des vidéos.

Il s’agit donc d’une fausse vidéo pornographique réalisée à partir d’un visage réel !

Fonctionnement des deepfakes pornographiques

La création de deepfakes pornographiques se fait en plusieurs étapes :

  1. Collecte des données : Les deepfakes pornographiques nécessitent des images ou des vidéos existantes de la personne cible, souvent accessibles via les réseaux sociaux. Attention à ce que vous postez !
  2. Création via l’IA : Les outils analysent les traits de la personne et les appliquent à une vidéo préexistante, généralement une scène pornographique.
  3. Résultat : Une vidéo dans laquelle la personne ciblée semble participer à des actes sexuels, bien qu’elle n’y ait jamais consenti, ni même ne puisse l’imaginer !

De graves conséquences

Les conséquences sont assez graves :

  1. Harcèlement : Les deepfakes pornographiques sont souvent utilisés pour humilier ou harceler des victimes, notamment des femmes, via les réseaux sociaux privés (groupe What’s app par exemple) ou publics, pouvant ainsi leur donner une caisse de résonance, voire même générer un bad buzz.
  2. Atteinte à la vie privée : Ces vidéos violent le droit à l’image et la dignité des personnes concernées.
  3. Réputation détruite : Une fois diffusées en ligne, ces vidéos peuvent causer des dommages irréversibles à la réputation personnelle ou professionnelle.
  4. Traumatisme psychologique : Les victimes subissent un stress intense, se sentant impuissantes face à la diffusion massive de ces contenus. Surtout si cela se conjugue avec un revenge porn.

Problèmes éthiques et juridiques

Les problèmes éthiques et juridiques soulevés par les deepfakes pornos sont nombreux :

  • Consentement absent : Les deepfakes pornographiques exploitent des images sans le consentement de la personne concernée.
  • Difficulté de régulation : Les lois sur le sujet sont encore limitées dans de nombreux pays, rendant difficile la lutte contre ces pratiques.
  • Anonymat des créateurs : Les auteurs de ces deepfakes agissent souvent anonymement, compliquant leur traçabilité.

Solutions possibles

Il existe des solutions possibles pour s’en prémunir.

  • Législation renforcée : Criminalisation explicite des deepfakes pornographiques.
  • Technologies de détection : Développement d’outils pour identifier les deepfakes.
  • Éducation numérique : Sensibilisation du public sur les risques et la prévention (notamment en faisant à attention à ne pas poster sur les réseaux sociaux n’importe quelle photo de soi ou de proches !).

Si vous êtes victime d’une deepfake pornographique, vous pouvez porter plainte : rassemblez un maximum de preuves et rendez vous au commissariat le plus proche de votre domicile.

A l’ère numérique, les deepfakes pornographiques représentent un défi majeur pour la protection des droits individuels.

Pour aller plus loin :

Lapornographiecestquoi
Foire aux questions

La pornographie, c’est quoi ?

Le pornographie, c’est quoi ? Pourquoi parle-ton de dépendance et d’addiction ? Quels sont les effets sur la santé et la société ? Toutes les réponses à vos questions !

La pornographie, c’est quoi ?

La pornographie est la représentation visuelle, verbale ou écrite de contenus explicites (nudité) et sexuellement explicites (relations sexuelles) dans le but de susciter l’excitation sexuelle.

Ce contenu peut être des images, des vidéos, des textes, des dessins, des mangas, des animations, etc., qui mettent en scène des actes sexuels, avec une polarisation sur les organes génitaux ou d’autres éléments destinés à stimuler les sens et à provoquer des réactions sexuelles chez les personnes qui en consomment. La visualisation de pornographie engendre rapidement une dépendance, qu’on appelle addiction, dont il est très difficile de se sevrer car elle a les mêmes effets qu’une véritable drogue dure.

La pornographie, enjeu de société

La pornographie est la cause de 50% des divorces (1), elle dénature la réalité de la relation sexuelle et de l’altérité homme-femme, fausse notre vision de ce qu’est le véritable amour et influence négativement la sexualité des futurs adultes. En Espagne comme en Grande-Bretagne, les autorités estiment, études de la délinquance à l’appui, qu’elle est la cause de 50% des agressions sexuelles. Les conséquences sont graves aussi pour les femmes que le porno transforme en esclaves sexuelles. La pornographie est ainsi directement liée au proxénétisme.

La pornographie, une industrie très lucrative

Pour répondre à la question «  la pornographie, c’est quoi », il faut aussi préciser qu’elle est aujourd’hui démultipliée à grande échelle par une industrie dédiée et très lucrative, dont un récent rapport sénatorial décortique l’envers du décor. Il existe donc un business vertigineux autour des plateformes porno, dans lequel même les réseaux sociaux jouent un rôle. La pornographie soulève aussi des débats sur la liberté d’expression et la dérive du revenge porn, les droits individuels, les conséquences sociales et psychologiques, ainsi que sur son impact potentiel sur les relations interpersonnelles avec l’autre sexe, et la société en général.

La pornographie, une bombe chez les mineurs

L’accès des mineurs à la pornographie a augmenté de 37% en 5 ans, selon une étude de l’Arcom (Ex-CSA) : 2,3 millions de mineurs en consomment,  30% d’entre eux se rendent chaque mois sur un site porno (contre 37% pour les adultes) et 9% quotidiennement, soit 51% des garçons de 12-13 ans et 65% des 16-17 ans.

La pornographie, problème de santé publique

La consommation de pornographie est donc devenu un véritable problème de santé publique. L’académie de médecine a d’ailleurs pointé en janvier 2023 les dangers du porno : pratiques violentes, douloureuses, humiliantes voire zoophiles, soumission de la femme, les enfants pouvant « être changés » par la pornographie. De plus, des pratiques nouvelles et des comportements problématiques : sexting-sextos, sextap, sexchem (drogues), conduites addictives à risques, exploitation sexuelle des mineur(e)s. Il s’agit donc d’un fléau.

Et toi, qu’en penses-tu ? Pour toi, la pornographie, c’est quoi ? Viens en discuter sur le chat’ ! (discussion anonyme et gratuite)

Pour aller plus loin :

(1) Source : Dr. Jill Manning – Manning’s research.

Regarder-film-porno-avec-des-amis
Foire aux questions

Regarder des films porno avec des amis : l’avis de Chat GPT ?

L’intelligence artificielle (IA) Chat GPT est formelle : regarder des films porno avec des amis comporte de nombreux risques !

 

Regarder des films pornographiques avec des amis peut présenter certains risques, nous dit Chat GPT, notamment :

  • 1. Malaise et tension : Regarder un film porno avec des amis peut créer une atmosphère inconfortable, en particulier si les personnes présentes ne se sentent pas à l’aise avec ce type de contenu. Les opinions, les valeurs et les limites personnelles peuvent varier considérablement, ce qui peut conduire à des tensions dans le groupe.

Notre commentaire : surtout, regarder du porno comporte des risques, individuellement ou en groupe (lire aussi : Regarder du porno, qu’est-ce que ça fait ?) ; de telles séquences sont violentes pour les femmes (lire aussi : que fait le porno aux femmes ?)

  • 2. Impact sur les relations : La pornographie peut affecter les relations entre amis. Certains peuvent se sentir jugés ou mal à l’aise après avoir partagé cette expérience, ce qui peut entraîner une distance ou une rupture dans les relations.

Notre commentaire : de fait, regarder du porno excite rapidement les sens (notamment des garçons) et donc conduit inévitablement à des comportements inappropriés (masturbation) ; de solides amitiés filles-garçons seront donc durablement altérées voire irrémédiablement rompues.

  • 2. Pression sociale et influence négative : Regarder des films pornographiques en groupe peut créer une pression sociale pour participer ou se conformer aux attentes du groupe, même si cela va à l’encontre des préférences ou des valeurs personnelles. Cela peut conduire à des comportements risqués ou à des expériences sexuelles non désirées.

Notre commentaire : en effet, les membres du groupe peuvent se sentir entraînés malgré eux et vont certainement le regretter ensuite, et d’avantage si la situation dégénère.

  • 3. Conséquences psychologiques : La consommation excessive de pornographie peut avoir des effets néfastes sur la santé mentale et émotionnelle, tels que la dépendance, l’insatisfaction corporelle, l’objectification sexuelle et une vision déformée des relations intimes.

Notre commentaire : de fait, comme nous l’indiquions plus haut, la pornographie peut rapidement se transformer en addiction : lire aussi : Les conséquences de l’addiction au porno ? Réponse de l’IA !

  • 4. Confidentialité et respect de la vie privée : Regarder des films pornographiques avec des amis implique souvent de partager des informations intimes sur ses préférences sexuelles. Cela peut poser des problèmes de confidentialité et de respect de la vie privée si ces informations sont divulguées ou utilisées contre la personne concernée à l’avenir.

Notre commentaire : partager sur la sexualité ne peut se faire que dans le respect de chacun ; or les films porno entraînent une absence de pudeur et c’est similaire à se rendre sur une plage naturiste avec des amis (lire aussi : Naturisme, nudisme, voyeurisme : liaisons dangereuses ?)

Chat GPT de conclure :

Il est important de considérer ces risques potentiels avant de décider de regarder des films pornographiques avec des amis. Il est préférable de discuter ouvertement des limites et des préférences de chacun et de respecter le choix individuel de ne pas participer si cela ne correspond pas à ses valeurs ou à sa zone de confort.

Notre commentaire : on a tendance l’oublier, mais la pornographie n’est pas respectueuse des hommes ou des femmes, son industrie produit viols et traite des êtres humains, elle a des conséquences sur toute la société, sur les relations dans le couple et dans le mariage, mais aussi sur votre santé.

 

Et vous, qu’en pensez-vous ? Avez-vous déjà regardé un film porno avec des amis ? Venez en discuter avec nous sur le live chat’ ! (discussion anonyme et gratuite)

Pour aller plus loin :

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    Foire aux questions

    Littérature érotique, romans érotiques : bienfaits ou méfaits ?

    Que penser de la littérature érotique, en particulier des romans érotiques ? Bienfaits ou méfaits ? On fait le point.

    C’est l’été, et c’est l’occasion de se replonger dans de bons romans. Mais est-ce toujours bon de lire ce qu’il nous passe sous la main, dans les maisons de vacances ou la résidence secondaire de Tati Ursula ?

    Aujourd’hui, de plus en plus de récits racontent la vie sexuelle de leurs auteurs, sans pudeur ni aucun filtre. Certes, sans images, mais les mots ont aussi leur pouvoir de suggestion et une histoire érotique peut vite troubler le lecteur, voire l’entraîner dans un plaisir malsain à l’aide de descriptions sexuelles.

    Bienfait ou méfaits de la littérature érotique ?

    Est-ce un bienfait de lire un roman érotique, tel qu’on l’appelle pudiquement pour ne pas dire roman pornographique ? Non, bien sûr, ce n’est pas anodin. Le vice ne conduit pas à l’amour. La beauté de l’amour homme-femme ne se limite pas aux rapports sexuels, surtout lorsqu’il sont crument décrits. L’amour vrai, c’est bien mieux. Il se vit dans le don total de soi-même, sans retard, sans retour et sans restriction, avec un profond respect de chacun et dans l’intimité conjugale.

    Littérature érotique/romans érotiques font souvent tomber dans l’addiction au porno.

    De plus, le risque de lire des romans érotiques est de tomber dans une addiction au porno : beaucoup de femmes addictes au porno nous confient sur SOSporno.net être tombées dans cette addiction en ayant commencé par la littérature érotique ! (Parfois aussi, certains Mangas).

    En prime, certaines expériences sexuelles de la vie réelle sont à risques pour le couple (sextoys, etc.) comme parfois pour la dignité des personnes ou leur intégrité physique (fouets…). Des pratiques sexuelles souvent malsaines, dominatrices, captatrices, parfois violentes. Décrire celles-ci dans les romans érotiques (parfois avec force détails) c’est risquer qu’elles soient reproduites, par mimétisme, chez les lecteurs qui les découvriront…

    Une confusion érotisme-pornographie savamment entretenue

    Catherine Millet, auteur à succès du roman *érotique* La Vie sexuelle de Catherine M. (2001) dans laquelle elle raconte ses pratiques sexuelles le reconnaît : « Érotisme et pornographie, aujourd’hui, ça ne veut plus dire grand-chose ».

    De son côté, l’écrivain Gilles Lapouge remarque que  « l’érotisme est souvent la pornographie de la veille ». Qu’on ne s’y trompe pas : les scènes érotiques du roman Cinquante nuances de Grey se sont retrouvées traduites en scènes pornographiques dans le film éponyme, seulement cinq ans après. 

    Le romancier académicien et cinéaste Alain Robbe-Grillet (1922-2008) déclarait lui : « La pornographie, c’est l’érotisme des autres ! ». L’un des subterfuges pour masquer la pornographie est l’appel à l’esthétique, comme s’il suffisait d’invoquer le beau pour éviter le pouvoir de séduction de l’abaissement et du malsain.

    Jouer avec les mots

    Il y a enfin le moyen « légal » : il suffit d’ajouter une thèse ou un message à portée pseudo-philosophique pour que la diffusion des images pornographiques soit légitimée. Ainsi, Catherine Breillat, productrice d’un film érotique, déclarait : « La commission de classification a compris qu’il ne s’agissait pas d’un porno, mais d’un devoir de philo. C’est pour cela que le film n’a été interdit qu’au moins de 16 ans ».

    Au début de la révolution sexuelle (1968), Vladimir Jankélévitch, (1903-1985), philosophe né dans le « sexualisme » (son père avait traduit Freud), dénonça le nouvel érotisme : « L’érotisme accablant, suffocant où nous sommes plongés, et qui sert […] à abêtir le genre humain, n’est ni une cause, ni une conséquence de la sécheresse contemporaine ; il est cette sécheresse elle-même. »

    Ce qui le rapprocha de l’immense écrivain Soljenitsyne, qui écrivit : « on asservit le peuple plus facilement avec la pornographie qu’avec les miradors. »

    Et vous, qu’en pensez-vous ? Avez-vous déjà lu de la littérature érotique ? Venez en discuter avec nous sur le live chat’ ! (discussion anonyme et gratuite)

    Pour aller plus loin :

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    Foire aux questions

    Bikini string et top less, conduite à risque sur la plage ?

    Se promener en bikini string ou top less sur la plage n’est pas sans risques, d’abord pour celles qui s’y aventurent, mais aussi pour les addics au sexe ou au porno, que cela n’aidera pas beaucoup !

    Alors que les seins nus déferlaient sur les plages dans les années 1980 et 1990, ils se font aujourd’hui plus rares, comme le soulignent de nombreux articles de presse. En 2019, un sondage Ifop indiquait ainsi que seules 19% des Françaises de moins de 50 ans se mettent parfois seins nus sur la plage.

    Attention aux risques de brûlures… mais pas seulement !

    De plus, 56% des femmes expliquent que c’est la crainte d’un cancer du sein, et donc du soleil, qui les retient de tomber le haut.

    Cependant, le lien avec le cancer ne serait scientifiquement pas établi, même si les femmes atteintes d’un cancer du sein doivent faire particulièrement attention : « On évoque rarement le risque du soleil pour les femmes atteintes d’un cancer du sein et pourtant elles restent des femmes comme les autres, précise Nasrine Callet, gynécologue à l’Institut Curie, au magazine Elle. Les femmes qui ont eu recours à la chimiothérapie ou à la radiothérapie doivent être plus vigilantes à l’exposition au soleil. Non pas à cause de risque de récidive du cancer mais parce que la peau du sein est davantage photosensible. »

    En revanche, l’exposition brève et intensive au soleil va de pair avec le risque de brûlure, voire même de cancer de la peau. Ainsi, lorsque l’on cherche à bronzer rapidement, on oublie généralement toutes règles de bonne conduite face au soleil, ce qui augmente considérablement l’incidence du mélanome.

    De plus, la peau de poitrine est plus fin et parce que c’est une partie bombée, le risque de brûlure par coup de soleil est plus élevé. Récemment, un généticien de l’école de médecine de l’UCLA, Steve Horvath, a démontré que la peau des seins avait trois ans d’avance sur le vieillissement de la peau du reste du corps. Cela dit, les mains, le visage ou encore les pieds sont de loin les parties les plus à risque de cancer de la peau, car on omet de les protéger en raison de leur exposition permanente. 

    Manque de pudeur ?

    Les femmes sont aussi 59% à redouter, en bronzant seins nus, d’« attiser le désir des hommes », 51% à craindre d’« être l’objet d’agression physique ou sexuelle » et 41% à appréhender les « critiques négatives ». Justement, Stéphanie se refuse le topless « à cause des mecs qui font des commentaires et prennent des photos », et « le regard des hommes » angoisse aussi Solveig. Comme pour le bikini string.

    Se balader en bikini string ou bronzer top less n’est donc pas sans risques :

    • Attiser le désir des hommes – y compris de ceux qui sont addicts au sexe ou à la pornographie
    • Recevoir des critiques négatives ou des grossièretés
    • Se faire insulter (cela arrive régulièrement) en se faisant traiter de prostituée
    • Etre prise en photo à son insu (ou non) et cette photo partagée dans les réseaux sociaux
    • Subir une agression physique ou sexuelle
    • Passer à d’autres conduites à risque comme le nudisme ou l’exhibitionnisme.

    Et vous, qu’en pensez-vous ? Avez-vous déjà pratiqué le bikini string et/ou le top less sur la plage ? Pensez-vous que c’est risqué ? Venez en discuter avec nous sur le live chat’ ! (discussion anonyme et bienveillante)

    Pour aller plus loin :

    Gendarmes-Saint-Tropez-nudisme-naturisme-voyeurisme
    Foire aux questionsPorno

    Naturisme, nudisme, voyeurisme : liaisons dangereuses ?

    Naturisme, nudisme, voyeurisme, des liaisons dangereuses ?

    Le naturisme, c’est quoi ?

    Selon le dictionnaire, le naturisme est une doctrine prônant l’intégration physique de l’homme à la nature, par la consommation d’aliments naturels, la vie en plein air et le nudisme.

    Il s’agit donc d’une philosophie de vie qui peut cependant avoir ses dérives, notamment en absolutisant la nudité comme une fin en soi, sans tenir compte des contraintes de la vie en société, du besoin d’intimité de l’Homme et de pudeur, notamment vis à vis de l’autre sexe et des enfants.

    En clair, le naturisme prônant le nudisme fait fi des normes sociales et d’hygiène corporelle pourtant nécessaires à la vie en société.

    Le nudisme, c’est quoi ?

    Le nudisme serait une composante du naturisme. Beaucoup de promoteurs du nudisme préfèrent se faire appeler naturistes pour la promotion de leur pratique. De fait, le terme naturisme étant plus vendeur, avec une tonalité écologique, que le nudisme dans son simple appareil. Il y aussi dans le naturisme une certaine illusion du retour du jardin d’Eden, avec une grande naïveté de certains, au profit des autres.

    Le naturisme reste très proche du nudisme, ce qui engendre le voyeurisme, notamment avec la prolifération des voyeurs sur les plages naturistes.

    Or le voyeurisme conduit souvent à une addiction à la pornographie pour ceux qui ne peuvent plus s’en passer.

    Les dérives du nudisme/naturisme sont donc dangereuses aussi pour les personnes pratiquantes (il n’y a pas de nudistes non-pratiquants !) et cela peut conduire à ces situations à hauts risques :

    • exhibitionnisme : obsession pathologique poussant certains individus à exhiber leurs organes génitaux en public (condamné par la loi)
    • outrage public à la pudeur : acte répréhensible dans l’espace public ou violation du droit à la pudeur, démontrée par une indécence naturelle, telle qu’une exhibition sexuelle, une relation sexuelle ou même une masturbation à la vue d’un public.
    • attentat à la pudeur : qualification juridique historique de l’agression sexuelle, ce qui désigne tout acte sexuel effectué sous la contrainte et/ou portant atteinte à l’intégrité sexuelle d’une personne.

    Les procès où les liens entre nudisme et exploitation de photos ou de vidéos au profit de l’industrie pornographique sont légion. Il peut y avoir dans certains cas un risque de pédopornographie lorsqu’il s’agit de familles naturistes, voire même de relations incestueuses dans la famille.

    Pour toutes ces raisons, naturisme, nudisme et voyeurisme ont bien des liaisons dangereuses.

    Et vous, qu’en pensez-vous ? Avez-vous déjà pratiqué du nudisme ou du naturisme ? Venez en discuter sur le live chat’ ! (discussion anonyme et gratuite)

    Pour aller plus loin :

      Mon-garçon-se-masturbe
      Foire aux questionsMasturbation

      Mon garçon se masturbe… que faut-il lui dire ?

      « Mon garçon se masturbe et nous avons l’impression qu’il pratique cela assez souvent. Que faut-il lui dire ? Que faut-il en penser ? » 

      La situation est délicate surtout pour vous ; il ne faut pas aller trop vite. Il est certain que ce n’est pas l’enfant qui en parlera le premier et qu’il est quasiment impossible aux parents de parler directement à l’enfant de la masturbation, car il est parfaitement conscient que c’est quelque chose de tout à fait personnel sur lequel il refuse – à juste raison – toute ingérence extérieure. C’est son jardin secret et il faut le respecter, même s’il ce qu’il fait n’est pas bon pour lui-même.

      Il nous semble donc que le mieux est de faire passer l’information générale sur la sexualité avant et à l’adolescence. Pour cela, il ne faut pas hésiter à lui parler de sa propre adolescence lorsqu’on avait son âge ; lui montrait que l’on était intéressé comme lui évidemment par les filles, et même que l’on peut avoir eu ce penchant à la masturbation, très fréquent chez les garçons.

      Eviter de culpabiliser tout en faisant preuve de pédagogie

      Il faut éviter de culpabiliser, mais il est bon de faire comprendre qu’il faut progressivement apprendre à gérer son sexe. […] Le mot “masturbation” n’est pas bon. Il vaut mieux le mot “câlins” et savoir mettre dans la tête les mots  “respect de soi et des autres – gestion de son corps” et ne pas avoir peur de pousser le jeune à faire du sport, du vrai, pas du virtuel avec les jeux vidéo..

      Donc, n’hésitez pas à en parler entre père et fils ; peut-être serez–vous amené à dire que vous avez été confronté à ce problème, et comment vous êtes parvenu, cahin-caha, à le résoudre par vous-même ?

      Ce peut être pour le père un moyen d’accroître les liens de la confiance avec son enfant, mais il faut cependant être prudent si l’on veut éviter à la fois de stimuler, de troubler et de culpabiliser. Auparavant, il est essentiel que les deux parents en parlent entre eux, afin de savoir s’ils sont bien d’accord sur le fait que le père en parlera avec le garçon. Ce n’est pas à la mère à en parler.

      Il ne s’agit pas d’aggraver la situation. Il faut donc éviter de culpabiliser ; expliquer clairement est nécessaire, en faisant prendre conscience à l’enfant qu’un acte isolé n’est pas dramatique, mais que l’habitude prise nuira à sa santé psychique, perturbera ses futures relations amoureuses.

      Viens donc en parler avec nous sur le chat’ ! :

      Pour se libérer des chaines de la masturbation :


      Notes

      Source : extrait de Comment parler à nos enfants de l’amour et de la sexualité en respectant le jardin secret de chacun, du Professeur Henri Joyeux, Editions François-Xavier de Guibert, 2005.

      SOSporno-salarie-risque-porno
      Foire aux questions

      Porno sur les heures de travail : que risque le salarié ?

      Pour un salarié, surfer trop longtemps sur Internet pendant ses heures de travail peut être abusif : mais alors, quid de la consultation de sites porno ? Les conséquences sont graves.

      Utiliser Internet trop longtemps ou trop régulièrement pour son propre plaisir dans le cadre de son travail peut justifier une sanction disciplinaire proportionnée, allant jusqu’au licenciement pour faute grave, voire même jusqu’au licenciement pour faute lourde. Dans le cadre de la consultation de sites porno, cela peut aller jusqu’à une sévère condamnation pénale.

      1. Le salarié peut être sanctionné s’il utilise abusivement Internet à son travail

      En particulier, si le salarié :

      • a utilisé abusivement un accès internet de son travail pour un usage non-professionnel pendant son temps de travail (le nombre et les durées des connections seront pris en compte, ce que peut renseigner l’administrateur réseau)
      • a consulté des sites érotiques ou pornographiques sur son lieu de travail
      • a utilisé la messagerie au nom de l’entreprise pour des échanges de nature à porter préjudice à l’image de l’entreprise
      • a téléchargé au travail des logiciels extérieurs à l’entreprise et non autorisé ou critiquables
      • a créé un préjudice au travail dans l’entreprise, par exemple en téléchargeant un gros volume de fichiers, ayant entrainé un encombrement du réseau.

      2. Jurisprudence concernant la consultation de sites porno pendant les heures de travail

      En France, la jurisprudence de la Cour de cassation a ainsi considéré que :

      • L’utilisation de sa messagerie par un salarié pour la réception et l’envoi d’un nombre conséquent d’images ou vidéos pornos constituent un manquement délibéré et répété à l’interdiction posée par la charte informatique de l’entreprise, susceptibles de revêtir une qualification pénale, sont constitutifs d’une faute grave et justifiaient le licenciement immédiat de l’intéressé (mercredi 15 décembre 2010 – pourvoi en cassation n°09-42691).
      • La consultation de différents sites internet, à partir de l’ordinateur de l’entreprise, de sites  « d’activité sexuelle et de rencontres  » ou de téléchargement de logiciels permettant d’effacer les fichiers temporaires du disque dur,  constituent à eux seuls des manquements graves du salarié à ses obligations découlant du contrat de travail, et donc constitutifs d’une faute grave (mercredi 21 septembre 2011 – n° de pourvoi: 10-14869).
      • La consultation de manière répétée de sites pornos pendant les heures de service justifient le licenciement pour faute grave (jeudi 10 mai 2012 – n° de pourvoi : 10-28585).
      • L’envoi depuis l’ordinateur de travail de courriels accompagnés de vidéos à caractère sexuel, en violation des obligations contractuelles et du règlement intérieur de l’entreprise prohibant les connexions sur internet à des fins personnelles, caractérise une faute et justifie le licenciement (mercredi 18 décembre 2013, n° de pourvoi : 12-17832).

      3. Au pénal : détournement de l’ordinateur et de la connexion internet au travail : 6 mois de prison avec sursis pour le salarié

      Un usage abusif d’Internet au travail peut entraîner des poursuites pénales et une lourde condamnation à l’encontre du salarié.

      Ainsi, selon la Chambre criminelle de la Cour de cassation, se rend coupable du délit d’abus de confiance le salarié qui détourne l’ordinateur professionnel pour visiter des sites à caractère érotique ou pornographique et pour stocker, sur son disque dur, de très nombreux messages et photographies de même nature. Dans cet exemple, ce salarié avait utilisé sa messagerie professionnelle pour des envois ou des réceptions de courriels se rapportant à des thèmes sexuels. De plus, circonstance aggravante, il alimentait et consultait, depuis son ordinateur professionnel et aux heures de travail, le site personnel à caractère pornographique qu’il avait créé (mercredi 19 mai 2004 N°: 03-83953).

      Ce salarié avait été condamné à 6 mois de prison avec sursis et à payer 20 000 euros à titre de dommages-intérêts à son ancien employeur, par la Cour d’appel de Paris. Son pourvoi a été rejeté par la chambre criminelle de la Cour de cassation ! A ne pas imiter, donc…

      Sur le plan social, c’est le manquement du salarié à ses obligations contractuelles qui est sanctionné. Une telle condamnation est généralement précédée d’un licenciement pour faute lourde, qui ressemble au licenciement pour faute grave, mais est encore plus sévère pour le salarié, et qui le prive donc de toute assurance chômage.

      4. Les risques au plan humain

      L’addiction à la pornographie provoque chez le salarié une baisse de régime, voire un état dépressif, et donc des conflits avec ses collègues mais aussi dans son entourage, un mal-être qui peut aller jusqu’au burn-out. N’attendez pas qu’il soit trop tard ! La prévention doit aussi se faire en entreprise.

      Lire aussi :

      Et vous, qu’en pensez-vous ? Etes-vous confronté à ce problème pour vous-même ou pour l’un de vos salariés pendant ses heures de travail ? Venez en discuter sur le live chat’ ! (discussion anonyme et gratuite)

      Pour aller plus loin, sur le porno :

      Comment s’en sortir :