Selon le pape François, le porno sape le plaisir sexuel : c’est une satisfaction sans relation qui peut engendrer des formes d’addiction.
A Rome lors de l’Audience générale du mercredi 17 janvier 2024, le Pape François a poursuivi son cycle de catéchèse sur les “vices et les vertus”, en mettant l’accent sur la luxure, “un vice particulièrement odieux” qui peut selon lui dévaster la relation entre les personnes. Le pape a ainsi qualifié le vice de la gourmandise de “démon toujours tapi à la porte du cœur” et de “sorte de voracité envers une autre personne”, c’est-à-dire “le lien empoisonné entre les êtres humains, surtout dans le domaine de la sexualité”.
“Le christianisme ne condamne pas l’instinct sexuel”
Le pape a expliqué que dans le christianisme, “l’instinct sexuel n’est pas condamné”, tout en mettant en garde contre les dangers, alors qu’il demeure une “belle dimension sexuelle et de l’amour”. Le pape François a qualifié l’expérience amoureuse de “mystère” et l’une des “réalités les plus étonnantes de l’existence”. Il a ensuite souligné que “si l’amour n’est pas contaminé par le vice, l’amour est l’un des sentiments les plus purs”, car la personne amoureuse “cesse de penser à elle-même pour se projeter complètement vers l’autre”, devenant ainsi “un amour inconditionnel et sans raison”.
“Patience si cet amour, aussi puissant soit-il, est aussi un peu naïf : l’amoureux ne connaît pas vraiment le visage de l’autre, il a tendance à l’idéaliser, il est prêt à faire des promesses dont il ne comprend pas immédiatement le poids”.
L’amour contaminé par le démon de la luxure : le manque de chasteté
“Cette ‘jungle’ où se multiplient les merveilles n’est cependant pas à l’abri du mal. Elle est contaminée par le démon de la luxure, et ce vice est particulièrement odieux”, a précisé le pape. Plus tard, le Saint-Père a expliqué que cette “contamination” détruit les relations entre les personnes : “Combien de relations qui ont commencé de la meilleure manière se sont ensuite transformées en relations toxiques, de possession de l’autre, dépourvues de respect et de sens des limites ?”, s’est-il demandé.
“Il s’agit d’amours où la chasteté a fait défaut : une vertu à ne pas confondre avec l’abstinence sexuelle. La chasteté est autre chose que l’abstinence sexuelle, elle est liée à la volonté de ne jamais posséder l’autre”. Pour François, “aimer, c’est respecter l’autre, chercher son bonheur, cultiver l’empathie pour ses sentiments, se mettre à connaître un corps, une psychologie et une âme qui ne sont pas les nôtres, et qu’il faut contempler pour leur beauté”. Cependant, le locataire n °1 du Vatican a précisé que “la luxure se moque de tout cela : elle pille, vole, consomme rapidement, ne veut pas écouter l’autre, mais seulement satisfaire ses propres besoins et plaisirs ; la luxure considère toute courtoisie comme ennuyeuse, ne recherche pas cette synthèse entre raison, pulsion et sentiment qui nous aiderait à mener sagement notre existence”.
Et de souligner : “Le luxurieux ne cherche que des raccourcis : il ne comprend pas que le chemin de l’amour doit être parcouru lentement, et cette patience, loin d’être synonyme d’ennui, nous permet de rendre nos relations amoureuses heureuses”.
Le don du plaisir sexuel sapé par la pornographie
Le pape a souligné que “parmi tous les plaisirs de l’homme, la sexualité a une voix puissante”, car “elle implique tous les sens ; elle habite à la fois le corps et l’esprit”. “C’est magnifique, mais s’il n’est pas discipliné avec patience, s’il n’est pas inscrit dans une relation et une histoire où deux individus le transforment en une danse amoureuse, il devient une chaîne qui prive l’homme de sa liberté”.
Il a également souligné que “le plaisir sexuel, qui est un don de Dieu, est sapé par la pornographie : une satisfaction sans relation qui peut engendrer des formes d’addiction”. À cet égard, il a affirmé que “nous devons défendre l’amour de l’esprit, du corps, l’amour pur de se donner l’un à l’autre, et c’est la beauté de la relation sexuelle”.
Gagner la bataille contre la luxure et la déshumanisation de l’autre
À la fin de sa catéchèse, le Saint Père a souligné que “gagner la bataille contre la luxure, contre la déshumanisation de l’autre, peut être un engagement qui dure toute la vie”. Enfin, le pape François a assuré que “le prix de cette bataille est le plus important de tous, car il s’agit de préserver la beauté que Dieu a inscrite dans sa création lorsque l’amour entre l’homme et la femme a été imaginé, non pas pour s’utiliser mutuellement, mais pour s’aimer”.
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Sound of freedom, véritable #Metoo de l’enfance : une tribune de Jean-Baptiste Maillard, qui a vu le film hier soir, jour de sa sortie.
Avertissement préalable : Sound of freedom n’est pas complotiste et ne parle pas de politique, ce n’est pas un documentaire mais une fiction inspirée d’une histoire vraie.
Bouleversant, sans fausse note, ni voyeurisme ou images glauques ou malsaines : quoiqu’en disent les critiques qui surjouent les vierges effarouchées, Sound of Freedom est un film très émouvant, au scénario parfaitement ficelée et digne des meilleurs thrillers hollywoodiens, où l’on rit parfois, avec un excellent jeu d’acteurs. Mais le sujet est grave : c’est sans doute là que ça coince un peu, beaucoup, voire même à la folie ?
Traiter de l’esclavage est toujours délicat. Davantage encore lorsque celui-ci nous est contemporain et se déroule sous nos yeux, même aveuglés. Quand, en plus d’être actuelle, cette traite des êtres humains concerne les enfants, le sujet est tout simplement explosif, qu’on le veuille ou non.
Explosif car cet esclavage n’a qu’un but : l’argent. Il permet assouvir les fantasmes dégoûtants (et que Dieu merci la caméra nous épargne !) de riches bourgeois bedonnants, qui, #balancetonporc, violent impunément l’innocence de leurs jeunes victimes. Cela se passerait de commentaire s’ils ne participaient pas ainsi, par leurs actes criminels, à ce sordide trafic sexuel d’enfants, avec tout ce que cela implique de criminel comme les rapts, les souffrances, les détresses et des vies à jamais brisées. C’est d’ailleurs peut-être là le seul défaut du film : pouvoir laisser penser, un court instant, que nos petits héros arrachés à cet enfer vont pouvoir reprendre leur vie d’avant, quand on sait combien il est difficile pour un enfant de se reconstruire après un tel drame que sont ces viols à répétition. D’ailleurs, combien d’autres ne seront pas sauvés et resteront à vie dans la prostitution, faute de « sauveteurs » ? Mais comme le dit le proverbe, une goutte d’eau pour éteindre l’incendie peut suffire si chacun fait sa part.
Gênant aussi, Sound of Freedom, puisque ce trafic de petits êtres humains représenterait aujourd’hui un terrible « marché » de plus de 150 milliards de dollars (*), en pleine explosion. Comme l’est aussi l’explosion de la consommation d’érotisme, de porno soft, chic, hard, ou pire encore. Comme co-fondateur de Sosporno.net, lancé en 2020 pour venir en aide aux victimes de l’addiction à la pornographie, je ne suis pas trop mal placé pour savoir ce que représente aujourd’hui cette gigantesque pieuvre du porno. Le fait est… qu’elle conduit assez souvent de simples citoyens de la « simple » consommation épisodique puis régulière de pornographie à des comportements de plus en plus addictifs, vers des contenus de plus en plus violents, sans que nous connaissions bien sûr les détails. Ces « addicts » nous en témoignent anonymement dans le chat’ bienveillant de notre plateforme. Ils nous disent combien ils souffrent d’avoir été « pris au piège » d’un terrible engrenage, d’une spirale infernale et dont il apparaît qu’ils ne peuvent en sortir qu’avec l’aide de thérapeutes addictologues. (Ou quand, plus rarement, quoi que cela se poursuit encore, survient le miracle d’une libération immédiate par la prière et l’intercession d’un bienheureux comme Carlo Acutis).
1. Les liaisons dangereuses de la prostitution des mineurs
Parfois, cette addiction au porno s’accompagne aussi d’une addiction à l’alcool et à la drogue, comme on peut le constater aussi dans Sound of Freedom. Ou comme une triste actualité récente du showbiz français a malheureusement permis d’en faire prendre conscience l’opinion : le développement du « chemsex », alliance morbide du sexe et des stupéfiants, dont l’Académie de médecine a également pointé du doigt les effets pervers dans son rapport de janvier dernier.
Rapport qui, soit dit en passant, traitait précisément de l’accès à la pornographie chez l’enfant et l’adolescent, et soulignait que le nombre de mineurs en situation de prostitution en France se situerait entre 7 000 à 10.000 enfants (dont 90% de filles et 10% de garçons). Avec une prévalence « probablement sous-estimée et bien plus élevée pour les populations migrantes, en particulier dans les départements d’outre-mer ».
Par ailleurs, affirmait ce rapport, « les statistiques du ministère de l’intérieur montrent une augmentation récente des mineurs victimes de proxénétisme (1,4) », avec un âge moyen de début autour de 15 ans (5). L’académie de Médecine rapportait également les facteurs de risque et de vulnérabilité reconnus : « des comportements sexuels à risque (…), des situations de rupture familiale et des antécédents de fugue, d’abus sexuels, de déscolarisation, des difficultés psychiatriques (consommation de toxiques, dépression…) ». Une problématique qui toucherait « tous les milieux » (1, 2, 5). Et les « sages » de la santé de pointer du doigt des nombreuses difficultés des professionnels en termes de prévention et d’accompagnement :
« Premièrement, la ‘culture porno’ sur les réseaux sociaux (…) identifiant la femme à un objet sexuel, une forme de banalisation de l’utilisation du corps via les ‘sexting’, et une image parfois trop positive en termes d’émancipation et d’accès à de l’argent ‘facile’ (5,6) ».
« Deuxièmement, les adolescents concernés ont souvent du mal à se reconnaitre comme victimes, d’autant que des techniques d’hameçonnage se sont développées sur les réseaux sociaux, ciblant les jeunes vulnérables avec la promesse initiale d’une relation amoureuse authentique ».
« Troisièmement, les quelques campagnes de prévention et les tentatives législatives pour faciliter tant l’accompagnement que les enquêtes se heurtent toujours à de nombreux non-dits et interdits. (4) »
2. Une explosion de la pornographie chez mineurs
En mai dernier, l’Arcom (ex-CSA) dévoilait les derniers chiffres de Médiamétrie témoignant d’une inquiétante augmentation du nombre de mineurs exposés à la pornographie : +36% en 5 ans. « Un phénomène massif qui s’aggrave d’année en année », affirme cette étude disponible en ligne, dont on peut relever ces trois tendances alarmantes :
2,3 millions de mineurs fréquentent des sites pornos, un chiffre en croissance rapide ces dernières années.
51% des garçons de 12-13 ans se rend sur ces sites, 65% pour les 16 et 17 ans (en moyenne 12% de l’audience des sites adultes est réalisée par les mineurs (17% sur certains sites)
près d’un mineur sur dix se rend chaque jour sur des sites à destination des adultes (contre 30% des mineurs mensuellement et 37% les adultes).
D’autre part, en Grande-Bretagne, une étude montre que 50% des agressions sexuelles perpétrées par des mineurs sont dues à l’addiction au porno, comme l’a affirmé en mai dernier la Commissaire à l’enfance du Royaume-Uni, Rachel de Souza, au Guardian. Elle a alors réclamé des mesures plus « robustes » pour protéger les enfants : « Je pense que nous avons plus que jamais des arguments en faveur de la mise en place des protections les plus solides pour les enfants en ligne. Aucun enfant ne devrait pouvoir accéder ou regarder ». Selon ses chiffres, les jeunes commencent à être addict au porno dès 13 ans et 1/10e des jeunes de 16 à 21 ans tombent dans cette addiction dès 9 ans. Des chiffres similaires en Espagne ont été évoqués… comme dans le reste de l’Europe ?
3. Un rapport sénatorial fait le lien entre pédo-prostitution et pornographie
En septembre 2022, est publié un rapport choc de 189 pages sur l’industrie du porno, ayant pour titre « L’enfer du décor ». Il dévoile l’envers du décor de l’industrie pornographie, et pointe également son lien avec les réseaux sociaux, mais aussi le proxénétisme, dont celui des enfants. Une « prostitution des mineurs » qui cache bien mal le nom de pédophilie, mais sur laquelle on peut sortir ces trois extraits très instructifs (7) :
Simon Benard-Courbon, substitut du procureur de la République, co-référent prostitution et traite des êtres humains des mineurs à la division de la famille et de la jeunesse (Difaje) du tribunal judiciaire de Bobigny, expliquait : « La pornographie en ligne a pris son envol à la même période que la prostitution des mineurs a pris son envol, pendant les années 2010. Presque tous les jeunes nés dans les années 2000 ont eu très tôt des portables leur donnant accès à des sites pornographiques – car les outils de contrôle parental sont très limités. »
Samia Bounouri, infirmière scolaire en Seine-Saint-Denis, secrétaire départementale du syndicat SNICS-FSU, précisait alors aux sénateurs : « On peut se demander jusqu’à quel point ce visionnage de vidéos pornographiques peut influencer par la banalisation et la désinhibition de certains jeunes « fragiles » qui se filment en plein acte sexuel pour diffusion via les réseaux sociaux ou autres. Nous nous interrogeons sur le lien entre cette banalisation et l’augmentation de la prostitution des mineurs. »
Thomas Rohmer, directeur de l’Observatoire de la parentalité et de l’éducation numérique (Open) ajoutait enfin : « La situation se dégrade également au regard des conduites à risques qui découlent souvent de cette immersion forcée des jeunes dans cette bulle pornographique, qui affecte fortement, comme toujours, les plus fragiles. (…) La prostitution des mineurs prend une ampleur phénoménale et inquiétante dans notre pays. »
Pour conclure, un dialogue du film Sound of Freedom illustre dramatiquement trop bien l’une des principales raisons de l’explosion de la pédophilie industrialisée :« c’est le réseau criminel international qui grandit le plus vite au monde : il a déjà dépassé les ventes d’armes illégales, et il surpassera bientôt le trafic de drogue : parce ce qu’on peut vendre un sachet de coke une fois, mais un enfant… cinq à dix fois par jour ». Alors que faire ?
Pour s’attaquer à ce fléau mondial, il faut prendre le mal à la racine, dont fait donc partie intégrante la pornographie. En luttant contre la pornographie chez les mineurs, on luttera contre la pédopornographie, contre la pédophilie et les trafics sexuels d’enfants. A nos Etats de lancer une véritable politique publique en ce sens, avec, au-delà de toute idéologie sur la sexualité, des moyens conséquents pour des mesures concrètes.
Et, pour commencer, un véritable empêchement de la consultation des sites pornos aux mineurs, qui est techniquement tout à fait réalisable, à condition d’une volonté politique, en dépit du manque à gagner que cela représenterait pour les principales plateformes de pornographie.
C’est une question d’humanité. En ce sens, parce qu’il met enfin en lumière la cause des enfants-victimes, comme un vibrant #Metoo de l’enfance, Sound of Freedom rend un service inestimable au bien commun de l’humanité. C’est un film salvateur, que tout le monde doit voir.
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(*) Chiffre évoqué par Jean-Claude Brunet, l’ambassadeur en charge de la lutte contre les menaces criminelles transnationales de la journée mondiale de lutte contre la traite des êtres humains en juillet 2022.
Champrenault C pour le groupe de travail. Rapport sur la prostitution des mineurs remis à monsieur Adrien Taquet, Secrétaire d’Etat en charge de l’Enfance et des Familles, le 28 juin 2021.
Dupont M, Pohu H, Clochiatti U, Gorgiard C. Prévalence de la prostitution des mineurs dans les pays à revenu élevé : revue de littérature. Neuropsychiatr Enf Adol 2021; 69: 17–24.
Observatoire des Violences faites aux Femme de Seine-Saint-Denis. Annexe 3. Études sur la prostitution des mineures en Seine-Saint-Denis, Ernestine Ronai éd., Violences sexuelles. En finir avec l’impunité. Dunod, 2021, pp. 203-206.
Pohu H., Dupont M., Gorgiard C. (2022). PROMIFRANCE : recherche pluridisciplinaire sur la prostitution des mineurs en France. Rapport réalisé par le Centre de Victimologie pour Mineurs.
Bulot C, Leurent B, Collier F. Pornographie, comportements sexuels et conduites à risque en milieu universitaire. Sexologies 2015; 24(4): 187-193.
Lavaud-Legendre B, Plessard C, Encrenaz G. Prostitution de mineures – Quelles réalités sociales et juridiques ?. [Rapport de recherche]
Rapport sénatorial sur l’industrie de la pornographie, « Pornographie, l’enfer du décor », des sénatrices Mmes Annick Billon, Alexandra Borchio Fentimp, Laurence Cohen et Laurence Rossignol – rapport à retrouver ici.
Depuis un an environ, plusieurs rapports officiels pointent du doigt un phénomène alarmant : l’explosion de la pornographie chez les mineurs. Etat des lieux.
Les chiffres alarmants de l’explosion de la pornographie chez les mineurs
L’addiction au porno est, de manière effrayante, en pleine explosion chez les mineurs. Ainsi, selon le rapport de l’Arcom (ex-CSA) de mai 2023 :
Ces sites sont fréquentés par 10% des internautes, quel que soit l’âge
2,3 millions de mineurs fréquentent des sites pornos, un chiffre en croissance rapide ces dernières années (+36% en 4 ans)
30% des mineurs se rendent (chaque mois) sur un site pour adultes (contre 37% pour les adultes) et 9% quotidiennement
51% des garçons de 12-13 ans sont touchés.
D’autres rapports pointent les nombreux dangers de la pornographie pour la santé et la société comme celui de l’Académie de médecine de janvier 2023 ou celui du Sénat, « l’Enfer du décor », sur le proxénétisme 2.0 et le business vertigineux de l’industrie pornographique. Ce rapport montre notamment l’importance des réseaux sociaux dans le développement du porno chez les mineurs : Réseaux sociaux et messageries privées, nouveaux vecteurs du porno.
L’addiction au porno chez les mineurs entraîne d’autres dérives : agressions sexuelles, drogues…
Plusieurs pays européens, en particulier l’Espagne ou la Grande-Bretagne, montrent aussi, chiffres à l’appui, que l’addiction à la pornographie, chez les mineurs notamment, est la cause de 50% des agressions sexuelles :”’
Ces rapports ne sont pas, pour l’instant, suivis d’effets bien qu’ils pointent les graves dérives de l’addiction à la pornographie (56% des divorces, fuite en avant vers la consommation de stupéfiants, etc.). Depuis près de trois ans, SOSPorno.net apporte une solution à ce « scandale de santé publique ».En particulier, nous sommes de plus en plus sollicités pour intervenir dans les écoles. Nous voulons donc lancer un programme d’intervention réplicable dans toute la France, en recrutant un chef de projet et en formant des parents bénévoles localement.
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Aux Etats-Unis, certains Etats ne tergiversent plus avec les sites pornos et l’addiction qu’elle engendre chez les enfants mineurs, en plus de leur donner une vision très faussée de la sexualité.
Comme le rapporte le quotidien Le Monde, plusieurs Etats américains ont mis en place des mesures contraignantes et restrictives, au point de bloquer les principaux sites pornos du groupe MindGeek, un des leaders de l’industrie pornographique dans le monde.
Si l’on en croit les données de Google, dans l’Etat américain de l’Utah, les recherches pour ces plateformes pornographiques controversées, responsable de l’addiction au porno de nombreux citoyens américains, se sont subitement effondrées. Pourtant, les recherches concernant le terme « porn » ont explosé, tout comme les recherches concernant les VPN (Virtual Private Network, réseau privé virtuel) qui permettent de surfer sur le Web en empruntant une autre connexion, le plus souvent étrangère.
En effet, depuis le 2 mai, le site leader de l’industrie pornographique, ainsi que les principaux sites détenus par MindGeek sont bloqués dans l’Utah. Une fermeture annoncée comme volontaire et décidée par MindGeek, en réaction à l’entrée en vigueur dans cet Etat de la loi baptisée « SB 287 ». Ce texte, qui vise à protéger les mineurs,oblige les sites dont plus d’un tiers des contenus hébergés sont pornographiques à mettre en place des « méthodes de vérification d’âge raisonnables ».
Ainsi, la loi vient dire très clairement à l’industrie pornographique qu’elle ne peut plus se contenter de demander aux internautes de déclarer sur l’honneur qu’ils ont plus de 18 ans, comme c’est le cas dans de nombreux pays. Une question posée aux internautes très controversée et pour le moins hypocrite, puisqu’il suffit de répondre “oui”, sans aucune autre vérification, ce qui permet aux mineurs de visiter ces plateformes, occasionnant jusqu’à 18% du trafic et donc du chiffre d’affaires.
Cette loi SB 287 est proche dans sa philosophie de celle adoptée en 2020 en France, et qui devait aboutir le 7 juillet à une importante décision du tribunal de Paris : l’Arcom, le régulateur français d’Internet, avait demandé à la justice de bloquer six importants sites pornographiques auxquels elle reproche, à juste raison, d’insuffisamment filtrer leur accès aux mineurs et surtout, de ne pas mettre en œuvre la loi. Mais le 7 juillet, le tribunal judiciaire de Paris a reporté sa décision, déclarant attendre celle du Conseil d’Etat concernant l’attaque des décrets de cette loi… par les dites plateformes.
Blocage des sites pornos aux mineurs : le tribunal judiciaire de Paris reporte sa décision !
Nouveau sursis en France pour cinq des plus importantes plateformes de distribution de contenus pornographiques. Le tribunal judiciaire de Paris a différé sa décision dans l’attente de l’examen par le Conseil d’Etat des recours contre le décret qui impose une vérification de l’âge des visiteurs. Ainsi un efficace blocage des sites pornos aux mineurs n’est pas encore effectif, et l’accès à ces plateformes maintenu pour le grand public.
La demande de blocage,qui vise également d’autres plateformes moins connues, avait été lancée en 2021 par l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom), ce qui était une première en France.
Le tribunal judiciaire de Paris a préféré différer sa décision dans l’attente de l’examen par le Conseil d’Etat des recours de ces plateformes contre le décret d’application qui précise les moyens d’action de l’Arcom pour les sanctionner lorsqu’elles n’empêchent pas dans les faits les mineurs d’accéder à des sites pornos.
Selon le journal Le Monde et l’AFP, cette non-décision, dite « sursis à statuer » doit notamment permettre d’établir si l’absence de précisions dans le décret sur les modalités techniques permettant d’empêcher l’accès des mineurs aux sites pornographiques respecte « le principe de sécurité juridique » des entreprises, et si les systèmes envisagés par le régulateur sont conformes à la réglementation sur les données personnelles, justifie le tribunal dans sa décision.
Prenant acte de la décision du tribunal, l’Arcom a estimé, dans un communiqué, qu’il y avait« consensus sur la nécessité d’agir rapidement pour protéger les mineurs », tout en rappelant qu’elle « continuera d’œuvrer au respect par les éditeurs de sites pour adultes de leurs obligations légales ».
30% des mineurs se rendent (chaque mois) sur un site porno
Chaque mois, 30% des mineurs se rendent sur un site porno, ce qui présente 2,3 millions d’enfants, et jusqu’à 18% du trafic de ces plateformes, et donc d’une partie non-négligeable leur chiffre d’affaires.
Depuis la loi de juillet 2020, les plateformes de porno ne peuvent s’exonérer de leurs responsabilités avec une simple déclaration de majorité. « Mais rien ne s’est passé comme prévu, précise le journal Le Monde, entre ratés de procédure de l’autorité administrative et manœuvres dilatoires menées par les sites visés, le tout sous le regard impassible des opérateurs de télécoms chargés de mettre en œuvre un éventuel blocage. »
Plus tôt dans la semaine, le ministre chargé de la transition numérique, Jean-Noël Barrot, avait vu son projet de loi de sécurisation de l’espace numérique adopté au Sénat. Ce projet contient une mesure permettant de donner le pouvoir aux autorités de bloquer et déréférencer les sites qui ne proposeraient pas de vérification assez solide et opérationnelle de l’âge effectif des utilisateurs. Ainsi l’Arcom, autorité de régulation de médias et d’Internet (ex-CSA) pourrait se passer du juge et solliciter directement les fournisseurs d’accès à Internet pour obtenir le blocage des sites pornos aux mineurs.
Ce matin, le ministre avait déclaré sur RMC : « Le tribunal va rendre son verdict, je souhaite qu’il soit exemplaire [et] qu’il bloque ces cinq sites, pour que, désormais, les sites pornographiques vérifient l’âge de leurs visiteurs.
Reprenant les chiffres de l’enquête de l’Arcom sur l’accès facile du porno par les mineurs, le ministre a déploré : «Deux millions d’enfants sont exposés chaque mois à des contenus pornographiques, et des enfants parmi les plus jeunes ». Toujours selon cette enquête, « à 12 ans, la moitié des petits garçons dans notre pays sont exposés chaque mois à ces contenus », ce qui constitue « un scandale de santé publique ». Réagissant à la décision du tribunal, le ministre délégué de la transition numérique a d’ailleurs rappelé vendredi après-midi qu’avec « le projet de loi numérique, l’Arcom pourra ordonner, en quelques semaines seulement, le blocage des sites qui ne respectent pas la loi ».
Des projets similaires aux Etats-Unis et au Royaume-Uni
Le Royaume-Uni tente lui aussi de mieux filtrer l’accès aux sites pornographiques, avec un projet de loi sur la sécurité en ligne, en discussion au Parlement. En mai, comme l’avait apporté The Guardian, son Commissaire à l’enfance, Rachel de Souza, avait estimé dans un rapport basé sur les chiffres de la police anglaise, que 50 % des agressions sexuelles sont dues à l’addiction au porno. Elle réclame depuis des mesures plus « robustes » pour protéger les enfants.
Aux Etats-Unis, les Etats de la Louisiane et de l’Utah ont intégré dans la loi une vérification de l’âge des internautes. Mais les projets de mise en place d’une vérification de l’âge des internautes semble aussi se heurter à la question de la protection des données personnelles, ce qui a longtemps fait le jeu des plateformes de porno.
Un système de « double anonymat » en cours de test
En France, au moins trois sociétés expérimentent, sur des sites d’un des principaux groupes industriels du porno, des solutions reposant sur le principe du « double anonymat », censé être garant de la vie privée des consommateurs de site pornos. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), gardienne des données personnelles, s’est déclarée favorable à des solutions transitoires, comme la validation de l’âge par la carte de paiement ou l’analyse des traits du visage.
Ce sont des « solutions imparfaites mais suffisantes » pour éviter « l’exposition massive et parfois involontaire de nos enfants à ces contenus », a commenté M. Barrot, rapporte encore Le Monde. Mais « nous aurons besoin de solutions peut-être plus fiables, plus protectrices des données personnelles », a-t-il reconnu, assurant avoir « encouragé des entreprises françaises à se lancer dans le domaine de la vérification d’âge sur Internet ».
En Espagne, les autorités s’inquiètent de la hausse des crimes sexuels commis par des mineurs guidés par la porno, nous rapportent aujourd’hui L’Obs avec l’Afp. Comme au Royaume-Uni, où la Commissaire à l’Enfance a estimé en mai dernier que 50% des agressions sexuelles sont dues à l’addiction à la pornographie.
Autorités et associations dénoncent l’impact de l’accès de plus en plus jeune au porno
En 2023, rapportent donc L’Obs et l’AFP, deux viols de fillettes, âgées de 13 et 11 ans, commis à chaque fois par des mineurs ont suscité l’indignation. En Espagne, la hausse récente de violences sexuelles commises par des mineurs inquiète autorités et associations, qui dénoncent l’impact de l’accès de plus en plus jeune à la pornographie. « Depuis quelques années », on « assiste à une augmentation progressive », à défaut d’être « spectaculaire », du « nombre de crimes sexuels commis par des mineurs », souligne Eduardo Esteban, procureur chargé de coordonner la politique pénale envers les mineurs dans ce pays. Cette hausse, « légèrement plus marquée l’an dernier » que les années précédentes, selon le magistrat, a fini par placer ce problème sous le feu des projecteurs en raison de plusieurs affaires relayées ces derniers mois.
En France, l’explosion de l’accès des mineurs à la pornographie a fait fin mai l’objet d’un rapport de l’ARCOM, autorité chargé de réguler les médias et Internet (ex-CSA).
Des fillettes de 11 et 13 ans violées par d’autres mineurs
Parmi les victimes, le viol présumé fin 2022 par un groupe de mineurs d’une fillette de 11 ans dans les toilettes d’un centre commercial de la région de Barcelone. Parmi les accusés, seuls deux avaient plus de 14 ans, âge minimum pour être inculpé en Espagne, et un seul a été admis temporairement dans un centre pour mineurs.
En juin 2023, un cas similaire a été signalé dans la même région, la Catalogne, où le nombre de mineurs de moins de 14 ans impliqués dans des délits ou crimes sexuels a doublé entre 2015 et 2022, passant de 53 à 103, et où 12,3 % des personnes arrêtées entre janvier et avril 2023 dans de telles affaires étaient des mineurs, selon l’exécutif régional et la police.
Autre signe de la préoccupation des autorités espagnoles, le Défenseur du peuple, équivalent espagnol du Défenseur des droits en France, a ouvert début juin une enquête sur l’agression sexuelle présumée d’une jeune fille de 13 ans par deux élèves de son collège madrilène.
L’accès incontrôlé au porno de plus en plus d’enfants pointé du doigt
Ces affaires ont suscité l’indignation dans le pays, où la lutte contre les violences sexuelles est une cause nationale. En pleine campagne électorale pour les législatives du 23 juillet, l’extrême droite n’a, elle, pas tardé à réclamer un abaissement de l’âge de responsabilité pénale. Mais selon des experts comme Carmela del Moral, de l’ONG Save the Children, « il n’y a pas de solution miracle, comme abaisser l’âge de la responsabilité pénale et envoyer tout le monde en prison », pour enrayer cette hausse.
L’accès incontrôlé de plus en plus d’enfants à la pornographie est, selon les spécialistes, l’un des principaux facteurs de passage à l’acte. « Les jeunes, les enfants, se tournent de plus en plus tôt vers ces contenus », dont ils se servent comme de « tutoriels », « comme lorsqu’on va sur YouTube voir comment réparer un pneu de vélo crevé », explique le procureur Esteban.
En France, ce vendredi, est justement attendu une décision du tribunal judiciaire de Paris sur le blocage de cinq plateformes pornographiques d’envergure auxquelles l’ARCOM reproche de ne pas respecter l’obligation légale de mise en place d’outils permettant d’en interdire l’accès aux mineurs, qui sont de plus en nombreux à les consulter.
Près de 20 % des enfants de 9 ans ont déjà regardé du porno
Selon Lluís Ballester, professeur à l’université des îles Baléares, l’âge du premier contact avec ces contenus diminue progressivement : actuellement, 15 à 20 % des enfants espagnols de 8 à 9 ans assurent ainsi avoir déjà été confrontés à la pornographie en ligne.
En France, 30% des mineurs se rendent chaque mois sur un site porno.
Une étude menée en 2020 par Save The Children montrait que près de sept adolescents sur dix consommaient fréquemment de la pornographie et que plus de la moitié d’entre eux s’en inspiraient dans leurs expériences sexuelles.
Or, cette pornographie est souvent « violente, avec des femmes soumises, qui ne contredisent ni ne contrarient jamais le désir masculin, qui acceptent n’importe quelle pratique, même si elle est folle », insiste Lluís Ballester. De plus, le porno normalise les agressions en groupe, souvent filmées, avertit Carmela Del Moral. Les jeunes “apprennent la sexualité à travers la pornographie et c’est comme s’ils apprenaient à conduire en regardant “Fast and Furious”.”
Contrôle inefficace
Si l’accès aux contenus pornographiques est en théorie interdit aux moins de 18 ans, le contrôle fait en général défaut, amenant le procureur Esteban à appeler de ses vœux un « contrôle parental […] avec la coopération des réseaux sociaux » et des plateformes.
Cet accès sans contrôle réel préoccupe dans de nombreux pays, comme en France, où le gouvernement a annoncé en mai qu’il voulait parvenir avant la fin de l’année à une vérification d’âge effective sur les sites pornos.
Face à cet impact du porno, les experts s’accordent aussi sur la nécessité de renforcer l’éducation sexuelle des adolescents.« Les mesures adoptées avec les mineurs ont leur effet et il y a très peu de récidives », insiste le procureur Esteban. Mais « avec une éducation sexuelle plus adéquate, il y aurait beaucoup moins de délits ».
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Selon ce sondage Ifop pour 01net, 74% des Français sont d’accord avec les mesures instaurées pour restreindre l’accès du porno aux mineurs.
Le tribunal judiciaire de Paris va rendre ce vendredi sa décision sur le blocage de cinq sites pornographiques auxquels l’ARCOM (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, ex-CSA) reproche de ne pas respecter l’obligation légale de mise en place d’outils permettant d’en interdire l’accès aux mineurs, qui sont de plus en nombreux à les consulter.
A cette occasion, le magazine de l’informatique 01net a commandé un sondage à l’IFOP auprès plus de 2 000 Français sur leur rapport actuel à la pornographie.
Si tous adhèrent majoritairement aux mesures qui permettraient de restreindre la possibilité aux mineurs de visionner des contenus pornographiques et sont même prêts pour un nombre non négligeable de clients à s’y soumettre, ils doutent fortement de leur efficacité.
La pornographie, un apprentissage biaisé de la sexualité
Pourtant, comme le confirme ce sondage, il s’agit là d’un enjeu d’importance : exposés de plus en plus tôt aux images pornographiques, les jeunes y font un apprentissage biaisé de la sexualité, conjuguant reproduction de pratiques à risques et de comparaisons anatomiques, source de complexe, mais aussi à des problèmes de santé.
De plus, notre plateforme SOSporno, qui vient en aide aux personnes accros au porno, est bien placée pour savoir que cette consommation entraîne une addiction dont il est difficile de se sortir sans l’aide de professionnels et qui peut durer parfois plusieurs dizaines années, en commençant souvent à l’adolescence.
74% des Français favorables à un double système d’authentification
La perspective de restreindre l’accès des sites pornographiques aux mineurs via un double système d’authentification est largement approuvée par les Français. Les trois quarts d’entre eux (74%) y sont favorables. Moins consommatrices de ce type de contenus, plus protectrices à l’égard de leurs enfants, les femmes sont plus nombreuses (79%) que les hommes (68%) à adhérer à la mise en place d’une telle mesure. Plus réservés que celles et ceux qui n’en regardent pas, les consommateurs de pornographie acquiescent également majoritairement (63%) à cette volonté.
…mais dubitatifs sur l’efficacité d’un tel contrôle
S’ils sont favorables à un meilleur contrôle de l’accès aux sites pornographiques, les Français sont toutefois dubitatifs sur son efficacité. Plus de 8 sur 10 (81%) pensent en effet que les jeunes trouveront les moyens de contourner le nouveau système, et près de 2 sur 3 (62%) estiment qu’il sera impossible à appliquer techniquement. Cependant, à SOSporno nous penons qu’un système unique avec paiement par carte bancaire à un euro symbolique serait très efficace.
Par ailleurs, 78% craignent que les plus jeunes soient incités à visiter des plateformes moins réglementées et diffusant potentiellement des contenus plus choquants. Ce qui étonnant, car les contenus de ces plateformes sont déjà très avilissantes et souvent sources de violences pour les femmes, comme pour les hommes.
Une courte majorité des répondants (52%) voit dans cette mesure une atteinte à la vie privée. Un sentiment que les hommes partagent plus largement que les femmes (61% contre 44%). Enfin, près d’1 Français sur 2 (47%) redoute une recrudescence d’agressions sexuelles de la part d’amateurs de pornographie éventuellement privés de photos et vidéos. Ce qui là aussi est étonnant : le porno produit déjà viols et traite des êtres humains.
Interrogées plus spécifiquement par l’IFOP, les personnes ayant déjà visionné un film X au cours de leur vie sont 18% à dire qu’elles pourraient certainement s’engager dans une procédure exigeant un certificat de majorité afin de continuer à se rendre sur des plateformes porno. Une perspective partagée par 21% des femmes et 16% des hommes. C’est sans surprise chez celles et ceux qui visionnent quotidiennement des contenus pornographiques que l’on retrouve le plus de répondants (43%) certains de souscrire à l’obligation de prouver qu’ils sont majeurs.
Et un sur quatre prêt à renoncer aux sites porno
Point positif, la mise en œuvre d’un système contraignant de contrôle d’accès rebuterait un nombre non négligeable des personnes s’étant déjà rendues sur un site pornographique : 27% d’entre elles indiquent en effet qu’elles préféreraient s’abstenir d’en consulter à l’avenir. Parmi elles, les femmes (41%) sont beaucoup plus nombreuses que les hommes (19%) à dire qu’elles renonceraient dans cette hypothèse.
D’autres envisagent différentes de manières de continuer à consulter des sites X sans pour autant souscrire à un processus d’authentification. Ainsi, 21% chercheraient un site ne disposant pas de ce mode de contrôle, 11% contourneraient le système via un VPN ou un changement de DNS, ce qui n’est pourtant pas possible avec un paiement à un euro symbolique la visite, tel que SOSporno le préconise. Près d’1 utilisateur sur 10 n’hésiterait pas à usurper l’identité d’une personne majeure, qu’elle fasse partie de ses connaissances (9%) ou en se procurant ses données sur le net (idem).
Le point de vue de François Kraus, directeur du pôle « Genre, sexualités et santé sexuelle » à l’IFOP
« Il aura fallu attendre une quinzaine d’années depuis l’apparition des premiers sites pornographiques en ligne pour que les pouvoirs publics s’attellent réellement à en interdire l’accès aux mineurs.
Notre étude montre que les politiques de restriction envisagées rencontrent un assentiment massif dans la population, y compris chez les amateurs de pornographie qui consultent régulièrement ce type de plateformes. Si des écarts logiques existent selon les tranches d’âges, on ne constate pas de réelle dissonance dans l’approbation à la mise en œuvre de ce système.
Face au renforcement du contrôle de l’âge, ceux qui fréquentent les sites X seront amenés à adopter des stratégies différentes. Un cinquième environ, composé notamment des amateurs quotidiens, des jeunes et des catégories modestes, semble enclin à se plier aux nouvelles règles afin de continuer à visionner leurs contenus de manière légale. À l’inverse, un tiers tentera de contourner l’authentification par divers moyens. Enfin, et c’est loin d’être négligeable, un quart, notamment les femmes, cessera de consulter les sites en question.
Si la volonté d’imposer une telle politique restrictive n’est pas un vœu pieux, elle est annonciatrice d’une révolution chez les clients de pornographie – et donc pour les sites eux-mêmes – dans les années à venir. Révolution déjà à l’œuvre chez jeunes hommes notamment qui s’orientent aujourd’hui vers des formes de consommation plus interactives via des sites de webcam ou des plateformes de réseaux sociaux dédiée à la consommation de pornographie ».
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Le projet de loi de sécurisation de l’espace numérique proposé par le ministre du Numérique, Jean-Noël Barrot, et qui s’attaque à plusieurs fronts dont l’accès des mineurs au porno en ligne, a été voté mardi par le Sénat à l’unanimité.
Bloquer et déréférencer les sites pornos
Afin d’obliger les sites pornographiques à contrôler effectivement l’âge de leurs utilisateurs, alors que 2,3 millions de mineurs visitent ces sites chaque mois, le texte prévoit bien de donner le pouvoir à l’Arcom de bloquer et déréférencer les sites qui ne proposeraient pas de vérification assez solide et opérationnelle de l’âge effectif des utilisateurs. Le tout par une procédure administrative et pas judiciaire, afin de réduire les délais et faciliter les sanctions, sur le modèle de l’Autorité nationale des jeux en ce qui concerne les jeux d’argent. L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, une autorité indépendante, pourrait aussi prononcer des amendes « dissuasives », allant jusqu’à 1 % du chiffre d’affaires mondial hors taxe réalisé par l’entreprise concernée à 2 % en cas de réitération des manquements.
« On se laisse un peu embrouiller par l’industrie du porno »
Sur ce point, un consensus s’est dégagé sans problème au sein de l’hémicycle, et la sénatrice socialiste Laurence Rossignol, l’une des auteures du rapport publié il y a un peu moins d’un an avec Annick Billon (UC), Alexandra Borchio-Fontimp (LR) et Laurence Cohen (PCF), a « salué l’intention du gouvernement de faire un pas en avant en ce qui concerne la lutte contre la toxicité de l’industrie pornographique. »
Mais elle a immédiatement ajouté qu’en l’état actuel du projet de loi, « on se laissait un peu embrouiller par le lobby du porno. » Parce que si l’ensemble des sénatrices et sénateurs ont pu se mettre d’accord sur la nécessité des sanctions, c’est sur la procédure qui permettrait de définir quel site contrevient à ses obligations ou pas que les sénatrices Laurence Rossignol et Laurence Cohen ont interpellé le gouvernement. Ainsi, ces sénatrices de la délégation aux droits des femmes ont alerté sur l’efficacité du « référentiel » que devrait produire l’Arcom sur ce sujet. Ce référentiel déterminerait les « exigences techniques auxquelles devront répondre les systèmes de vérification d’âge. »
« Une obligation minimale »
Une rédaction qui présente le risque de « créer une obligation minimale »pour les sites pornographiques, « une obligation de moyens et non de résultats » a estimé Laurence Rossignol, qui pourraient « se contenter de satisfaire au référentiel. » Laurence Cohen a, elle, réitéré l’importance « d’envoyer un message fort aux plateformes pornographiques », qui doivent « jouer une part active » dans la prévention.
Ainsi la sénatrice Annick Billon (UC) a évoqué le rapport co-écrit avec ses collègues sénatrices Alexandra Borchio Fontimp (LR), Laurence Rossignol (PS) et Laurence Cohen (PCF), soulignant que ce dernier «a apporté une véritable expertise sur l’industrie pornographique, sujet alors absent du débat public et des politiques publiques ».« La pornographie, disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 a des conséquences graves sur les mineurs », a-t-elle rappelé : « addiction, comportements et pratiques sexuelles à risque, et les conséquences qui se répercutent sur l’ensemble de notre société ».
Annick Billon a ainsi rappelé la préconisation de ce rapport « d’imposer un véritable contrôle de l’âge des internautes », rappelant que la loi du 30 juillet 2020 « oblige ce contrôle d’accès et que l’Arcom n’a toujours pas fait usage de sa nouvelle compétence et qu’elle doit avoir une attitude pro-active ». En proposant un amendement de suppression sur le référentiel de vérification de l’âge laissé à l’Arcom, ce qui aurait aussi une implication sur les décisions de justice attendues, les sénatrices Laurence Rossignol (PS) et Laurence Cohen (PCF) ont donc ainsi souhaité attirer l’attention des parlementaires et de l’exécutif sur les risques opérationnels que portait le dispositif, et qui pourrait donc selon elles laisser une trop grande marge aux plateformes.
« C’est aux plateformes d’apporter la preuve qu’ils ont tout mis en œuvre pour contrôler la fréquentation de leurs sites par des mineurs, et ce dans l’état de l’art et en prenant en compte les évolutions technologiques », a ajouté Laurence Rossignol, pour justifier ces précisions par rapport au rapport de la délégation aux droits des femmes. « Entre-temps, a-t-elle ajouté, l’état de l’art a évolué et un certain nombre de discussions avec des spécialistes m’amènent à penser qu’il y a un risque fort que ce référentiel ne soit qu’une obligation de moyen. Il ne faut pas qu’il devienne le seul point de référence, surtout si l’on prend trois ans pour l’établir alors que les outils évoluent… » a détaillé la sénatrice socialiste.
Des arguments qui n’ont pas convaincu Jean-Noël Barrot : « En réalité, si nous n’avons pas de référentiel, ce n’est pas sur les plateformes que nous rejetons la responsabilité, mais bien sûr le juge », a maintenu le ministre, en expliquant que ce serait à la charge du juge de décider si la protection mise en place était fiable ou non, et ce sans référence commune.« Finalement, le référentiel vient sécuriser la capacité juridique de l’Arcom : il faut que l’on puisse a minima fixer des conditions dans lesquelles on considère que le blocage et le déréférencement peuvent être décidés » a poursuivi Jean-Noël Barrot.
Le gouvernement laisse donc à l’Arcom le choix d’établir les exigences techniques de limite d’âge
En proposant d’inscrire dans la loi qu’avant la fameuse vérification d’identité, la page d’accueil des sites pornographiques devrait être un « écran noir », et non des images floutées, Laurence Cohen a permis un débat pour préciser sur le statut de ce futur « référentiel. » Tant le rapporteur que les ministres ont exprimé leur accord avec les objectifs poursuivis par Laurence Cohen, mais ils ne tenaient pas à inscrire la mesure dans la loi, et ont appelé les sénatrices de la délégation aux droits des femmes à s’en remettre au référentiel qui sera produit par l’Arcom, tout en s’engageant à pousser pour que cette nécessité d’un « écran noir » y figure.
« Je vous donne acte de votre bonne volonté. Mais ici nous sommes des législateurs », lui a rétorqué Laurence Rossignol. « Le meilleur moyen de se garantir que cette mesure soit appliquée, ça reste encore de voter l’amendement. On n’aura alors plus besoin de pousser l’Arcom », a-t-elle ajouté. Une mauvaise solution, a estimé la secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance, Charlotte Caubel : « Pour donner des pouvoirs à l’Arcom il fallait donner une base légale au référentiel, mais mettre la teneur du référentiel dans la loi me paraît aller trop loin, parce que cela voudrait dire revenir devant le législateur à chaque évolution technologique. Il y a un engagement du gouvernement sur les délais et complétude de ce référentiel. Mais attention à ne pas alourdir par la loi son contenu, qui doit rester souple et adaptable aux évolutions technologiques. »
La responsabilité des réseaux sociaux également pointée du doigt
La responsabilité des réseaux sociaux s’est également invitée dans le débat, avec une promesse du ministre Jean-Noël Barrot de mettre en place un groupe de travail “transpartisan et paritaire” pour se pencher sur cette question.
Plus globalement, le projet de loi entend adapter le droit français à de nouvelles réglementations européennes, régulant les risques d’abus de position dominante ou la diffusion des contenus problématiques chez les plus gros acteurs du numérique, tout en renforçant la protection des utilisateurs, en particulier s’ils sont mineurs.
Avec cette loi qui doit revenir à la chambre basse, l’Arcom aurait plus de marge de manœuvre dans la lutte contre l’accès des mineurs aux sites pornographiques. Elle pourra ainsi ordonner le blocage de ceux n’ayant pas mis en place une protection suffisante, sans attendre la décision d’un juge. Le projet de loi entend également mettre en place une solution permettant d’avertir directement toute personne sur le point de se diriger vers un site identifié comme malveillant.
Une autre mesure pourrait entraîner un banissement d’un réseau social lors d’une condamnation pour haine en ligne, cyber-harcèlement et d’autres infractions. Le cyber-harcèlement sexuel, comme le revenge porn, pourrait donc également en faire les frais. « Même derrière un pseudo, même derrière un avatar, chacun peut être condamné », a ainsi prévenu Jean-Noël Barrot.
Diffusée à partir de l’été 2020, une nouvelle émission de TF1, le docu-réalité Familles nombreuses/la vie en XXL, met en scène, au côté de six autres familles, celle d’Amandine Pellissard. Avec son mari, ils ont alors sept enfants. Qu’a-t-il bien pu se passer pour que cette mère de famille sans histoires bascule ensuite dans l’exhibitionnisme sur Internet et la production de films porno ? Essayons d’y voir plus clair.
« Dans la famille Pellissard, on accueille un bébé presque chaque année ! » commençait par claironner TF1 pour présenter la famille. « Déjà parents de 7 enfants âgés de 10 mois à 12 ans, ils préparent l’arrivée du 8ème », racontait alors la rédaction de la chaîne, qui affirmait alors qu’Amandine est une « ancienne misse de beauté ».
« Avoir une famille nombreuse, n’a jamais été un rêve de petite fille, raconte pourtant la mère de famille. A l’âge de 19 ans, j’ai donné naissance à mon fils aîné Léo. J’étais toute seule à l’époque et bien loin de m’imaginer à la tête d’une petite tribu. Mais quand j’ai rencontré Alexandre, j’ai su qu’il serait l’homme de ma vie et le père de mes enfants. D’ailleurs, il est tout de suite devenu le papa de Léo et a pris son rôle très à cœur. »
Puis d’autres enfants sont arrivés, précisait-elle alors :« Nous avons commencé à agrandir la famille mais sans jamais se dire que nous en aurions 8 un jour. Le fait de devenir parents nous apportent tellement de joie et d’amour que ça nous donne à chaque fois l’envie de recommencer. Aujourd’hui, je suis enceinte du 8ème enfant et je pense qu’on ne s’arrêtera pas là d’ailleurs. L’amour de parents pour ses enfants, c’est indescriptible et sans limites. » (aujourd’hui, elle attend son neuvième et se met en scène dans les réseaux sociaux).
Deux parents au foyer
Pourtant, outre les fausses-couches, la vie de la famille Pellissard n’est pas facile, notamment depuis que le papa a décidé, lui aussi, d’être père au foyer :« Oui, on a fait ce choix à la naissance de nos 5ème et 6ème enfants. Si nous faisons des enfants, c’est pour être présent. Au quotidien, nous sommes des parents assez sereins. On ne se met pas de pression inutile. Il faut déjà avoir une attention à toute épreuve avec 7 enfants et les sources d’angoisse sont nombreuses. Notre grande famille demande beaucoup d’organisation alors on ne s’ajoute pas de stress. On prend toujours le bon côté des choses et on fait avec les aléas du quotidien.”
Cependant, ce choix a une incidence sur les finances de la famille, qui ne vit plus que des allocations familiales : « Malgré un budget serré, ils jonglent avec panache entre bons plans et système D. », précisait alors la rédaction de TF1. Est-ce la célébrité et la promesse d’une vie meilleure, voire même l’appât du gain, qui aurait fait basculer la famille d’Amandine Pellissard dans l’industrie porno ?
Des fins de mois difficiles ?
A la question de TF1 : « Pourquoi avoir accepté de partager votre vie de famille nombreuse ? », le sujet du travail et des finances revient en boomerang, comme un leitmotiv :
« On souhaite apporter une autre vision sur les familles nombreuses. On entend souvent : “Mais qui a 8 enfants en 2020 ?”. Et bien, nous ! Il est important de montrer qu’on peut avoir une famille nombreuse heureuse et se donner les moyens de tout faire pour chacun de ses enfants. Ceux qui rêvent d’avoir une grande famille ne doivent absolument pas se sentir effrayés. C’est possible !
Et Amandine Pellissard de préciser :
« Ne pas avoir le bon travail, la bonne maison, c’est secondaire. Nous aussi, au départ, nous n’avions pas forcément la meilleure situation mais quand on s’aime et qu’on en rêve, il faut s’en donner les moyens. Devenir parents, ça donne des ailes et pour nos enfants, on ferait n’importe quoi. »N’importe quoi, jusqu’à tourner des films X ?
Le basculement
En octobre 2022, après deux années qui leur ont permis de devenir des célébrités du petit écran, la famille annonce quitter l’émission, tout en portant plainte contre la production. La raison ? Selon Amandine Pellissard, sa tribu a été manipulée à plusieurs reprises, mettant même en danger le confort de ses enfants. Elle relatait même avoir dû tourner des plans pour le générique de l’émission alors qu’elle venait d’apprendre que les deux bébés qu’elle attendait étaient décédés in utero et qu’elle allait faire une fausse couche sous peu !
« On les attaque au pénal pour travail dissimulé, déclare-t-elle à Télé loisirs, notamment sur nos enfants, donc sur dix personnes (nos huit enfants et nous deux) et aux prud’hommes pour qualification des contrats parce que nous n’en avions pas. On ne signait que des autorisations de diffusion, comme un reportage avec un statut de témoin », fustigeant un « changement de registre ». (Comme si la télé-réalité ne posait pas ce problème).
« On a failli arrêter »
Pourtant, sur le plateau de C’est Jordan, Amandine Pellissard précise : « Plusieurs fois, on a failli arrêter. Même eux nous l’avaient dit, ils ont fait une réunion de crise dans leur tour parce que ça n’allait plus. Mais comme la chaîne voulait absolument qu’on reste dans le programme, la production mettait de l’eau dans son vin et essayait de nous amadouer en nous disant qu’elle allait s’adapter. Dans les faits, ça partait en vrille tout le temps. »
« Des séquenciers tout prêts » : docu-réalité ou docu-fiction ?
Amandine Pellissard résume ainsi son désarroi : « Je crois que cette émission était légitime pour notre famille durant deux saisons, au niveau du contenu. À partir de la saison 3, on a senti une espèce de virage. On a senti le succès de cette émission dans les discours de la production. Saison 3, c’est vrai qu’on est venu avec des séquenciers tout prêts. »
Ces pirouettes de la production l’aurait achevée : « On a eu une séquence archi fausse du début à la fin avec un autocuiseur. Il fallait faire croire que je n’en avais qu’un, alors que j’en avais déjà deux. Il fallait que je cache le deuxième. Il fallait que je fasse à manger avec un et que je dise qu’il n’est pas assez gros. De mèche avec un supermarché, j’ai dû faire semblant d’en acheter un autre jusqu’au passage en caisse (…) : les séquences toutes faites, ce n’est pas possible ».
Premiers tournages de films X…
Amandine et Alexandre Pellissard se reconvertissent alors dans les films X, avec ou sans scénario. Leurs premiers contenus payants sont mis en ligne sur une plateforme par abonnement. Les vidéos de leurs ébats sont mis en ligne sans possibilité de revenir en arrière, mais leur apportent 26.000 euros en quelques jours.
Pris dans cet engrenage du porno, le couple est bientôt approché par une tristement célèbre plateforme pornographique. Ils acceptent un premier contrat… sans grand espoir de retour à une vie normale.
Comment leurs enfants vont-il le vivre, une fois qu’ils le sauront ? Le couple assure tourner dans son salon… lorsque les enfants sont à l’école ou lorsqu’ils sont couchés. Léo, 17 ans, a assuré dans Touche pas à mon poste « respecter leur choix ». Même s’ils viennent d’emménager dans une « sublime maison de 200 m2 » en bord de mer, près de Montpellier, c’est la fin de la belle histoire d’une famille nombreuse.
En définitive, si les choses ont mal tourné pour Amandine Pellissard, n’est-ce pas aussi la responsabilité de nos médias, qui, dans ces émissions de téléréalité, flirtent de plus en plus avec l’exhibitionnisme ?
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Un sondage Ifop “les Français et la pudeur” de 2019 rapportait que 74% des Français se déclarent pudiques.
Tout d’abord, les Français se disent assez satisfaits de leur physique, en se donnant pour eux-mêmes la note moyenne de 6,6/10, à 49%, ce qui montre que la pudeur n’est pas une question de honte. Les hommes se disent légèrement plus satisfaits de leur physique que les femmes, avec une note moyenne de 6,9/10 contre 6,4/10 pour les femmes.
Par ailleurs, les Français âgés de 35 ans et plus valorisent davantage leur corps que les plus jeunes (6,7/10 contre 6,4/10).
Ensuite, 56% pratiquent une activité physique au moins une fois par semaine, ce qui donne un bon aperçu de la manière dont les Français prennent soin de leur corps et de leur santé (taux qui pourrait être largement amélioré, mais les addictions comme celle du porno n’y aident pas).
Les Français les plus satisfaits de leur physique se situent dans le Grand Est (7,1) et en Bretagne (7,0) – on reconnaît ici la fierté légendaire des Bretons.
Les 3/4 des Français se disent pudiques
Autre enseignement de ce sondage sur les Français et la pudeur, 74% des Français se déclarent pudiques, dont 17% très pudiques. En revanche, 52% des Français satisfaits de leur corps ne sont pas pudiques – certains d’entre eux peuvent donc aimer exhiber leur corps. Dit autrement, 1/4 des Français ne sont pas pudique, il y a donc toute une pédagogie de la pudeur à leur transmettre.
A noter, les femmes sont plus pudiques que les hommes (81% contre 66%) – peut-être parce que les hommes sont plus sensibles à la nudité que les femmes ? En revanche, les Français très satisfaits sur le plan physique sont moins pudiques (62%) que les personnes non satisfaites.
A propos de la nudité
87 % des Français disent apparaître nus devant leur partenaire, seulement 63% dorment nus et 35% sont déjà apparus nus devant d’autres personnes dans un vestiaire. Les Français dorment davantage nus lorsqu’ils se caractérisent de non-pudiques (83%) contre 55% chez les pudiques, de même pour ceux qui se montrent plus facilement nus dans les vestiaires (65% contre 24%).
La confrontation au regard des autres, pression permanente mais positive dans le cadre du couple
Durant les douze derniers mois, un Français sur deux (48%) déclare avoir fait l’objet de regards insistants. 34% ont reçu des regards curieux, 32% des regards désireux, 22% des regards gênants et enfin 19% ont subi des regards avec moquerie.
Les regards insistants portés sur les jeunes de 18 à 24 ans ont eu un effet sur le regard que ceux-ci portent à leur corps. Au sein du couple, le regard porté par le conjoint est à 86% dit rassurant, il fait accepter ses défauts à 73% et fait se sentir beau/belle à 73%. Cependant, pour 21%, le regard que porte le conjoint fait percevoir les défauts physiques et pour 10% des personnes le regard est dévalorisant (13% chez les femmes contre 8% chez les hommes).
Ainsi, on peut en conclure les couples appréhendent mieux la nudité de l’autre.
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