Les effets de la consommation de porno sur le cerveau sont souvent méconnues. Voici une synthèse des principales conséquences, qui suscitent un intérêt croissant, tant chez les scientifiques que dans le grand public, la pornographie étant malheureusement en pleine expansion.
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1. Activation du système de récompense
La pornographie stimule fortement le système de récompense du cerveau, en libérant de grandes quantités de dopamine, un neurotransmetteur associé au plaisir et à la motivation. Cette surstimulation peut, avec le temps, entraîner une désensibilisation, rendant les expériences sexuelles naturelles moins gratifiantes. Et ce, d’autant plus que la plupart des scènes pornographiques sont surjouées, avec un accent mis sur le voyeurisme et les parties génitales. Le cerveau ne fait donc plus bien le tri en la réalité et le fantasme !
2. Addiction
Une consommation excessive peut entraîner une addiction comportementale, semblable à celle observée pour des substances comme les drogues. Cela se manifeste par un besoin accru de contenu pornographique pour obtenir la même stimulation. Au delà du seul cerveau, engendre une perte de contrôle de soi-même, et des répercussions négatives sur la vie quotidienne, dans son travail, sur la vie sociale et le regard porté sur les autres. Le cerveau est alors victime des conséquences psychologiques et sociales de l’addiction, avec souvent le risque de la dépression.
3. Impact sur les circuits neuronaux
Comme pour la consommation de drogue, une exposition répétée au porno peut remodeler les circuits neuronaux, renforçant les comportements compulsifs liés à la consommation. Cela peut également diminuer la capacité à ressentir du plaisir dans d’autres domaines de la vie, un phénomène appelé anédonie. Et donc, en conséquence, cela peut accentuer la dépression de la personne accro au porno, souvent augmentée par un sentiment plus ou moins fort de culpabilité. L’état de bien-être mental n’est plus présent.
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4. Altération des relations interpersonnelles
Le porno peut modifier les attentes sexuelles et relationnelles, entraînant des difficultés à établir des relations intimes authentiques. Une étude a montré que cela peut augmenter la satisfaction envers la pornographie tout en diminuant celle envers un partenaire réel. En effet, les comportements sexuels mis en avant dans la pornographie sont souvent accentués avec excès sur l’aspect physique et performant voire même violent, alors que dans une relation sexuelle vraie et épanouie, il s’agit de douceur et de tendresse. L’état mental est donc altéré.
5. Effets sur la mémoire et la concentration
Une consommation excessive peut entraîner des troubles de la mémoire de travail, car l’esprit devient envahi par des pensées obsessionnelles liées au contenu pornographique, réduisant ainsi la capacité de concentration. L’esprit vagabonde et la recherche de nouveaux fantasmes prennent souvent le pas sur la vie quotidienne, au détriment du temps passé avec ses proches, de son travail ou de son devoir d’état. Le cerveau est en surchauffe !
6. Tolérance et escalade
Avec le temps, certains consommateurs développent une tolérance, les poussant à rechercher du contenu de plus en plus explicite ou extrême pour obtenir le même niveau de stimulation. C’est une spirale qui mène à la consommation de contenus porno de plus en plus en hard, et qui peut même avoir des conséquences sur les comportements dans la vie physique.
7. Impact sur l’estime de soi
La pornographie peut exacerber des complexes liés au corps ou à la performance sexuelle, car elle véhicule souvent des standards irréalistes. Cela peut affecter l’estime de soi et la confiance en soi dans des contextes intimes. Avec même une perte de plaisir sexuel dû au stress de ne pas arriver « à faire comme les autres ». L’état mental en pâtit là encore.
8. Effets chez les jeunes
Chez les adolescents, dont le cerveau est encore en développement, la consommation peut altérer la perception de la sexualité et influencer des comportements à risque ou des attitudes problématiques par rapport au consentement. Ainsi, dans plusieurs pays d’Europe, la consommation excessive de pornographie est à l’origine de la moitié des agressions sexuelles perpétrées par les mineurs.
9. Potentialité de troubles érectiles
Chez certains hommes, une consommation excessive peut entraîner des troubles érectiles psychogènes, car le cerveau associe davantage l’excitation à des stimuli virtuels qu’à des interactions réelles. Il en est de même pour les femmes, qui sont également concernées par l’addiction au porno : la recherche de l’orgasme avec un partenaire est également perturbée par les images enregistrées dans leur mémoire. Le cerveau est perturbé !
Conclusion : des conséquences profondes sur le cerveau
La pornographie, bien que culturellement omniprésente et souvent perçue comme anodine (alors qu’il n’en est rien), peut avoir des conséquences profondes sur le cerveau et la vie psychologique, notamment lorsqu’elle est consommée de manière excessive ou compulsive. Une sensibilisation aux nombreux risques que fait courir le porno sur le cerveau, comme aussi la santé physique et mentale, peut aider à éviter le danger de cette addiction.
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