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Actus

74% des Français d’accord pour restreindre le porno aux mineurs

Selon ce sondage Ifop pour 01net, 74% des Français sont d’accord avec les mesures instaurées pour restreindre l’accès du porno aux mineurs.

Le tribunal judiciaire de Paris va rendre ce vendredi sa décision sur le blocage de cinq sites pornographiques auxquels l’ARCOM (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, ex-CSA) reproche de ne pas respecter l’obligation légale de mise en place d’outils permettant d’en interdire l’accès aux mineurs, qui sont de plus en nombreux à les consulter.

A cette occasion, le magazine de l’informatique 01net a commandé un sondage à l’IFOP auprès plus de 2 000 Français sur leur rapport actuel à la pornographie.

Si tous adhèrent majoritairement aux mesures qui permettraient de restreindre la possibilité aux mineurs de visionner des contenus pornographiques et sont même prêts pour un nombre non négligeable de clients à s’y soumettre, ils doutent fortement de leur efficacité.

La pornographie, un apprentissage biaisé de la sexualité

Pourtant, comme le confirme ce sondage, il s’agit là d’un enjeu d’importance : exposés de plus en plus tôt aux images pornographiques, les jeunes y font un apprentissage biaisé de la sexualité, conjuguant reproduction de pratiques à risques et de comparaisons anatomiques, source de complexe, mais aussi à des problèmes de santé.

De plus, notre plateforme SOSporno, qui vient en aide aux personnes accros au porno, est bien placée pour savoir que cette consommation entraîne une addiction dont il est difficile de se sortir sans l’aide de professionnels et qui peut durer parfois plusieurs dizaines années, en commençant souvent à l’adolescence.

74% des Français favorables à un double système d’authentification

La perspective de restreindre l’accès des sites pornographiques aux mineurs via un double système d’authentification est largement approuvée par les Français. Les trois quarts d’entre eux (74%) y sont favorables. Moins consommatrices de ce type de contenus, plus protectrices à l’égard de leurs enfants, les femmes sont plus nombreuses (79%) que les hommes (68%) à adhérer à la mise en place d’une telle mesure. Plus réservés que celles et ceux qui n’en regardent pas, les consommateurs de pornographie acquiescent également majoritairement (63%) à cette volonté.

…mais dubitatifs sur l’efficacité d’un tel contrôle

S’ils sont favorables à un meilleur contrôle de l’accès aux sites pornographiques, les Français sont toutefois dubitatifs sur son efficacité. Plus de 8 sur 10 (81%) pensent en effet que les jeunes trouveront les moyens de contourner le nouveau système, et près de 2 sur 3 (62%) estiment qu’il sera impossible à appliquer techniquement. Cependant, à SOSporno nous penons qu’un système unique avec paiement par carte bancaire à un euro symbolique serait très efficace.

Par ailleurs, 78% craignent que les plus jeunes soient incités à visiter des plateformes moins réglementées et diffusant potentiellement des contenus plus choquants. Ce qui étonnant, car les contenus de ces plateformes sont déjà très avilissantes et souvent sources de violences pour les femmes, comme pour les hommes.

Une courte majorité des répondants (52%) voit dans cette mesure une atteinte à la vie privée. Un sentiment que les hommes partagent plus largement que les femmes (61% contre 44%). Enfin, près d’1 Français sur 2 (47%) redoute une recrudescence d’agressions sexuelles de la part d’amateurs de pornographie éventuellement privés de photos et vidéos. Ce qui là aussi est étonnant : le porno produit déjà viols et traite des êtres humains.

Interrogées plus spécifiquement par l’IFOP, les personnes ayant déjà visionné un film X au cours de leur vie sont 18% à dire qu’elles pourraient certainement s’engager dans une procédure exigeant un certificat de majorité afin de continuer à se rendre sur des plateformes porno. Une perspective partagée par 21% des femmes et 16% des hommes. C’est sans surprise chez celles et ceux qui visionnent quotidiennement des contenus pornographiques que l’on retrouve le plus de répondants (43%) certains de souscrire à l’obligation de prouver qu’ils sont majeurs.

Et un sur quatre prêt à renoncer aux sites porno

Point positif, la mise en œuvre d’un système contraignant de contrôle d’accès rebuterait un nombre non négligeable des personnes s’étant déjà rendues sur un site pornographique : 27% d’entre elles indiquent en effet qu’elles préféreraient s’abstenir d’en consulter à l’avenir. Parmi elles, les femmes (41%) sont beaucoup plus nombreuses que les hommes (19%) à dire qu’elles renonceraient dans cette hypothèse.

D’autres envisagent différentes de manières de continuer à consulter des sites X sans pour autant souscrire à un processus d’authentification. Ainsi, 21% chercheraient un site ne disposant pas de ce mode de contrôle, 11% contourneraient le système via un VPN ou un changement de DNS, ce qui n’est pourtant pas possible avec un paiement à un euro symbolique la visite, tel que SOSporno le préconise. Près d’1 utilisateur sur 10 n’hésiterait pas à usurper l’identité d’une personne majeure, qu’elle fasse partie de ses connaissances (9%) ou en se procurant ses données sur le net (idem).

Le point de vue de François Kraus, directeur du pôle « Genre, sexualités et santé sexuelle » à l’IFOP

« Il aura fallu attendre une quinzaine d’années depuis l’apparition des premiers sites pornographiques en ligne pour que les pouvoirs publics s’attellent réellement à en interdire l’accès aux mineurs.

Notre étude montre que les politiques de restriction envisagées rencontrent un assentiment massif dans la population, y compris chez les amateurs de pornographie qui consultent régulièrement ce type de plateformes. Si des écarts logiques existent selon les tranches d’âges, on ne constate pas de réelle dissonance dans l’approbation à la mise en œuvre de ce système.

Face au renforcement du contrôle de l’âge, ceux qui fréquentent les sites X seront amenés à adopter des stratégies différentes. Un cinquième environ, composé notamment des amateurs quotidiens, des jeunes et des catégories modestes, semble enclin à se plier aux nouvelles règles afin de continuer à visionner leurs contenus de manière légale. À l’inverse, un tiers tentera de contourner l’authentification par divers moyens. Enfin, et c’est loin d’être négligeable, un quart, notamment les femmes, cessera de consulter les sites en question.

Si la volonté d’imposer une telle politique restrictive n’est pas un vœu pieux, elle est annonciatrice d’une révolution chez les clients de pornographie – et donc pour les sites eux-mêmes – dans les années à venir. Révolution déjà à l’œuvre chez jeunes hommes notamment qui s’orientent aujourd’hui vers des formes de consommation plus interactives via des sites de webcam ou des plateformes de réseaux sociaux dédiée à la consommation de pornographie ».

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Pour aller plus loin, lire aussi :

Regarder-film-porno-avec-des-amis
Foire aux questions

Regarder des films porno avec des amis : l’avis de Chat GPT ?

L’intelligence artificielle (IA) Chat GPT est formelle : regarder des films porno avec des amis comporte de nombreux risques !

 

Regarder des films pornographiques avec des amis peut présenter certains risques, nous dit Chat GPT, notamment :

  • 1. Malaise et tension : Regarder un film porno avec des amis peut créer une atmosphère inconfortable, en particulier si les personnes présentes ne se sentent pas à l’aise avec ce type de contenu. Les opinions, les valeurs et les limites personnelles peuvent varier considérablement, ce qui peut conduire à des tensions dans le groupe.

Notre commentaire : surtout, regarder du porno comporte des risques, individuellement ou en groupe (lire aussi : Regarder du porno, qu’est-ce que ça fait ?) ; de telles séquences sont violentes pour les femmes (lire aussi : que fait le porno aux femmes ?)

  • 2. Impact sur les relations : La pornographie peut affecter les relations entre amis. Certains peuvent se sentir jugés ou mal à l’aise après avoir partagé cette expérience, ce qui peut entraîner une distance ou une rupture dans les relations.

Notre commentaire : de fait, regarder du porno excite rapidement les sens (notamment des garçons) et donc conduit inévitablement à des comportements inappropriés (masturbation) ; de solides amitiés filles-garçons seront donc durablement altérées voire irrémédiablement rompues.

  • 2. Pression sociale et influence négative : Regarder des films pornographiques en groupe peut créer une pression sociale pour participer ou se conformer aux attentes du groupe, même si cela va à l’encontre des préférences ou des valeurs personnelles. Cela peut conduire à des comportements risqués ou à des expériences sexuelles non désirées.

Notre commentaire : en effet, les membres du groupe peuvent se sentir entraînés malgré eux et vont certainement le regretter ensuite, et d’avantage si la situation dégénère.

  • 3. Conséquences psychologiques : La consommation excessive de pornographie peut avoir des effets néfastes sur la santé mentale et émotionnelle, tels que la dépendance, l’insatisfaction corporelle, l’objectification sexuelle et une vision déformée des relations intimes.

Notre commentaire : de fait, comme nous l’indiquions plus haut, la pornographie peut rapidement se transformer en addiction : lire aussi : Les conséquences de l’addiction au porno ? Réponse de l’IA !

  • 4. Confidentialité et respect de la vie privée : Regarder des films pornographiques avec des amis implique souvent de partager des informations intimes sur ses préférences sexuelles. Cela peut poser des problèmes de confidentialité et de respect de la vie privée si ces informations sont divulguées ou utilisées contre la personne concernée à l’avenir.

Notre commentaire : partager sur la sexualité ne peut se faire que dans le respect de chacun ; or les films porno entraînent une absence de pudeur et c’est similaire à se rendre sur une plage naturiste avec des amis (lire aussi : Naturisme, nudisme, voyeurisme : liaisons dangereuses ?)

Chat GPT de conclure :

Il est important de considérer ces risques potentiels avant de décider de regarder des films pornographiques avec des amis. Il est préférable de discuter ouvertement des limites et des préférences de chacun et de respecter le choix individuel de ne pas participer si cela ne correspond pas à ses valeurs ou à sa zone de confort.

Notre commentaire : on a tendance l’oublier, mais la pornographie n’est pas respectueuse des hommes ou des femmes, son industrie produit viols et traite des êtres humains, elle a des conséquences sur toute la société, sur les relations dans le couple et dans le mariage, mais aussi sur votre santé.

 

Et vous, qu’en pensez-vous ? Avez-vous déjà regardé un film porno avec des amis ? Venez en discuter avec nous sur le live chat’ ! (discussion anonyme et gratuite)

Pour aller plus loin :

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    Actus

    Le Sénat vote une mesure contre l’accès des mineurs au porno

    Le projet de loi de sécurisation de l’espace numérique proposé par le ministre du Numérique, Jean-Noël Barrot, et qui s’attaque à plusieurs fronts dont l’accès des mineurs au porno en ligne, a été voté mardi par le Sénat à l’unanimité.

    Bloquer et déréférencer les sites pornos

    Afin d’obliger les sites pornographiques à contrôler effectivement l’âge de leurs utilisateurs, alors que 2,3 millions de mineurs visitent ces sites chaque mois, le texte prévoit bien de donner le pouvoir à l’Arcom de bloquer et déréférencer les sites qui ne proposeraient pas de vérification assez solide et opérationnelle de l’âge effectif des utilisateurs. Le tout par une procédure administrative et pas judiciaire, afin de réduire les délais et faciliter les sanctions, sur le modèle de l’Autorité nationale des jeux en ce qui concerne les jeux d’argent. L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, une autorité indépendante, pourrait aussi prononcer des amendes « dissuasives », allant jusqu’à 1 % du chiffre d’affaires mondial hors taxe réalisé par l’entreprise concernée à 2 % en cas de réitération des manquements.

    « On se laisse un peu embrouiller par l’industrie du porno »

    Sur ce point, un consensus s’est dégagé sans problème au sein de l’hémicycle, et la sénatrice socialiste Laurence Rossignol, l’une des auteures du rapport publié il y a un peu moins d’un an avec Annick Billon (UC), Alexandra Borchio-Fontimp (LR) et Laurence Cohen (PCF), a « salué l’intention du gouvernement de faire un pas en avant en ce qui concerne la lutte contre la toxicité de l’industrie pornographique. »

    Mais elle a immédiatement ajouté qu’en l’état actuel du projet de loi, « on se laissait un peu embrouiller par le lobby du porno. » Parce que si l’ensemble des sénatrices et sénateurs ont pu se mettre d’accord sur la nécessité des sanctions, c’est sur la procédure qui permettrait de définir quel site contrevient à ses obligations ou pas que les sénatrices Laurence Rossignol et Laurence Cohen ont interpellé le gouvernement. Ainsi, ces sénatrices de la délégation aux droits des femmes ont alerté sur l’efficacité du « référentiel » que devrait produire l’Arcom sur ce sujet. Ce référentiel déterminerait les « exigences techniques auxquelles devront répondre les systèmes de vérification d’âge. » 

    « Une obligation minimale »

    Une rédaction qui présente le risque de « créer une obligation minimale »pour les sites pornographiques, « une obligation de moyens et non de résultats » a estimé Laurence Rossignol, qui pourraient « se contenter de satisfaire au référentiel. » Laurence Cohen a, elle, réitéré l’importance « d’envoyer un message fort aux plateformes pornographiques », qui doivent « jouer une part active » dans la prévention.

    Ainsi la sénatrice Annick Billon (UC) a évoqué le rapport co-écrit avec ses collègues sénatrices Alexandra Borchio Fontimp (LR), Laurence Rossignol (PS) et Laurence Cohen (PCF), soulignant que ce dernier « a apporté une véritable expertise sur l’industrie pornographique, sujet alors absent du débat public et des politiques publiques ».  « La pornographie, disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 a des conséquences graves sur les mineurs », a-t-elle rappelé : « addiction, comportements et pratiques sexuelles à risque, et les conséquences qui se répercutent sur l’ensemble de notre société ».

    Annick Billon a ainsi rappelé la préconisation de ce rapport « d’imposer un véritable contrôle de l’âge des internautes », rappelant que la loi du 30 juillet 2020 « oblige ce contrôle d’accès et que l’Arcom n’a toujours pas fait usage de sa nouvelle compétence et qu’elle doit avoir une attitude pro-active ». En proposant un amendement de suppression sur le référentiel de vérification de l’âge laissé à l’Arcom, ce qui aurait aussi une implication sur les décisions de justice attendues, les sénatrices Laurence Rossignol (PS) et Laurence Cohen (PCF) ont donc ainsi souhaité attirer l’attention des parlementaires et de l’exécutif sur les risques opérationnels que portait le dispositif, et qui pourrait donc selon elles laisser une trop grande marge aux plateformes.

    « C’est aux plateformes d’apporter la preuve qu’ils ont tout mis en œuvre pour contrôler la fréquentation de leurs sites par des mineurs, et ce dans l’état de l’art et en prenant en compte les évolutions technologiques », a ajouté Laurence Rossignol, pour justifier ces précisions par rapport au rapport de la délégation aux droits des femmes. « Entre-temps, a-t-elle ajouté, l’état de l’art a évolué et un certain nombre de discussions avec des spécialistes m’amènent à penser qu’il y a un risque fort que ce référentiel ne soit qu’une obligation de moyen. Il ne faut pas qu’il devienne le seul point de référence, surtout si l’on prend trois ans pour l’établir alors que les outils évoluent… » a détaillé la sénatrice socialiste.

    Des arguments qui n’ont pas convaincu Jean-Noël Barrot : « En réalité, si nous n’avons pas de référentiel, ce n’est pas sur les plateformes que nous rejetons la responsabilité, mais bien sûr le juge », a maintenu le ministre, en expliquant que ce serait à la charge du juge de décider si la protection mise en place était fiable ou non, et ce sans référence commune. « Finalement, le référentiel vient sécuriser la capacité juridique de l’Arcom : il faut que l’on puisse a minima fixer des conditions dans lesquelles on considère que le blocage et le déréférencement peuvent être décidés » a poursuivi Jean-Noël Barrot.

    Le gouvernement laisse donc à l’Arcom le choix d’établir les exigences techniques de limite d’âge

    En proposant d’inscrire dans la loi qu’avant la fameuse vérification d’identité, la page d’accueil des sites pornographiques devrait être un « écran noir », et non des images floutées, Laurence Cohen a permis un débat pour préciser sur le statut de ce futur « référentiel. » Tant le rapporteur que les ministres ont exprimé leur accord avec les objectifs poursuivis par Laurence Cohen, mais ils ne tenaient pas à inscrire la mesure dans la loi, et ont appelé les sénatrices de la délégation aux droits des femmes à s’en remettre au référentiel qui sera produit par l’Arcom, tout en s’engageant à pousser pour que cette nécessité d’un « écran noir » y figure.

    « Je vous donne acte de votre bonne volonté. Mais ici nous sommes des législateurs », lui a rétorqué Laurence Rossignol. « Le meilleur moyen de se garantir que cette mesure soit appliquée, ça reste encore de voter l’amendement. On n’aura alors plus besoin de pousser l’Arcom », a-t-elle ajouté. Une mauvaise solution, a estimé la secrétaire d’Etat chargée de l’Enfance, Charlotte Caubel : « Pour donner des pouvoirs à l’Arcom il fallait donner une base légale au référentiel, mais mettre la teneur du référentiel dans la loi me paraît aller trop loin, parce que cela voudrait dire revenir devant le législateur à chaque évolution technologique. Il y a un engagement du gouvernement sur les délais et complétude de ce référentiel. Mais attention à ne pas alourdir par la loi son contenu, qui doit rester souple et adaptable aux évolutions technologiques. »

    La responsabilité des réseaux sociaux également pointée du doigt

    La responsabilité des réseaux sociaux s’est également invitée dans le débat, avec une promesse du ministre Jean-Noël Barrot de mettre en place un groupe de travail “transpartisan et paritaire” pour se pencher sur cette question.

    Plus globalement, le projet de loi entend adapter le droit français à de nouvelles réglementations européennes, régulant les risques d’abus de position dominante ou la diffusion des contenus problématiques chez les plus gros acteurs du numérique, tout en renforçant la protection des utilisateurs, en particulier s’ils sont mineurs.

    Avec cette loi qui doit revenir à la chambre basse, l’Arcom aurait plus de marge de manœuvre dans la lutte contre l’accès des mineurs aux sites pornographiques. Elle pourra ainsi ordonner le blocage de ceux n’ayant pas mis en place une protection suffisante, sans attendre la décision d’un juge. Le projet de loi entend également mettre en place une solution permettant d’avertir directement toute personne sur le point de se diriger vers un site identifié comme malveillant.

    Une autre mesure pourrait entraîner un banissement d’un réseau social lors d’une condamnation pour haine en ligne, cyber-harcèlement et d’autres infractions. Le cyber-harcèlement sexuel, comme le revenge porn, pourrait donc également en faire les frais. « Même derrière un pseudo, même derrière un avatar, chacun peut être condamné »,  a ainsi prévenu Jean-Noël Barrot.

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    Pour aller plus loin :

     

    Les débats en vidéo :

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    Foire aux questions

    Littérature érotique, romans érotiques : bienfaits ou méfaits ?

    Que penser de la littérature érotique, en particulier des romans érotiques ? Bienfaits ou méfaits ? On fait le point.

    C’est l’été, et c’est l’occasion de se replonger dans de bons romans. Mais est-ce toujours bon de lire ce qu’il nous passe sous la main, dans les maisons de vacances ou la résidence secondaire de Tati Ursula ?

    Aujourd’hui, de plus en plus de récits racontent la vie sexuelle de leurs auteurs, sans pudeur ni aucun filtre. Certes, sans images, mais les mots ont aussi leur pouvoir de suggestion et une histoire érotique peut vite troubler le lecteur, voire l’entraîner dans un plaisir malsain à l’aide de descriptions sexuelles.

    Bienfait ou méfaits de la littérature érotique ?

    Est-ce un bienfait de lire un roman érotique, tel qu’on l’appelle pudiquement pour ne pas dire roman pornographique ? Non, bien sûr, ce n’est pas anodin. Le vice ne conduit pas à l’amour. La beauté de l’amour homme-femme ne se limite pas aux rapports sexuels, surtout lorsqu’il sont crument décrits. L’amour vrai, c’est bien mieux. Il se vit dans le don total de soi-même, sans retard, sans retour et sans restriction, avec un profond respect de chacun et dans l’intimité conjugale.

    Littérature érotique/romans érotiques font souvent tomber dans l’addiction au porno.

    De plus, le risque de lire des romans érotiques est de tomber dans une addiction au porno : beaucoup de femmes addictes au porno nous confient sur SOSporno.net être tombées dans cette addiction en ayant commencé par la littérature érotique ! (Parfois aussi, certains Mangas).

    En prime, certaines expériences sexuelles de la vie réelle sont à risques pour le couple (sextoys, etc.) comme parfois pour la dignité des personnes ou leur intégrité physique (fouets…). Des pratiques sexuelles souvent malsaines, dominatrices, captatrices, parfois violentes. Décrire celles-ci dans les romans érotiques (parfois avec force détails) c’est risquer qu’elles soient reproduites, par mimétisme, chez les lecteurs qui les découvriront…

    Une confusion érotisme-pornographie savamment entretenue

    Catherine Millet, auteur à succès du roman *érotique* La Vie sexuelle de Catherine M. (2001) dans laquelle elle raconte ses pratiques sexuelles le reconnaît : « Érotisme et pornographie, aujourd’hui, ça ne veut plus dire grand-chose ».

    De son côté, l’écrivain Gilles Lapouge remarque que  « l’érotisme est souvent la pornographie de la veille ». Qu’on ne s’y trompe pas : les scènes érotiques du roman Cinquante nuances de Grey se sont retrouvées traduites en scènes pornographiques dans le film éponyme, seulement cinq ans après. 

    Le romancier académicien et cinéaste Alain Robbe-Grillet (1922-2008) déclarait lui : « La pornographie, c’est l’érotisme des autres ! ». L’un des subterfuges pour masquer la pornographie est l’appel à l’esthétique, comme s’il suffisait d’invoquer le beau pour éviter le pouvoir de séduction de l’abaissement et du malsain.

    Jouer avec les mots

    Il y a enfin le moyen « légal » : il suffit d’ajouter une thèse ou un message à portée pseudo-philosophique pour que la diffusion des images pornographiques soit légitimée. Ainsi, Catherine Breillat, productrice d’un film érotique, déclarait : « La commission de classification a compris qu’il ne s’agissait pas d’un porno, mais d’un devoir de philo. C’est pour cela que le film n’a été interdit qu’au moins de 16 ans ».

    Au début de la révolution sexuelle (1968), Vladimir Jankélévitch, (1903-1985), philosophe né dans le « sexualisme » (son père avait traduit Freud), dénonça le nouvel érotisme : « L’érotisme accablant, suffocant où nous sommes plongés, et qui sert […] à abêtir le genre humain, n’est ni une cause, ni une conséquence de la sécheresse contemporaine ; il est cette sécheresse elle-même. »

    Ce qui le rapprocha de l’immense écrivain Soljenitsyne, qui écrivit : « on asservit le peuple plus facilement avec la pornographie qu’avec les miradors. »

    Et vous, qu’en pensez-vous ? Avez-vous déjà lu de la littérature érotique ? Venez en discuter avec nous sur le live chat’ ! (discussion anonyme et gratuite)

    Pour aller plus loin :

    Bikini-string-top-less-plage
    Foire aux questions

    Bikini string et top less, conduite à risque sur la plage ?

    Se promener en bikini string ou top less sur la plage n’est pas sans risques, d’abord pour celles qui s’y aventurent, mais aussi pour les addics au sexe ou au porno, que cela n’aidera pas beaucoup !

    Alors que les seins nus déferlaient sur les plages dans les années 1980 et 1990, ils se font aujourd’hui plus rares, comme le soulignent de nombreux articles de presse. En 2019, un sondage Ifop indiquait ainsi que seules 19% des Françaises de moins de 50 ans se mettent parfois seins nus sur la plage.

    Attention aux risques de brûlures… mais pas seulement !

    De plus, 56% des femmes expliquent que c’est la crainte d’un cancer du sein, et donc du soleil, qui les retient de tomber le haut.

    Cependant, le lien avec le cancer ne serait scientifiquement pas établi, même si les femmes atteintes d’un cancer du sein doivent faire particulièrement attention : « On évoque rarement le risque du soleil pour les femmes atteintes d’un cancer du sein et pourtant elles restent des femmes comme les autres, précise Nasrine Callet, gynécologue à l’Institut Curie, au magazine Elle. Les femmes qui ont eu recours à la chimiothérapie ou à la radiothérapie doivent être plus vigilantes à l’exposition au soleil. Non pas à cause de risque de récidive du cancer mais parce que la peau du sein est davantage photosensible. »

    En revanche, l’exposition brève et intensive au soleil va de pair avec le risque de brûlure, voire même de cancer de la peau. Ainsi, lorsque l’on cherche à bronzer rapidement, on oublie généralement toutes règles de bonne conduite face au soleil, ce qui augmente considérablement l’incidence du mélanome.

    De plus, la peau de poitrine est plus fin et parce que c’est une partie bombée, le risque de brûlure par coup de soleil est plus élevé. Récemment, un généticien de l’école de médecine de l’UCLA, Steve Horvath, a démontré que la peau des seins avait trois ans d’avance sur le vieillissement de la peau du reste du corps. Cela dit, les mains, le visage ou encore les pieds sont de loin les parties les plus à risque de cancer de la peau, car on omet de les protéger en raison de leur exposition permanente. 

    Manque de pudeur ?

    Les femmes sont aussi 59% à redouter, en bronzant seins nus, d’« attiser le désir des hommes », 51% à craindre d’« être l’objet d’agression physique ou sexuelle » et 41% à appréhender les « critiques négatives ». Justement, Stéphanie se refuse le topless « à cause des mecs qui font des commentaires et prennent des photos », et « le regard des hommes » angoisse aussi Solveig. Comme pour le bikini string.

    Se balader en bikini string ou bronzer top less n’est donc pas sans risques :

    • Attiser le désir des hommes – y compris de ceux qui sont addicts au sexe ou à la pornographie
    • Recevoir des critiques négatives ou des grossièretés
    • Se faire insulter (cela arrive régulièrement) en se faisant traiter de prostituée
    • Etre prise en photo à son insu (ou non) et cette photo partagée dans les réseaux sociaux
    • Subir une agression physique ou sexuelle
    • Passer à d’autres conduites à risque comme le nudisme ou l’exhibitionnisme.

    Et vous, qu’en pensez-vous ? Avez-vous déjà pratiqué le bikini string et/ou le top less sur la plage ? Pensez-vous que c’est risqué ? Venez en discuter avec nous sur le live chat’ ! (discussion anonyme et bienveillante)

    Pour aller plus loin :

    Gendarmes-Saint-Tropez-nudisme-naturisme-voyeurisme
    Foire aux questionsPorno

    Naturisme, nudisme, voyeurisme : liaisons dangereuses ?

    Naturisme, nudisme, voyeurisme, des liaisons dangereuses ?

    Le naturisme, c’est quoi ?

    Selon le dictionnaire, le naturisme est une doctrine prônant l’intégration physique de l’homme à la nature, par la consommation d’aliments naturels, la vie en plein air et le nudisme.

    Il s’agit donc d’une philosophie de vie qui peut cependant avoir ses dérives, notamment en absolutisant la nudité comme une fin en soi, sans tenir compte des contraintes de la vie en société, du besoin d’intimité de l’Homme et de pudeur, notamment vis à vis de l’autre sexe et des enfants.

    En clair, le naturisme prônant le nudisme fait fi des normes sociales et d’hygiène corporelle pourtant nécessaires à la vie en société.

    Le nudisme, c’est quoi ?

    Le nudisme serait une composante du naturisme. Beaucoup de promoteurs du nudisme préfèrent se faire appeler naturistes pour la promotion de leur pratique. De fait, le terme naturisme étant plus vendeur, avec une tonalité écologique, que le nudisme dans son simple appareil. Il y aussi dans le naturisme une certaine illusion du retour du jardin d’Eden, avec une grande naïveté de certains, au profit des autres.

    Le naturisme reste très proche du nudisme, ce qui engendre le voyeurisme, notamment avec la prolifération des voyeurs sur les plages naturistes.

    Or le voyeurisme conduit souvent à une addiction à la pornographie pour ceux qui ne peuvent plus s’en passer.

    Les dérives du nudisme/naturisme sont donc dangereuses aussi pour les personnes pratiquantes (il n’y a pas de nudistes non-pratiquants !) et cela peut conduire à ces situations à hauts risques :

    • exhibitionnisme : obsession pathologique poussant certains individus à exhiber leurs organes génitaux en public (condamné par la loi)
    • outrage public à la pudeur : acte répréhensible dans l’espace public ou violation du droit à la pudeur, démontrée par une indécence naturelle, telle qu’une exhibition sexuelle, une relation sexuelle ou même une masturbation à la vue d’un public.
    • attentat à la pudeur : qualification juridique historique de l’agression sexuelle, ce qui désigne tout acte sexuel effectué sous la contrainte et/ou portant atteinte à l’intégrité sexuelle d’une personne.

    Les procès où les liens entre nudisme et exploitation de photos ou de vidéos au profit de l’industrie pornographique sont légion. Il peut y avoir dans certains cas un risque de pédopornographie lorsqu’il s’agit de familles naturistes, voire même de relations incestueuses dans la famille.

    Pour toutes ces raisons, naturisme, nudisme et voyeurisme ont bien des liaisons dangereuses.

    Et vous, qu’en pensez-vous ? Avez-vous déjà pratiqué du nudisme ou du naturisme ? Venez en discuter sur le live chat’ ! (discussion anonyme et gratuite)

    Pour aller plus loin :

      Mon-garçon-se-masturbe
      Foire aux questionsMasturbation

      Mon garçon se masturbe… que faut-il lui dire ?

      « Mon garçon se masturbe et nous avons l’impression qu’il pratique cela assez souvent. Que faut-il lui dire ? Que faut-il en penser ? » 

      La situation est délicate surtout pour vous ; il ne faut pas aller trop vite. Il est certain que ce n’est pas l’enfant qui en parlera le premier et qu’il est quasiment impossible aux parents de parler directement à l’enfant de la masturbation, car il est parfaitement conscient que c’est quelque chose de tout à fait personnel sur lequel il refuse – à juste raison – toute ingérence extérieure. C’est son jardin secret et il faut le respecter, même s’il ce qu’il fait n’est pas bon pour lui-même.

      Il nous semble donc que le mieux est de faire passer l’information générale sur la sexualité avant et à l’adolescence. Pour cela, il ne faut pas hésiter à lui parler de sa propre adolescence lorsqu’on avait son âge ; lui montrait que l’on était intéressé comme lui évidemment par les filles, et même que l’on peut avoir eu ce penchant à la masturbation, très fréquent chez les garçons.

      Eviter de culpabiliser tout en faisant preuve de pédagogie

      Il faut éviter de culpabiliser, mais il est bon de faire comprendre qu’il faut progressivement apprendre à gérer son sexe. […] Le mot “masturbation” n’est pas bon. Il vaut mieux le mot “câlins” et savoir mettre dans la tête les mots  “respect de soi et des autres – gestion de son corps” et ne pas avoir peur de pousser le jeune à faire du sport, du vrai, pas du virtuel avec les jeux vidéo..

      Donc, n’hésitez pas à en parler entre père et fils ; peut-être serez–vous amené à dire que vous avez été confronté à ce problème, et comment vous êtes parvenu, cahin-caha, à le résoudre par vous-même ?

      Ce peut être pour le père un moyen d’accroître les liens de la confiance avec son enfant, mais il faut cependant être prudent si l’on veut éviter à la fois de stimuler, de troubler et de culpabiliser. Auparavant, il est essentiel que les deux parents en parlent entre eux, afin de savoir s’ils sont bien d’accord sur le fait que le père en parlera avec le garçon. Ce n’est pas à la mère à en parler.

      Il ne s’agit pas d’aggraver la situation. Il faut donc éviter de culpabiliser ; expliquer clairement est nécessaire, en faisant prendre conscience à l’enfant qu’un acte isolé n’est pas dramatique, mais que l’habitude prise nuira à sa santé psychique, perturbera ses futures relations amoureuses.

      Viens donc en parler avec nous sur le chat’ ! :

      Pour se libérer des chaines de la masturbation :


      Notes

      Source : extrait de Comment parler à nos enfants de l’amour et de la sexualité en respectant le jardin secret de chacun, du Professeur Henri Joyeux, Editions François-Xavier de Guibert, 2005.

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      Actus

      Amandine Pellissard : comment sa vie a basculé dans le X ?

      Diffusée à partir de l’été 2020, une nouvelle émission de TF1, le docu-réalité Familles nombreuses/la vie en XXL, met en scène, au côté de six autres familles, celle d’Amandine Pellissard. Avec son mari, ils ont alors sept enfants. Qu’a-t-il bien pu se passer pour que cette mère de famille sans histoires bascule ensuite dans l’exhibitionnisme sur Internet et la production de films porno ? Essayons d’y voir plus clair.

      « Dans la famille Pellissard, on accueille un bébé presque chaque année ! » commençait par claironner TF1 pour présenter la famille. « Déjà parents de 7 enfants âgés de 10 mois à 12 ans, ils préparent l’arrivée du 8ème », racontait alors la rédaction de la chaîne, qui affirmait alors qu’Amandine est une « ancienne misse de beauté ».

      « Avoir une famille nombreuse, n’a jamais été un rêve de petite fille, raconte pourtant la mère de famille. A l’âge de 19 ans, j’ai donné naissance à mon fils aîné Léo. J’étais toute seule à l’époque et bien loin de m’imaginer à la tête d’une petite tribu. Mais quand j’ai rencontré Alexandre, j’ai su qu’il serait l’homme de ma vie et le père de mes enfants. D’ailleurs, il est tout de suite devenu le papa de Léo et a pris son rôle très à cœur. »

      Puis d’autres enfants sont arrivés, précisait-elle alors : « Nous avons commencé à agrandir la famille mais sans jamais se dire que nous en aurions 8 un jour. Le fait de devenir parents nous apportent tellement de joie et d’amour que ça nous donne à chaque fois l’envie de recommencer. Aujourd’hui, je suis enceinte du 8ème enfant et je pense qu’on ne s’arrêtera pas là d’ailleurs. L’amour de parents pour ses enfants, c’est indescriptible et sans limites. » (aujourd’hui, elle attend son neuvième et se met en scène dans les réseaux sociaux).

      Deux parents au foyer

      Pourtant, outre les fausses-couches, la vie de la famille Pellissard n’est pas facile, notamment depuis que le papa a décidé, lui aussi, d’être père au foyer : « Oui, on a fait ce choix à la naissance de nos 5ème et 6ème enfants. Si nous faisons des enfants, c’est pour être présent. Au quotidien, nous sommes des parents assez sereins. On ne se met pas de pression inutile. Il faut déjà avoir une attention à toute épreuve avec 7 enfants et les sources d’angoisse sont nombreuses. Notre grande famille demande beaucoup d’organisation alors on ne s’ajoute pas de stress. On prend toujours le bon côté des choses et on fait avec les aléas du quotidien.”

      Cependant, ce choix a une incidence sur les finances de la famille, qui ne vit plus que des allocations familiales : « Malgré un budget serré, ils jonglent avec panache entre bons plans et système D. », précisait alors la rédaction de TF1. Est-ce la célébrité et la promesse d’une vie meilleure, voire même l’appât du gain, qui aurait fait basculer la famille d’Amandine Pellissard dans l’industrie porno ?

      Des fins de mois difficiles ?

      A la question de TF1 : « Pourquoi avoir accepté de partager votre vie de famille nombreuse ? », le sujet du travail et des finances revient en boomerang, comme un leitmotiv :

      « On souhaite apporter une autre vision sur les familles nombreuses. On entend souvent : “Mais qui a 8 enfants en 2020 ?”. Et bien, nous ! Il est important de montrer qu’on peut avoir une famille nombreuse heureuse et se donner les moyens de tout faire pour chacun de ses enfants. Ceux qui rêvent d’avoir une grande famille ne doivent absolument pas se sentir effrayés. C’est possible !

      Et Amandine Pellissard de préciser :

      « Ne pas avoir le bon travail, la bonne maison, c’est secondaire. Nous aussi, au départ, nous n’avions pas forcément la meilleure situation mais quand on s’aime et qu’on en rêve, il faut s’en donner les moyens. Devenir parents, ça donne des ailes et pour nos enfants, on ferait n’importe quoi. » N’importe quoi, jusqu’à tourner des films X ?

      Le basculement

      En octobre 2022, après deux années qui leur ont permis de devenir des célébrités du petit écran, la famille annonce quitter l’émission, tout en portant plainte contre la production. La raison ? Selon Amandine Pellissard, sa tribu a été manipulée à plusieurs reprises, mettant même en danger le confort de ses enfants. Elle relatait même avoir dû tourner des plans pour le générique de l’émission alors qu’elle venait d’apprendre que les deux bébés qu’elle attendait étaient décédés in utero et qu’elle allait faire une fausse couche sous peu !

      « On les attaque au pénal pour travail dissimulé, déclare-t-elle à Télé loisirs, notamment sur nos enfants, donc sur dix personnes (nos huit enfants et nous deux) et aux prud’hommes pour qualification des contrats parce que nous n’en avions pas. On ne signait que des autorisations de diffusion, comme un reportage avec un statut de témoin », fustigeant un « changement de registre ». (Comme si la télé-réalité ne posait pas ce problème).

      « On a failli arrêter »

      Pourtant, sur le plateau de C’est Jordan, Amandine Pellissard précise : « Plusieurs fois, on a failli arrêter. Même eux nous l’avaient dit, ils ont fait une réunion de crise dans leur tour parce que ça n’allait plus. Mais comme la chaîne voulait absolument qu’on reste dans le programme, la production mettait de l’eau dans son vin et essayait de nous amadouer en nous disant qu’elle allait s’adapter. Dans les faits, ça partait en vrille tout le temps. »

      « Des séquenciers tout prêts » : docu-réalité ou docu-fiction ?

      Amandine Pellissard résume ainsi son désarroi : « Je crois que cette émission était légitime pour notre famille durant deux saisons, au niveau du contenu. À partir de la saison 3, on a senti une espèce de virage. On a senti le succès de cette émission dans les discours de la production. Saison 3, c’est vrai qu’on est venu avec des séquenciers tout prêts. »

      Ces pirouettes de la production l’aurait achevée : « On a eu une séquence archi fausse du début à la fin avec un autocuiseur. Il fallait faire croire que je n’en avais qu’un, alors que j’en avais déjà deux. Il fallait que je cache le deuxième. Il fallait que je fasse à manger avec un et que je dise qu’il n’est pas assez gros. De mèche avec un supermarché, j’ai dû faire semblant d’en acheter un autre jusqu’au passage en caisse (…) : les séquences toutes faites, ce n’est pas possible ».

      Premiers tournages de films X…

      Amandine et Alexandre Pellissard se reconvertissent alors dans les films X, avec ou sans scénario. Leurs premiers contenus payants sont mis en ligne sur une plateforme par abonnement. Les vidéos de leurs ébats sont mis en ligne sans possibilité de revenir en arrière, mais leur apportent 26.000 euros en quelques jours.

      Pris dans cet engrenage du porno, le couple est bientôt approché par une tristement célèbre plateforme pornographique. Ils acceptent un premier contrat… sans grand espoir de retour à une vie normale.

      Comment leurs enfants vont-il le vivre, une fois qu’ils le sauront ? Le couple assure tourner dans son salon… lorsque les enfants sont à l’école ou lorsqu’ils sont couchés. Léo, 17 ans, a assuré dans Touche pas à mon poste « respecter leur choix ». Même s’ils viennent d’emménager dans une « sublime maison de 200 m2 » en bord de mer, près de Montpellier, c’est la fin de la belle histoire d’une famille nombreuse.

      En définitive, si les choses ont mal tourné pour Amandine Pellissard, n’est-ce pas aussi la responsabilité de nos médias, qui, dans ces émissions de téléréalité, flirtent de plus en plus avec l’exhibitionnisme ?

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      Foire aux questions

      Porno sur les heures de travail : que risque le salarié ?

      Pour un salarié, surfer trop longtemps sur Internet pendant ses heures de travail peut être abusif : mais alors, quid de la consultation de sites porno ? Les conséquences sont graves.

      Utiliser Internet trop longtemps ou trop régulièrement pour son propre plaisir dans le cadre de son travail peut justifier une sanction disciplinaire proportionnée, allant jusqu’au licenciement pour faute grave, voire même jusqu’au licenciement pour faute lourde. Dans le cadre de la consultation de sites porno, cela peut aller jusqu’à une sévère condamnation pénale.

      1. Le salarié peut être sanctionné s’il utilise abusivement Internet à son travail

      En particulier, si le salarié :

      • a utilisé abusivement un accès internet de son travail pour un usage non-professionnel pendant son temps de travail (le nombre et les durées des connections seront pris en compte, ce que peut renseigner l’administrateur réseau)
      • a consulté des sites érotiques ou pornographiques sur son lieu de travail
      • a utilisé la messagerie au nom de l’entreprise pour des échanges de nature à porter préjudice à l’image de l’entreprise
      • a téléchargé au travail des logiciels extérieurs à l’entreprise et non autorisé ou critiquables
      • a créé un préjudice au travail dans l’entreprise, par exemple en téléchargeant un gros volume de fichiers, ayant entrainé un encombrement du réseau.

      2. Jurisprudence concernant la consultation de sites porno pendant les heures de travail

      En France, la jurisprudence de la Cour de cassation a ainsi considéré que :

      • L’utilisation de sa messagerie par un salarié pour la réception et l’envoi d’un nombre conséquent d’images ou vidéos pornos constituent un manquement délibéré et répété à l’interdiction posée par la charte informatique de l’entreprise, susceptibles de revêtir une qualification pénale, sont constitutifs d’une faute grave et justifiaient le licenciement immédiat de l’intéressé (mercredi 15 décembre 2010 – pourvoi en cassation n°09-42691).
      • La consultation de différents sites internet, à partir de l’ordinateur de l’entreprise, de sites  « d’activité sexuelle et de rencontres  » ou de téléchargement de logiciels permettant d’effacer les fichiers temporaires du disque dur,  constituent à eux seuls des manquements graves du salarié à ses obligations découlant du contrat de travail, et donc constitutifs d’une faute grave (mercredi 21 septembre 2011 – n° de pourvoi: 10-14869).
      • La consultation de manière répétée de sites pornos pendant les heures de service justifient le licenciement pour faute grave (jeudi 10 mai 2012 – n° de pourvoi : 10-28585).
      • L’envoi depuis l’ordinateur de travail de courriels accompagnés de vidéos à caractère sexuel, en violation des obligations contractuelles et du règlement intérieur de l’entreprise prohibant les connexions sur internet à des fins personnelles, caractérise une faute et justifie le licenciement (mercredi 18 décembre 2013, n° de pourvoi : 12-17832).

      3. Au pénal : détournement de l’ordinateur et de la connexion internet au travail : 6 mois de prison avec sursis pour le salarié

      Un usage abusif d’Internet au travail peut entraîner des poursuites pénales et une lourde condamnation à l’encontre du salarié.

      Ainsi, selon la Chambre criminelle de la Cour de cassation, se rend coupable du délit d’abus de confiance le salarié qui détourne l’ordinateur professionnel pour visiter des sites à caractère érotique ou pornographique et pour stocker, sur son disque dur, de très nombreux messages et photographies de même nature. Dans cet exemple, ce salarié avait utilisé sa messagerie professionnelle pour des envois ou des réceptions de courriels se rapportant à des thèmes sexuels. De plus, circonstance aggravante, il alimentait et consultait, depuis son ordinateur professionnel et aux heures de travail, le site personnel à caractère pornographique qu’il avait créé (mercredi 19 mai 2004 N°: 03-83953).

      Ce salarié avait été condamné à 6 mois de prison avec sursis et à payer 20 000 euros à titre de dommages-intérêts à son ancien employeur, par la Cour d’appel de Paris. Son pourvoi a été rejeté par la chambre criminelle de la Cour de cassation ! A ne pas imiter, donc…

      Sur le plan social, c’est le manquement du salarié à ses obligations contractuelles qui est sanctionné. Une telle condamnation est généralement précédée d’un licenciement pour faute lourde, qui ressemble au licenciement pour faute grave, mais est encore plus sévère pour le salarié, et qui le prive donc de toute assurance chômage.

      4. Les risques au plan humain

      L’addiction à la pornographie provoque chez le salarié une baisse de régime, voire un état dépressif, et donc des conflits avec ses collègues mais aussi dans son entourage, un mal-être qui peut aller jusqu’au burn-out. N’attendez pas qu’il soit trop tard ! La prévention doit aussi se faire en entreprise.

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      Pour aller plus loin, sur le porno :

      Comment s’en sortir :

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      Foire aux questions

      Tourner dans un film porno : quels sont les risques ?

      Le fait de tourner dans un film porno comporte donc de nombreux risques associés à cette industrie.

      Le rapport sénatorial “Porno, l’enfer du décor” a mis en évidence le caractère systémique et massif des violences envers les femmes qui sont perpétrées dans le milieu de la pornographie. La massification de la pornographie en ligne et l’industrialisation de ce secteur économique ont eu entre autre pour conséquence la construction d’un système de domination et de violences faites aux femmes dans l’industrie pornographique.

      Les risques très courants de tourner dans un film porno sont donc :

      1. Risques pour la santé : Les acteurs de films pornos peuvent être exposés à un risque plus élevé d’infections ou de maladies sexuellement transmissibles (IST/MST) en raison des rapports sexuels non-protégés que les contraintes d’un tournage de film porno imposent. De plus, les protocoles de dépistage régulier ne sont pas toujours respectés.
      2. Impact émotionnel : Le tournage de films pornos a souvent un impact émotionnel sur les acteurs, car cela implique souvent d’être exposé de manière intime devant une caméra et de participer à des actes sexuels avec des personnes que vous ne connaissez pas intimement ;  il vous est donc imposé une relation sexuelle, simulée ou non, pour l’argent, exactement comme dans le cadre de la prostitution. Certains acteurs peuvent éprouver de l’anxiété, de la honte, de la dépression ou d’autres problèmes émotionnels liés à cette expérience qui peut être traumatisante.
      3. Stigmatisation sociale : l’industrie pornographique est souvent associée à la stigmatisation sociale, comme la prostitution. Les acteurs de films pornos peuvent faire face à des conséquences négatives dans leur vie personnelle et professionnelle en raison de leur participation à des films pour adultes, si cela s’apprend.
      4. Confidentialité compromise : Participer à un film porno implique une exposition publique de votre intimité et de votre sexualité. Il existe toujours un risque que votre participation soit découverte par des amis, des membres de votre famille, des collègues ou d’autres personnes de votre entourage, ce qui peut entraîner des conséquences personnelles et sociales. De plus, vous ne pourrez pas faire retirer des images, malgré le droit l’oubli. Enfin, est-il judicieux d’offrir sur la place publique le meilleur de vous-même, ce que vous avez de plus précieux ?
      5. Pressions et abus : L’industrie pornographique est souvent critiquée pour ses pratiques exploitantes et coercitives. Certains acteurs peuvent être soumis à des pressions, à des abus ou à des conditions de travail injustes, surtout lorsque les acteurs de films pornos tombent dans la précarité.
      6. Exploitation financière : Certains acteurs de films pornos peuvent être confrontés à des déséquilibres de pouvoir économiques et à une exploitation financière. Les pratiques de rémunération inéquitables, les contrats injustes ou les pressions économiques peuvent entraîner des conséquences morales préoccupantes.
      7. Objectification et exploitation sexuelle : certaines critiques soutiennent que l’industrie pornographique contribue à l’objectification des corps et à l’exploitation sexuelle des individus, en les réduisant à des objets de plaisir sexuel. Certains acteurs peuvent ressentir une détresse morale en participant à une industrie perçue comme dégradante ou déshumanisante.
      8. Perception de la sexualité : certains s’inquiètent aussi de l’impact que la pornographie peut avoir sur la perception de la sexualité dans la société. La consommation massive de pornographie, comme c’est le cas aujourd’hui dans nos sociétés occidentales, puisse contribuer à des attitudes et des comportements sexuels inappropriés ou irréalistes, d’où l’importance de ne pas en faire la promotion et d’y participer.
      9. Risque moral : que vous soyez croyant ou non, tourner dans un film porno vous fait participer à l’industrie du porno et à ses dérives, en engageant votre responsabilité. Pensez notamment à toutes les victimes des violences faites aux femmes ou bien encore à toutes les victimes – et elles sont très nombreuses – de l’addiction au porno, qui ruine la vie sentimentale, amoureuse, sexuelle, parfois même maritale aussi de nombreux contemporains.

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